2016/01/03

Le message de silo inspire une profonde religiosité

Antécédents.

Le Message donné par Silo est formalisé par Le Livre (Le regard Intérieur), l’Expérience (les Cérémonies) et Le Chemin (des phrases de méditation). Quelques œuvres comme Le Paysage Intérieur et Le Paysage Humain ont aidé à comprendre Le Message.

Le Message est l’expression du “Profond, de l’intériorité de l’esprit humain, capable de transcender les temps et les espaces dans lesquels vit notre “moi. C’est le moyen capable de nous mettre en présence du Sacré.

L’Expérience.

Le sacré se manifeste depuis la profondeur de l’être humain, d’où l’importance de l’expérience de la Force comme phénomène extraordinaire que nous pouvons manier pour qu’elle fasse irruption dans le monde quotidien. Sans l’expérience, tout est douteux ; avec l’expérience de la Force, nous avons des évidences profondes. Nous n’avons pas besoin de la foi pour reconnaitre le Sacré. La Force s’obtient dans certaines cérémonies, comme l’Office et l’Imposition. On peut également percevoir les effets de la Force dans la cérémonie de Bien-être et dans celle de l’Assistance.

Le contact avec la Force provoque une accélération et une augmentation de l’énergie psychophysique surtout si on réalise quotidiennement des actes cohérents qui créent aussi une unité intérieure orientant vers la naissance spirituelle. La Force peut s’extérioriser à distance et son influence est plus grande si de nombreuses personnes agissent. Entre proches, amis et êtres aimés, l’action de la Force augmente.

L’univers et la Vie.

Une intention évolutive donne lieu à la naissance du temps et à la direction de cet Univers. Énergie, matière et vie évoluent vers des formes chaque fois plus complexes. Quand la matière commence à se mouvoir, à se nourrir et à se reproduire, surgit la vie. Et la matière génère un champ d’énergie que l’on a traditionnellement appelé “âmeˮ, L’âme ou double énergétique agit à l’intérieur et autour des centres vitaux des êtres animés.

Les êtres vivants se reproduisent et, dans cet acte, à travers les cellules en fusion, passe le champ énergétique qui configure un nouvel être totalement indépendant. Les corps vivants ont besoin d’éléments solides, liquides, gazeux et rayonnants, pour se nourrir et réaliser leurs fonctions. De plus, les doubles énergétiques ont besoin de sensations de potentiels différents pour atteindre leur développement. Avec la mort se produit la dissolution du corps en même temps que se produit la séparation et l’anéantissement du double énergétique.
L’évolution constante de notre monde a produit l’être humain, lui aussi en transit et en changement. En lui (à la différence des autres espèces) s’incorpore l’expérience sociale capable de le modifier de façon accélérée. L’être humain parvient à être en condition de sortir des diktats de la Nature en s’inventant, en se faisant lui-même physiquement et mentalement. Et c’est dans l’être humain qu’apparaît un nouveau principe généré dans le double. Depuis l’antiquité, on a appelé ce nouveau principe “l’espritˮ. L’esprit naît quand le double revient sur lui-même, se fait conscient et forme un “centreˮ d’énergie nouvelle.

L’Esprit humain.

L’être humain n’a pas terminé son évolution. C’est un être incomplet et en développement qui a la possibilité de former un centre interne d’énergie… une telle chose arrivera selon le type de vie qu’on mène. Si les actes qu’on réalise sont cohérents, un système de forces centripètes, que nous appelons “espritˮ se structurera peu à peu. Si les actes sont contradictoires, le système sera centrifuge et, par conséquent, l’esprit ne naîtra pas ou il aura une configuration élémentaire sans développement. Un être humain peut naître, mener sa vie de l’avant, mourir et se dissoudre pour toujours et un autre peut naître, mener sa vie de l’avant, laisser son corps et continuer d’évoluer sans limite. L’être humain, dans sa bonté, dans l’élimination des contradictions internes, dans ses actes conscients et dans sa sincère nécessité d’évolution, fait naître son esprit. Pour l’évolution, l’amour et la compassion sont nécessaires. Grâce à eux, la cohésion interne est possible ainsi que la cohésion entre les êtres qui permettent la transmission de l’esprit des uns aux autres. Toute l’espèce humaine évolue vers l’amour et la compassion. Celui qui travaille pour lui-même dans l’amour et la compassion, le fait aussi pour les autres êtres.

Corps, Double et Esprit.

La production et la reproduction artificielle de la vie sont à la portée de l’être humain ainsi que la prolongation du cycle vital. Dans tous les cas, l’être humain sera accompagné par son champ énergétique pendant un certain temps après la mort physique. Si l’on a généré l’esprit, celui-ci pourra rester dans des régions proches du plan de la vie physique, mais finalement il conclura son cycle d’esprit individuel pour continuer d’avancer vers des plans plus évolués. L’esprit peut se former en prenant l’énergie du double.

L’action du double se manifeste à certaines occasions en dehors du corps sans que la mort ne soit survenue. Le double peut perdurer sans se dissoudre pendant un certain temps après la mort si celle-ci s’est produite de façon violente, le champ énergétique étant alors déplacé du corps vers l’endroit où s’est produit le décès. Ces doubles fixés à certains environnements ne possèdent qu’une conscience apparente de type réflexe, restant dans cet état durant un certain temps jusqu’à ce qu’ils perdent leur cohésion ou que l’on modifie l’espace physique auquel ils adhéraient. Il y a des cas de relative permanence qui ont pour origine un fort désir de témoigner ou, des sentiments très profonds d’amour et de la haine envers d’autres personnes. Les doubles des animaux et des végétaux peuvent aussi continuer à adhérer à certains lieux jusqu’à leur prompte dissolution. Enfin, il existe des conglomérats d’énergie considérable qui agissent sans arriver à constituer de véritables doubles.

Pratique de la Religiosité Intérieure.

Si l’on vit en accord avec ce qui a été déclaré lors de la cérémonie de Reconnaissance…
Si occasionnellement, on fait appel à l’inspiration du Guide Intérieur…
Si de façon hebdomadaire, on participe aux cérémonies et aux méditations sur le Livre, le Chemin et les matériels complémentaires…
Si, mensuellement, on réfléchit à la croissance intérieure obtenue face aux difficultés de la vie…Alors, on est sur le chemin de l’illumination spirituelle.

Le message de Silo inspire une profonde réligiosité

La “religion extérieure” et la réligion intérieure

1.     Ce que l'on dit des choses et des faits ne sont ni les choses ni les faits, mais leurs “figures” avec lesquelles ils ont une certaine structure en commun. C'est grâce à cette structure commune que l'on peut mentionner les choses et les faits. Quant à cette structure, elle ne peut pas être mentionnée de la même manière que les choses parce que c'est la structure de ce qui se dit (ainsi que celle des choses et des faits). Conformément à cela, le langage peut montrer mais non dire quand il se réfère à ce qui “inclut” tout (y compris le langage lui‑même). Tel est le cas pour “Dieu”.
2.     On a dit diverses choses sur Dieu, mais cela apparaît comme un contresens dès que l'on observe ce qui se dit, ce que l'on prétend dire.
3.     De Dieu, on ne peut rien dire. On peut seulement dire à propos de ce qui a été dit sur Dieu. Nombreuses sont les choses dites sur lui et beaucoup peut être dit sur ces dires sans pour autant avancer sur la question de Dieu, c'est‑à‑dire à propos de Dieu lui‑même.
4.     Indépendamment de ces jeux de mots, les religions ne peuvent être d'un profond intérêt que si elles prétendent montrer Dieu et non dire sur lui.
5.     Mais les religions montrent ce qui existe dans leurs paysages respectifs. C'est pourquoi une religion n'est ni vraie ni fausse car sa valeur n'est pas logique. Sa valeur se fonde sur le type de registre intérieur qu'elle suscite, dans l'accord de paysages entre ce que l'on veut montrer et ce qui est effectivement montré.
6.     La littérature est en général liée à des paysages extérieurs et humains ; les caractéristiques et les attributs des dieux n'échappent pas à ces paysages. Néanmoins, même si les paysages extérieurs et humains se modifient, la littérature religieuse peut traverser les âges. Cela n'est pas étonnant puisque un autre genre de littérature (non religieuse) peut également être suivi avec intérêt et avec une vive émotion à des époques très éloignées. La permanence dans le temps d'un culte n'en dit pas beaucoup sur sa “vérité”, puisque les formalités légales et les cérémonies sociales passent de culture en culture et que l'on continue de les observer en ignorant, cependant, leur signification d'origine.
7.     Les religions surgissent dans un paysage humain et dans un moment historique ; on dit alors que Dieu “se révèle” à l'homme. Mais quelque chose s'est passé dans le paysage intérieur de l'être humain pour qu'à ce moment historique une telle révélation soit acceptée. L'interprétation de ce changement s'est faite généralement du “dehors” de l'homme, situant ce changement dans le monde extérieur ou dans le monde social ; ainsi, on a gagné sous certains aspects mais on a perdu en compréhension du phénomène religieux quant au registre intérieur.
8.     Les religions, elles aussi, se sont présentées comme externalité ; ainsi, elles ont préparé le terrain aux interprétations mentionnées.
9.     Quand je parle de “religion extérieure”, je ne me réfère pas aux images psychologiques projetées sous forme d'icônes, peintures, statues, édifices, reliques (propres à la perception visuelle). Je ne mentionne pas non plus leur projection sous forme de cantiques, prières (propres à la perception auditive), ni à leur projection sous forme de gestes, postures et orientations du corps dans des directions précises (propres aux perceptions kinesthésique et cénesthésique). Enfin, je ne dis pas non plus qu'une religion est extérieure parce qu'elle s'appuie sur ses livres sacrés ou sur des sacrements, etc. Je ne désigne même pas une religion comme extérieure parce qu'elle ajoute une église à sa liturgie, une organisation, des dates de culte, un certain état physique ou un certain âge des croyants pour effectuer des opérations déterminées. Non. Cette forme, où les partisans de telle ou telle religion luttent entre eux de façon mondaine – chaque camp attribuant à l'autre divers degrés d'idolâtrie pour le type d'image préférée avec lequel les uns et les autres travaillent –, cette forme ne constitue pas la substance du sujet (sauf pour montrer la totale ignorance psychologique des adversaires).
10. J'appelle “religion extérieure” toute religion qui prétend dire sur Dieu et sur la volonté de Dieu, au lieu de dire sur le religieux et sur le registre intime de l'être humain. Le soutien par un culte extériorisé pourrait même avoir un sens si, avec de telles pratiques, les croyants éveillaient en eux‑mêmes (montraient) la présence de Dieu.
11. Toutefois le fait que les religions aient été jusqu'à présent extérieures correspond au paysage humain dans lequel elles sont nées et se sont développées. La naissance d'une religion intérieure est possible, de même que la conversion des religions à la religiosité intérieure, si, toutefois, elles survivent. Mais cela arrivera dans la mesure où le paysage intérieur sera en condition d'accepter une nouvelle révélation. Et déjà, on commence à l'entrevoir dans les sociétés où le paysage humain fait l'expérience de changements si sévères que le besoin de références intérieures se fait de plus en plus impérieux.
12. Rien de ce qui a été dit sur les religions ne peut aujourd'hui se maintenir debout, car ceux qui s'en sont fait les apologistes ou les détracteurs ont cessé depuis longtemps de remarquer le changement intérieur chez l'être humain. Si certains pensaient les religions comme des somnifères de l'activité politique ou sociale, aujourd'hui ils y sont confrontés à cause de leur forte poussée dans ces domaines. Si d'autres les imaginaient imposant leur message, ils trouvent que leur message a changé. Ceux qui croyaient qu'elles allaient durer pour toujours doutent aujourd'hui de leur “éternité”, et ceux qui supposaient leur disparition à court terme assistent avec surprise à l'irruption de formes mystiques manifestes ou larvées.

13. Et dans ce domaine, peu nombreux sont ceux qui pressentent ce qu'offre le futur, parce que rares sont ceux qui s'attellent à la tâche de comprendre dans quelle direction marche l'intentionnalité humaine qui, résolument, transcende l'individu humain. Si l'homme veut que quelque chose de nouveau “se montre”, c'est parce que ce qui tend à “se montrer” est déjà à l'œuvre dans son paysage intérieur. Mais ce n'est pas en prétendant être le représentant d'un dieu que le registre intérieur de l'homme devient la demeure ou le paysage d'un regard (d'une intention) transcendant.

Voir Humaniser la terre, chap. XII.