2025/04/04

L'INTIME DANS LES ENTRAILLES DE LA VIE HUMAINE - fragment

Une tentative de Méditation sur les six premiers chapitres du Regard Intérieur.

Remerciements :

Un grand merci à Silo, à toutes les amies et amis avec qui au fil des années nous avons échangé sur ces sujets par différentes voies. Je ne mets pas leurs noms car j'en oublierais sûrement certains. À ma famille qui est toujours là. À ce grand investissement d'énergie provenant de l'ensemble. On a beaucoup investi en chacun de nous. Grâce à cet investissement s'est formée en nous la permanence nécessaire qui produit ses fruits. Arriver à la terre promise requiert une longue traversée du désert, guidés par un grand guide. Dans mes cahiers, j'ai accumulé pendant des années de nombreuses notes inspirantes avec lesquelles j'ai pu faire cette contribution. Grâce à l'inspiration partagée, nous pouvons continuer à créer l'ESPRIT.

INTÉRÊT

Mettre en relief l'importance des premiers chapitres du "Regard Intérieur" et l'avertissement que nous fait Silo dans ses "Commentaires au Message" sur la tendance à les écarter, à les relativiser de la part de personnes qui sont supposées chercher des vérités plus définitives. Ceci me semble être une observation qui a éveillé en moi une grande impulsion à investiguer. Sur la base de ma propre expérience, j'expose quelques compréhensions réalisées depuis la libre interprétation. J'espère que d'autres personnes feront des contributions sur ces mêmes chapitres ; cela me semble très nécessaire.

RÉSUMÉ

La méditation proposée sur les six premiers chapitres du regard intérieur est clairement une tentative de nous faire revenir sur nous-mêmes, revenir de "l'exil". Ce retour sur soi où l'on s'assume pleinement produit un "éveil spirituel", un "Grand Désir de Sens". Il permet l'émergence d'un propos qui n'est pas personnel, qui n'est pas un "accomplissement du moi", mais qui est à la base de la vie humaine en tant qu'espèce, qui fait partie du bagage avec lequel nous venons. Ce "Grand Désir" est une rébellion contre la mort et c'est lui qui nous a fait nous approcher du feu et apprendre à le maîtriser. Ce Propos s'éveille et émerge ou trouve la force nécessaire, lorsque la méditation est réalisée avec une certaine permanence et humilité.

La méditation nous aide à nous placer d'une nouvelle façon face à nos circonstances vitales. Elle nous met en présence d'un registre viscéral profond, une sorte d'incohérence vitale qu'implique continuer à vivre dans le non-sens, à la merci du donné. Cela se vit comme un état "d'urgence" qui devient évident en cherchant le fondement de la vie. Elle nous aide à prendre des décisions d'importance vitale, nous ne pouvons plus continuer à vivre de la même manière, à la merci d'une marée de nihilisme.

Il n'est pas équilibré que les individus ne se reconnaissent pas comme partie d'un tout plus vaste. Nous sommes un nous à explorer. La croyance en un individu complètement autonome détaché du contexte social, culturel et naturel dans lequel il se trouve est un rêverie qui nous enchaîne, nous empêche de NOUS ÉVEILLER.

Dans la situation mondiale aujourd'hui, nous nous trouvons immergés dans une manipulation comme jamais auparavant dans l'histoire, favorisée par les avancées technologiques. La manipulation est si grossière qu'elle a vidé de sens tous les champs de l'activité humaine. Ce grand vide de signification, de sens, est peut-être en train de créer les conditions pour que s'exprime une clameur qui aide à produire un éveil spirituel dans les peuples.

Nous savons que le vide est propulseur de changements. Dans l'action mécanique même de ce système, est en train de se favoriser l'émergence d'une nouvelle recherche face au grand vide de significations qui pourrait avoir d'énormes conséquences pour l'espèce humaine. C'est une grande intuition que partagent de nombreuses personnes sensibles.

"Celui qui est dans l'erreur tente de l'imposer aux autres. Celui qui possède la vérité s'efforce de l'appliquer à lui-même. C'est le signe qui ne trompe pas".

"L'homme supérieur évite aux autres le mal qu'il a vaincu. L'homme inférieur inflige à tous le mal qui l'a soumis. Louis Cattiaux. Livre "Le Message retrouvé".

"Ainsi, je veux surpasser ce qui en moi et en tout homme lutte pour supprimer la vie, je veux surpasser l'abîme. Point 6 du Paysage Humain, inclus dans le livre "Humaniser la Terre" de Silo

Nous sommes engagés à chercher en nous-mêmes une issue à cette crise de civilisation, de nihilisme, où l'abîme s'ouvre et semble engloutir comme un trou noir toute espérance.

Quand tu es face au dilemme dormir ou mourir comme il est posé dans le Regard Intérieur au chapitre II, quand tu vois cela de face et que tu saisis ce dilemme profond, s'éveille le "grand désir". Quelque chose prend vie, s'éveille dans les entrailles une clameur, surgit l'intime. Un intime propos de la vie humaine.

"Il convient d'ajouter que la mobilisation du centre supérieur n'est pas indépendante de l'accumulation et du saut énergétique qui dépend du centre somatique et qui est mis en marche par une certaine polarisation émotive. Les phénomènes du centre supérieur par leur énorme complexité, vitesse et effets externes apparaissent comme la manifestation la plus vive de la lumière dans l'homme. Il n'est pas incorrect de désigner cette merveille évolutive comme "centre lumineux". Siloïsme. 1972

La méditation sur le non-sens m'a également amené à me demander quelle relation il pouvait y avoir entre le noyau de rêverie que j'avais étudié dans le nivellement (et d'autres retraites et séminaires) et le non-sens, tenant compte que mon noyau de rêverie était un arrière-plan nihiliste qui s'imposait à moi presque toujours. Les époques historiques dans lesquelles nous naissons, les contextes culturels et sociaux sont-ils ceux qui configurent un type ou un autre de noyaux de rêverie ? Quelle relation y a-t-il ou peut-il y avoir entre notre noyau de rêverie et ce qu'on connaît comme "brèche" ?

"Un vrai Travail de transformation de l'homme a un sens s'il vise à bombarder le noyau de rêverie pour produire (comme dans l'atome) une transmutation. Le travail tend à déplacer le noyau mécanique par un autre qui polarise toute la structure humaine vers le développement et l'évolution individuelle et de toute l'espèce. À ce point, l'intention du Travail sur soi-même est clarifiée". 1972 Livre Siloïsme. Doctrine - Noyau de rêverie.

Quand nous cherchons un sens, une issue, c'est toute l'espèce qui le fait à travers nous. Acceptons donc notre destin. Les guides profonds nous attendent pour nous aider à dévoiler le PLAN. Il faut se vider de tout l'inutile pour être réceptifs, capter et explorer les appels du RÉEL.

La naissance spirituelle est une capacité croissante à irradier, à donner. Le début de libération du calcul déterministe. C'est une expérience qui modifie notre système de croyances nihiliste. Croire ou ne pas croire en dieu ou en la transcendance ne change pas le signe de la charge affective des entrailles. Mais sans doute croire une chose ou croire une autre a de grandes répercussions.

"Ne te trompe pas une fois de plus, en te disant que ceux-là sont des 'problèmes dépassés'. N'est pas dépassé, ni compris adéquatement, ce qui n'a pas été confronté à une nouvelle force qui compense et dépasse son influence". Le Paysage Interne (Livre Humaniser la Terre). IX. Contradiction et Unité

"En conséquence, il doit être le principal objet auquel consacrer notre plus grand effort d'attention ; tenter, au moins, de nous approcher de la 'situation d'un homme qui marche de nuit sans guide, bien que sans cesser de penser à la direction qu'il souhaite suivre. Pour un tel marcheur il y a un grand espoir'". Simone Weil (Enracinement)

SYNTHÈSE

La méditation sans hâte et avec humilité sur la base des six premiers chapitres du Regard intérieur accompagnés d'expériences avec LA FORCE, est une authentique voie Royale pour sortir du non-sens. Elle permet d'éveiller ce qui en nous ne finit pas avec la mort, car il n'y a pas de sens dans la vie si tout se termine avec la mort.

En nous, il n'y a qu'un seul lieu où une expérience peut se produire. Si ce lieu est occupé par un type d'expérience indésirable, il ne peut pas être occupé en même temps par une expérience de type désirable. Faire présent l'absent, c'est de cela qu'il s'agit.

"Les changements historiques se produisent quand la conscience humaine se connecte avec le profond et c'est de là que se produisent les changements et les pas évolutifs, les autres choses qu'on nous raconte de 'l'histoire' sont des anecdotes. Ce qui meut l'histoire est ce moteur interne. C'est depuis le profond, que cela peut être inspirant. Il y a quelque chose qui meut les choses, qui ne se voit pas. Les gens décrivent les choses, mais ne font pas attention à ce qui les meut. Tu décris la voiture, les roues, le volant, etc., mais tu ne fais pas attention au moteur. C'est ce moteur qui meut la voiture". Extrait de conversation. Silo 2008

Heureux celui qui veut une seule chose par-dessus tout.

D'OÙ NOUS PARTONS

Dans le chapitre VI du livre "Le Regard Intérieur", RÊVE ET ÉVEIL, à la fin de celui-ci il est dit : "Il y a une façon réelle d'être éveillé : c'est celle qui m'a conduit à méditer profondément sur ce qui a été dit jusqu'ici et c'est, en outre, celle qui m'a ouvert la porte pour découvrir le sens de tout ce qui existe".

Dans les commentaires au "Message de Silo" référés à la première partie du livre "Le Regard Intérieur", il est commenté et averti que les trois premiers chapitres sont introductifs et qu'ils se réfèrent à certaines précautions qui devraient être prises pour encadrer correctement les thèmes les plus importants.

Jusqu'au chapitre V les explications se donnent sur un arrière-plan de non-sens que le chercheur de vérités plus définitives se sent enclin à écarter. Nous trouvons là des chapitres et des paragraphes qui méritent quelques considérations. Ceci apparaît dans les commentaires au Message de Silo dans sa première partie.

Ces trois paragraphes sont ceux sur lesquels je m'intéresse à approfondir. C'est-à-dire les six premiers chapitres du livre "Le Regard intérieur".

Que dans les six premiers chapitres on nous dise qu'en méditant sur ces chapitres se trouve la clé pour s'éveiller et comprendre le sens de tout ce qui existe est quelque chose de très surprenant. Ensuite dans les commentaires il nous avertit qu'il y a quelque chose que nous, chercheurs de vérités plus définitives, avons tendance à ne pas RECONNAÎTRE : l'arrière-plan de Non-Sens. Mon expérience à cet égard est que reconnaître le poids du non-sens dans un sens profond n'est pas facile. Comme disait Ortega, nous ne savons pas ce qui nous arrive et c'est cela qui nous arrive.

Je crois qu'il y a une tendance chez l'être humain à chercher des résultats, le succès. La corruption d'une tradition se produit en confondant le travail intérieur avec les résultats. La recherche de résultats est illusoire et nous empêche de sortir de la rêverie. Pour certains bouddhistes, le nirvana est justement la compréhension du samsara, de l'illusion dans laquelle nous sommes, le non-sens selon le langage du Message de Silo. Ce sont les empêchements qui nous montrent la Voie du milieu, la ligne à suivre.

Dans d'anciennes traditions, on disait que l'être humain était un médiateur entre l'animal et le divin. Qu'il était au milieu et qu'il devait unir les deux mondes, le terrestre et l'éternel, donnant sens et unité à tout. Chercher l'éternel le faisait s'égarer et rester piégé dans les bas instincts animaux l'enchaînait également. Être un pont, un pontife, entre deux mondes est la voie du milieu.

"Il n'y a pas de passion ni d'idée, ni d'acte humain qui se désintéresse de l'abîme. Par conséquent, traitons la seule chose qui mérite d'être traitée : l'abîme et ce qui le dépasse" Le Paysage Interne. Silo "La voie du ciel est semblable à l'archer qui, en tendant son arc, abaisse ce qui est haut et élève ce qui est bas." Lao Tseu

Dans l'introduction de la traduction de Lobsang Lhallungpa de la Vie de Milarepa, nous trouvons cette note pour moi très révélatrice : "le nirvana est justement la compréhension du samsara".

"La fin est comme le commencement, mais le milieu nous illumine". Louis Cattiaux. "Le Message retrouvé".

2025/04/01

Sur la recherche de l'objet . Silo

 Conférence à #Londres - 15 mai 1975


... Je pense que notre grand problème est que nous recherchons tous des objets, et que certains ne recherchent pas des objets, mais cherchent à se compléter intérieurement. Cette recherche entraîne également des contradictions.


Il y a ceux qui se considèrent comme intérieurement incomplets et qui s'efforcent donc de s'intégrer intérieurement, d'être complets en eux-mêmes.


Si quelqu'un cherche des objets à l'extérieur, c'est-à-dire s'il cherche à se compléter intérieurement, il souffre de contradictions dans les deux sens.


En général, les chercheurs de choses spirituelles ou de conscience mystique cherchent soit Dieu, soit à être complets, éclairés.


Le #Buddha a soulevé ce problème et a expliqué que pour atteindre l'illumination, il ne fallait pas chercher l'illumination ; mais alors comment peut-on atteindre une chose si on ne la cherche pas ?


Nous ne cherchons pas à atteindre une chose, nous ne mettons pas cela dans un sens possessif, nous ne disons pas qu'il faut prendre quelque chose pour l'intégrer, qu'il faut prendre des objets pour les avoir. Nous disons autre chose : la contradiction doit être supprimée, la souffrance doit être supprimée.


Nous ne définissons pas notre travail comme un travail à mains pleines, mais comme un travail à mains vides.


Vous savez comment certains singes sont chassés... : vous mettez du riz sur un tronc d'arbre avec un petit trou, alors le singe met sa main dans le trou, prend le riz et ensuite il ne peut plus retirer sa main. Il voit qu'il va être chassé, mais il ne veut pas lâcher ce qu'il a dans la main. Le singe souffre d'une grande contradiction.


Nous disons qu'il faut laisser tomber les quêtes intérieures. Nous ne cédons pas à la douleur, nous nous préoccupons de sortir de la contradiction.


Il ne s'agit donc pas d'acquérir des choses, mais de les abandonner mentalement.


On peut avoir des choses dans la vie de tous les jours, mais on ne cherche pas à se remplir de choses. Vous pouvez être très intéressé par les phénomènes de conscience supérieurs, mais si vous recherchez ces phénomènes de conscience, vous créez beaucoup de douleur intérieure.


Il semble que vous obtiendrez des résultats en créant un vide et non en le comblant.


Vous obtiendrez plus d'attention si vous essayez de faire le vide dans votre esprit et non si vous le contemplez sur un objet. Il en va de même pour de nombreux phénomènes.


En général, nous sommes habitués et éduqués à l'inverse. Nous sommes habitués à prendre non seulement les objets, mais aussi les personnes.


Nous voulons prendre les sentiments des gens, nous voulons être aimés, nous voulons être reconnus, nous voulons être aimés.


La façon même dont nous aimons est une façon possessive. Nous aimons avec violence, nous ne pouvons pas imaginer comment nous pourrions aimer sans une certaine violence, mais pour tout il y a des moyens.


Il est bon que nous sachions les choses, que nous nous informions sur les choses.


On peut s'informer sur beaucoup de choses, mais on ne peut pas imposer des croyances selon lesquelles notre information résout les problèmes.


En général, les personnes ayant un bagage intellectuel pensent que l'accumulation de données résout leurs problèmes internes. En réalité, elle résout de nombreux problèmes de la vie quotidienne grâce à l'expérience sociale accumulée, grâce aux personnes qui ont travaillé avec des données, avec des techniques, grâce auxquelles l'humanité a résolu de nombreux problèmes.


Nous ne pourrions pas parler ici si de nombreuses générations n'avaient pas fait l'effort d'élaborer une langue, d'élaborer les vêtements que nous portons.


Nous ne disqualifions en aucun cas l'effort humain pour résoudre les problèmes immédiats. Nous disons simplement que le travail intérieur peut ne pas être similaire au travail effectué dans la nature, dans le sens où nous sommes habitués à la lutte avec la nature, avec les lois de la nature, et c'est très bien, c'est la façon dont l'humanité évolue.


Mais cette forme peut ne pas être adéquate pour le travail intérieur ; nous distinguons alors très bien tout le travail effectué dans la nature, dans la vie quotidienne, et l'attitude mentale que l'on a face à ses propres contradictions.


Si la nature nous impose la lutte et tous ces phénomènes de perturbation, c'est peut-être dans le calme intérieur qu'il faut chercher la compensation à tout cela.


Nous aimons beaucoup généraliser et croire que les lois sont les mêmes pour tous les phénomènes universels, mais elles ont des plans d'application différents.


Sur le plan intérieur, le sentiment de possession ne semble pas valable. Dans la lutte avec la nature, la possession semble indispensable.


Logiquement, le sentiment de possession peut avoir un caractère plus social qu'individuel, au fur et à mesure que les sociétés progressent, le sentiment devient plus social qu'individuel, mais en matière de Travail Intérieur on ne voit pas ce progrès, on ne voit pas cette évolution.


Avec notre conscience individuelle, avec notre moi individuel, nous filtrons toutes les données qui viennent du monde, ou nous interprétons le monde en fonction de ce filtre, et les choses peuvent être très différentes de ce que notre moi filtre.


Certains sont allés encore plus loin et ont cru que leur moi devait être immortel. Imaginez à quel point il peut être ennuyeux de vivre plusieurs millions d'années avec le même moi. Avec ce moi individuel, si pour couronner le tout, c'est un moi en contradiction et en souffrance.


Lorsque, par accident, vous avez éprouvé une très grande joie - soudaine - ou que vous avez fait l'expérience d'une très grande compréhension, également des choses, ces phénomènes soudains de grande émotion ou de grande compréhension, vous observez que, dans ces cas-là, vous n'avez pas pensé à votre "moi". Cela donne l'impression qu'il se serait passé autre chose, que le "je" aurait disparu.


Vous ne vous êtes pas dit à ce moment-là : qu'est-ce qui m'arrive ? Vous avez plutôt contemplé et ressenti cette expérience, et lorsque vous avez pensé à ce qui vous arrivait, ce phénomène a disparu.


Vous ne savez pas si le phénomène disparaît parce que le "je" apparaît, ou si c'est l'inverse. Ce qui est certain, c'est que ce phénomène est incompatible avec le moi psychologique.


Vous pouvez cependant dire que vous avez eu cette expérience, mais vous savez que cette expérience n'est pas la même que celle que vous avez avec le "moi" psychologique.


Cette expérience n'est pas possessive, elle est très large, comme universelle. Cette expérience ne vous est même pas attribuée et elle a l'émotion de devoir être communiquée à toute l'humanité, alors que vous l'avez réellement ressentie.


Il s'agit donc d'un phénomène remarquable pour la conscience humaine, où le moi possessif n'apparaît pas, où la recherche n'apparaît pas et où quelque chose est produit. Et lorsque nous voulons le produire, cela ne fonctionne pas, cela ne fonctionne pas à cause de la recherche.


Si nous cherchons à nous sentir bien, nous n'y parviendrons probablement pas, mais si au contraire nous (cette tension émotionnelle que nous avons parce que nous sommes ensemble avec plusieurs personnes) essayons de la dissiper intérieurement, de la détendre, de la relâcher, nous n'essayons pas vraiment d'acquérir des choses, nous ne pensons pas vraiment à nous sentir bien, nous pensons simplement à laisser aller les tensions émotionnelles et si nous pouvons travailler avec une main vide.


Nous ne cherchons pas à nous sentir bien. Nous cherchons à relâcher cette tension, puis nous nous sentons bien en plus.


C'est le sens du travail, et ce n'est pas un renoncement, ni un sacrifice, ni une élimination de soi.


Comprenez-vous à peu près cette idée ?


Pas grand-chose de plus, si ce n'est le plaisir d'avoir été avec vous !