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2016/11/17

Silo: L'Expérience

 (sous-titres en français)



Silo : L'Expérience
Commentaires de Silo.

Centre d'études Punta de Vacas, 2008


L'Expérience

- Silo, parfois, lorsque j'essaie d'exprimer ton message, je rencontre des difficultés, cela ne sort pas très bien, j'ai la sensation que je ne le communique pas bien.


- Tu ne peux communiquer avec facilité le Message, par ce que le Message est surtout Expérience, Alors, expliquer une expérience. . . Comment pourrais-tu expliquer à quelqu'un le goût sucré ? Comment pourrais-tu expliquer à une personne qui n'a jamais vu les couleurs par exemple, ce qu'est la couleur rouge ou la couleur bleue à celui qui ne l'a pas vue ? S'il s'agit de quelqu'un qui a vu la couleur bleue, quand tu lui en parles, il te dit : “ Ah oui, je sais de quoi tu parles ! "


- Mais comment expliques-tu une expérience que l'autre n'a pas eue ?


- Alors quand tu dis que tu as des difficultés pour commenter ton expérience, je dis que c'est très raisonnable que cela se produise, c'est ce qui se passe, y'a pas moyen de le communiquer. Donc, lorsque tu veux communiquer quelque chose,

tu dois parvenir à ce que l'autre personne puisse faire un effort d'expérience, qu'elle puisse ressentir cela, car simplement en l'expliquant, tu ne pourras pas l'atteindre, tu ne la toucheras pas. Et les expériences que nous transmettons ce sont des expériences qui ne sont pas tellement liées aux choses quotidiennes mais plutôt à quelque chose de très extraordinaire qui se produit en nous.

Ces expériences, surtout les expériences qui nous intéressent tellement, sont les expériences de changement. Les expériences de changement, dont je t'ai déjà parlé à un autre moment, sont très différentes des expériences quotidiennes, parce que ce sont les expériences qui changent les gens. Lorsque quelqu'un tombe amoureux pour la première fois, son cortex s'enflamme et c'est comme s'il marchait sur des nuages ; tout en marchant il se sent tout léger, c'est une autre expérience, une autre expérience de l'espace dans lequel il vit, une autre expérience de la relation entre personnes.

L'expérience de l'amour est une des grandes expériences, mais comment la transmettre à qui n'a pas eu cette expérience ? Les expériences du rêve sont plus habituelles. On rêve de choses extraordinaires, des choses que l'on ne voit pas dans la vie quotidienne. Parfois, quand on se réveille, les influences du rêve continuent et cela s'avère très attrayant et très profond . . . ce qui s'est produit dans nos rêves.

Mais l'on comprend que ces rêves, - où ce qui arrive n'est pas ce qui se passe dans la vie quotidienne - travaillent dans un autre espace mental, dans un autre endroit du mental.

C'est la même chose que ce que nous avons dit de l'amour. Ils agissent dans un autre lieu du mental, pas dans le lieu du mental où travaille la représentation quotidienne.



Ainsi, il existe donc en chacun de nous la capacité de nous placer en d'autres lieux,

de gagner d'autres profondeurs. Nos expériences se transmettent, pour produire ces changements, dans la profondeur du mental de l'être humain. Le Message va par-là, c'est là que “ frappe” le Message.



Les expériences de changement



Comment peux-tu expérimenter ces choses-là ? Eh bien en ce moment même tu pourrais expérimenter ces choses. Avant toute chose, dis-moi : tu as bien rêvé une fois dans ta vie ? Oui ou non ? Tu as sûrement déjà fait un rêve une fois dans ta vie ? Je crois que l'on connait bien les rêves, c'est un état de conscience différent de celui que l'on a dans la vie de tous les jours, celui des rêves, qui a sur nous beaucoup d'importance, beaucoup de pouvoir et parfois cela nous change la vie, les expériences des rêves, n'est-ce pas ?



Bon, es-tu déjà tombé amoureux ? Ne serait-ce qu'une fois ? C'est un type d'expérience qui peut changer ta vie ; c'est ce type d'expériences qui se produisent dans un autre espace, comme à un autre niveau : l'expérience de l'amour par exemple, les expériences des rêves, celles que nous avons tous eues, dont nous n'avons pas l'habitude de tenir compte et que nous oublions, sont des expériences très révélatrices dans lesquelles nous approfondissons.



Parfois, en entrant dans ces expériences, nous avons la sensation de voir le monde pour la première fois. Je n'ai jamais vu le monde de cette façon et de plus, cela dure très peu de temps, cela dur e vraiment très peu de temps de voir le monde ainsi et je ne peux pas y revenir par la suite.



 Parfois, à la campagne comme ici, je vois un coucher de soleil. Et dans ce coucher de soleil, c'est comme si je comprenais tout, pour un très court instant. Cette compréhension, tout à coup, pour un très bref instant, liée à ce coucher de soleil est pour moi une expérience de changement qui peut même s'avérer très importante, mais habituellement je ne tire pas les conséquences de cela.



Tout le monde a eu des expériences de ce type, mais bien peu nombreuses sont les personnes qui ont approfondi ces expériences. Nous entrons là dans les expériences qui ont lieu dans un autre espace mental, qui ont lieu dans une autre situation mentale, qui se produisent dans un autre état de conscience ; c'est dans ces expériences que nous entrons.



Et il y a un petit livre, qui s'appelle le Regard Intérieur, qui explique très bien ces expériences-là. C'est ce petit livre que nous transmettons et nous disons aux gens : “Méditez ce petit livre, regardez si dans ce petit livre il y a des choses qui vous résonnent, comme des choses importantes dans votre vie, car bientôt va surgir le thème que...vous ne serez pas là pour toujours... Vous allez partir, nous allons tous partir ; la vie se termine à un moment donné. . . Et alors comment ça continue cette histoire ? Vous disparaissez pour toujours ou quelque chose en vous continue ? Vous voudriez avoir des réponses là-dessus avant de partir, car partir… c'est sûr, vous allez partir. Mais cela vous plairait bien d'avoir une quelconque réponse à ce sujet.



Bien. Ce livre parle de ces choses, ces expériences parlent de ces choses, de ce qui se passe avec la vie, avec le sens de la vie, ce qui se passe après la vie, ce qui se passe avec la mort, toutes ces choses qui sont celles qui nous intéressent. Et cela intéresse beaucoup de gens. C'est pour cela que beaucoup de gens écoutent ce message, mais nous ne dissertons pas beaucoup sur le message théorique, le message des idées, mais sur cette chose affective, émouvante, d'expérience, c'est sur cela que nous travaillons avec les gens qui s'approchent. Alors les gens viennent et nous questionnent. Alors nous leur disons : « Faisons une expérience ! ». Et voilà !



- Durant toutes ces années, tu as exprimé ton message sous différentes formes. dans différentes choses, oui ! et il y a des gens qui disent, eh bien, que tu changes toujours d'avis, que ce sont des choses différentes. . . Mais pour nous, pour moi, je n'ai pas cette sensation.



Mais comment toi, tu expliques cette forme ? Mais toi ? Tu as la sensation qu'il s'agit toujours de la même chose ?



- La même chose, bien sûr, depuis le début.



- Comme si nous parlions de traductions de la même chose. Différentes traductions, différents langages de la même signification. Ces expressions surgissent parce que les gens le voient sous différents angles et les gens interrogent depuis différents angles et les gens qui questionnent sous un certain angle obtiennent une réponse qui correspond à cette perspective, différente de l'autre. Cela finit par produire cette grande confusion car certains interprètent une chose et les autres une autre. Interprétation d'une seule et même chose.



Nous, qui avons la tête si fermée,  nous croyons toujours que l'interprétation doit être unique et résultat : les interprétations sont diverses, par ce que les perspectives des personnes sont diverses. Il se produit la même chose avec le langage. Il semble que ce sont des choses différentes mais, en réalité, c'est la même histoire, dans le fond, mais ce sont des traductions différentes de ce message, ce sont des traductions différentes. Toi tu l'as vu et tu as l'expérience que nous sommes toujours en train de parler de la même chose, oui... c'est cela, nous sommes toujours en train de parler d'une seule et même chose. Et si tu parles avec quelqu'un qui n'a jamais rien entendu avant de ce message, que poses-tu comme thème central ?



Le thème central, c'est la souffrance humaine.



La Souffrance comme thème central, c'est notre thème. Le thème de la souffrance : Comment la souffrance existe-t-elle dans l'être humain ? Comment peut-on vaincre la souffrance ? Quel est le chemin qui amène vers une plus grande souffrance ? Par quel chemin peut-on sortir de là et arriver ailleurs ? C'est notre thème, le thème de la souffrance.

La souffrance, ce n'est pas simplement la douleur, la douleur physique. Nous faisons une très grande distinction entre la douleur et la souffrance. On peut ressentir de la douleur parce qu'on a faim, parce que le corps fait mal.



Eh bien, c'est la science et la justice qui peuvent soulager la douleur humaine. Mais la souffrance humaine est mentale et la souffrance humaine n'est résolue ni par le développement de la science, ni par le développement de la justice. C'est un effort que doit faire l'être humain pour entrer dans d'autres régions du mental. Ceci est notre thème, ceci est l'un de nos thèmes.



En toute logique, il y a des thèmes qui sont très reliés au thème de la souffrance : celui de l'illusion, le thème du monde que l'on imagine, des choses que l'on imagine sur soi-même, des choses que l'on imagine sur les autres. Le thème de l'illusion est pour nous le thème clé et il est très lié à la souffrance. Selon la façon dont quelqu'un fait évoluer ses illusions, sa souffrance va augmenter ou va diminuer.



Enfin, le thème des croyances, des choses que l'on croit. . . le thème des choses que l'on croit sur les autres, sur soi-même, sur le monde, sur la vie, sur la durée de la vie. Parce que quand on est dans un état normal, en train de faire des choses, on a toujours la sensation et la croyance que l'on ne va pas mourir. Bien entendu que si l'on demande à quelqu'un : “ Hey, vous allez mourir ?” Il va dire “ Bien sûr !” mais au fond, il ne le croit pas. “ Oui, oui, bien sûr, évidemment, nous allons tous mourir !” Mais il ne le croit pas. S'il le sentait à ce moment-là, il en tremblerait comme une feuille, il en tomberait par terre, tiens!



Si bien que le thème de la souffrance, le thème des illusions, le thème de la finitude, le thème des croyances, ce sont les thèmes dans lesquels nous sommes. oui . . . les gens les associent toujours. .



- Ils se réfèrent à cela depuis un cadre religieux. Si tu crois en un dieu, si tu ne crois pas. .



- Bien sûr, mais en fait nous ne pouvons pas mettre nos thèmes dans le domaine du religieux car pour être dans le domaine du religieux, il faut avoir des dieux, il faut avoir des prêtres, il faut avoir des livres sacrés, et pour nous les dieux, ou le dieu, -ce qui revient au même- pour nous, ce n'est pas quelque chose de confirmé, pour nous, c'est quelque chose de douteux, tout simplement.



Dieu est quelque chose d'incertain



Dieu est quelque chose d'incertain. Et si tu me dis : “ Bon, mais toi tu crois ou tu ne crois pas en dieu ?” Pour moi, ce sujet n'a aucun intérêt, par ce que ce n'est pas dieu qui va résoudre mon problème de souffrance, ce n'est pas dieu qui va solutionner mon problème de futur, en aucune façon, et ceux qui disent qu'ils ont dieu pour résoudre ces problèmes souffrent tellement, ont tant de problèmes de futur, tant d'insécurité, tant de choses, que l'on finit par douter qu'eux-mêmes croient en dieu.



Alors posons-le de façon plus simple. Posons-le de façon plus facile. Dieu est quelque chose d'incertain. Et à partir de là, à vous de commencer à faire sur vous-même les changements et à faire les choses. Bien ! “ Je crois en Dieu” , va nous dire l'un ; et l'autre va nous dire “ Je ne crois pas en Dieu” et nous allons leur dire : “ Dieu est quelque chose d'incertain.” .“ Comment ça, c'est quelque chose d'incertain ?” Oui bien sûr, c'est clairement quelque chose d'incertain. Il suffit que je vous dise que Dieu est quelque chose d'incertain pour qu'il soit incertain. “ Oui, mais moi j'y crois !” Va dire l'autre. Oui vous y croyez, mais je dis que c'est quelque chose d'incertain. On se rend compte alors qu'on introduit le thème de l'incertitude des dieux. Et si Dieu est quelque chose d'incertain, alors là, cela pose des problèmes de toutes parts. Si Dieu est quelque chose d'incertain, alors il est d'autant plus discutable que quelqu'un utilise les dieux pour imposer des choses, c'est bien pire encore.



- Alors, il y a deux démarches, une pour les croyants, une pour les non croyants, alors que dis-tu aux croyants, aux gens qui croient en dieu, que leur dis-tu à eux ?



Moi ce que je leur dis, c'est : qu'ils croient ou ne croient pas, parfait ! Cela me parait très bien qu'ils croient ou qu'ils ne croient pas, ça m'est égal. Mais ceci n'est pas le thème pour sortir du monde de la souffrance et pour créer un nouveau type d'être humain. Ceci n'est pas le thème. Ce que je dis aux gens qui croient : qu'ils croient ! Et l'on me dit qu'ils ne croient pas, et bien qu'ils ne croient pas !! Car le thème est autre. Le thème est autre, ce n'est pas le sujet de croire ou ne pas croire en dieu. Le thème, c'est : comment solutionner ses problèmes existentiels. Et l'existentiel ne se résout pas par ce que l'on croit ou ne croit pas en dieu. . .



Il suffit d'observer. On peut l'expérimenter: Prends... comme si nous faisions une recette, prends trois cuillérées de sucre . . ., bon. Prends une personne qui croit en dieu avec force et demande-lui comme elle a résolu ses problèmes dans la vie, comment elle a solutionné ses angoisses, ses peurs ; et ensuite, prends une autre personne qui ne croit pas en dieu et demande-lui comment elle a résolu ses thèmes, ses peurs. Et nous allons trouver dans les deux cas, qui sont si différents car l'un croit en dieu et l'autre pas, nous allons trouver qu'ils sont très semblables parce que ces personnes ont les mêmes angoisses, les mêmes peurs, le même désespoir de mourir.



Alors, nous disons : ce sont des thèmes très intéressants, mais ils ne sont pas à propos. Ce qui est à propos, c'est l'étude, l'approfondissement du thème de la souffrance. Ça, c'est approprié. Ce qui est judicieux, c'est de comprendre que ce ne sont pas les croyances qui solutionnent les problèmes, c'est judicieux de comprendre que l'on vit en craignant des choses, que l'on vit rempli de peurs, rempli d'angoisses, c'est cela qu'il nous parait important de souligner ici, cela même.



- À quelqu'un qui n'a jamais rien entendu de ces choses, qui arrive et écoute tout cela, que dis-tu à cette personne, comment commence-t-elle ? Comment est-ce que je peux commencer à dépasser ma souffrance ? Par où ? Comment ? Quel est le premier pas ?



- Je ne lui dis rien. C'est elle qui s'approche pour demander, ceci est important aussi. Nous expliquons face aux questions Nous ne savons même pas comment parvenir aux gens, nous n'avons pas de moyens de diffusion, ce que l'on nous fait dire à travers des médias de diffusion n'a jamais rien à voir car c'est manipulé . alors nous ne parvenons pas aux gens, nous sommes une voix qui parle dans le désert.



Ce sont les gens qui s'approchent de nous ; les gens nous demandent : Il parait que vous parlez de l'expérience ? Comment cela, vous parlez de la souffrance ? Ce sont les gens qui nous interrogent et nous, nous leur répondons ; et quelques-uns vont à leur tour répondre à d'autres. Ainsi donc, nous n'essayons pas de faire du prosélytisme, comme on pourrait comprendre le prosélytisme, nous expliquons nos choses, par ce qu'il y a des gens que cela intéresse. Il y a beaucoup de gens intéressés par ces choses-là, et il me semble qu'il y a de plus en plus de gens.



Et bon, ce sont d'autres formes. Nous sommes dans un autre type de société, nous sommes dans les sociétés postmodernes où les idées de la modernité ne fonctionnent plus, nous sommes loin de la Renaissance et nous sommes loin de l'âge moderne, on ne fait plus bouger les choses avec l'explication de doctrines, avec l'explication d'efficiences, comme s'il s'agissait de grandes valeurs, non . . . cela ne fonctionne plus. Ce sont d'autres choses qui fonctionnent, cela nous est encore un peu difficile. . . Les gens vont comprendre que les valeurs ont changé, que le monde est différent, que ce prosélytisme vulgaire des idéologies ne fonctionne plus, ceci pour les gens, c'est un problème. . .Bon, on va avoir ces problèmes quelques années encore, mais cela va s'améliorer. . .



- C'est une optique très intéressante, pas très commune. . .



- Non, ce n'est pas très commun, encore quelque temps avec ces petits problèmes, ces choses mais il va leur arriver avec les idéologies ce qui arrive dans la vie quotidienne avec certaines illusions que l'on a. On ne veut pas s'enlever ces illusions.




Croyances, idéologies, illusions.



. . . On ne veut pas se déposséder des illusions que l'on a par ce qu'on croit qu'on va pouvoir vivre grâce à ces illusions. Finalement, ces illusions s'effondrent et là on commence à ressentir une liberté bien plus grande que celle que l'on supposait. C'est comme ça que cela se passe aussi avec les idéologies beaucoup de gens croient qu'ils doivent avoir cette idéologie car si l'on n'a pas cette idéologie, ben alors, à quoi bon de vivre, dans quel but, et en fin de compte, ce que l'on a, c'est une illusion grande comme une maison. Et c'est un problème car cela nous déforme la réalité.



Donc, je dis que le monde change et que les gens, sans grandes difficultés et dans peu de temps, vont peu à peu se défaire des idéologies, un vêtement qui leur est devenu trop petit aujourd'hui ; mais non pas parce que l'homme chute, par ce que l'être humain est en train de chuter, au contraire, c'est parce qu'il est en train de grandir ! Et les vêtements lui sont devenus tr op petits, les idéologies lui sont trop petites, les illusions lui sont tr op petites.

Cette croissance de l'être humain est ce qui lui donne la sensation d'asphyxie dans ce moment historique. Tout va bien, tout va bien, les choses ne vont pas si mal, mais nous avons besoin d'encore un peu de temps.



- Silo, il y a des gens qui disent que tu es un homme comme les autres. . .d'autres disent que tu es un prophète ; d'autres encore disent que tu es un demi-dieu, un dieu, un diable, enfin.



- les gens disent beaucoup de choses. Je crois que les gens ont le droit de dire tout cela, et puis alors ? Cela ne me soucie pas le moins du monde. Que quelqu'un dise : Mais c'est un prophète ! Et ? Cela n'enlève ni n'ajoute rien. Je suis une personne commune ? Et ? Le sujet, c'est comment peut-on faire pour sortir des problèmes de souffrance, de la douleur, de toutes ces choses, et cela ne déforme en rien le Message le fait que les gens croient une chose ou une autre.
 

2015/04/02

Une expérience aux frontières de la mort vécue par Nicole Dron


Nicole Dron est française, née en 1941 dans l'Aisne. Elle a été l'un des premiers "témoins" à accepter de parler publiquement de son expérience, sans volonté de publicité. Par le biais de conférences et en participant à des émissions radiophoniques et télévisées, elle a beaucoup contribué à la reconnaissance des EMI (expériences de mort imminente) dans le grand public ainsi que parmi les chercheurs et scientifiques intéressés. Depuis plus de vingt ans, Nicole Dron sillonne infatigablement la France et les pays francophones afin de sensibiliser tous ceux que son récit peut aider.

2015/02/12

Marc Dumas et "des carrefours problématiques pour la spiritualité"

Aujourd'hui c'est la première fois que je trouve un texte de Marc Dumas (professeur titulaire de la Faculté de théologie et d’études religieuses de l’Université de Sherbrooke.) grâce à la référence gentiment donnée de la part d'un autre professeur. 

Dans son article, j'écoute un intelligent appel à la théologie de s'ouvrir à la compréhension des nouvelles tendances par rapport à la quête du sens, Je trouve que l'auteur est assez courageux en faisant ce sort d'appel, et je me rejoins de voir comme dans le monde académique il y a des esprits qui sont sensibles par rapport au clamor grandissant de se laisser orienter vers une transformation intérieure qui ne soit pas antagonique avec le meilleur de la science et de la théologie. Au même temps, je vois aussi quelque nostalgie du passé, lorsque la foi en Dieu (et la peur de Dieu) était très forte
. Ici sont pertinents les mots de Silo à la fin de sa conférénce sur la religiosité dans le monde actuel:

 "Bien que la comparaison ne soit pas vraiment légitime, je me permets de vous rappeler un précédent ancien : la Rome Impériale a vu surgir de chez ses voisins toutes sortes de cultes et de superstitions, tandis que la religion officielle perdait de sa force de conviction. L’un de ces groupes insignifiants finit par se transformer en une Église universelle… Aujourd’hui, il est clair que pour avancer, cette religiosité diffuse devra combiner le paysage et le langage de notre époque – un langage de programmation, de technologie et de voyages spatiaux – avec un nouvel évangile social."
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Convencu que l'article de Marc Dumas fait une contribution à la reflexion sur les nouvelles spiritualités, et même si je ne partage plusieurs de ses points de vue, j'ajoute ici quelques extraits de son article  "La spiritualité aujourd’hui. Entre un intensif de l’humain et un intensif de la foi":

..."Depuis pratiquement cinq cents ans et telle que l’a développée finement Charles Taylor dans son ouvrage intitulé L’Âge séculier (Taylor 2011), la sécularisation a transformé, voire inversé notre rapport à Dieu et/ou à la transcendance. D’importants déplacements ont conduit les Occidentaux à recadrer de façon radicale les rapports qu’ils entretenaient avec la religion ; au Québec, ce recadrage s’est effectué à travers et aux dépens de l’institution ecclésiale (Mager et Cantin 2010)1. Cette dernière perd pied face aux principaux enjeux et développements de la société, elle est en crise de transmission de sa riche tradition et n’exerce plus l’influence d’antan, au point où on peut se demander ce qu’il en restera d’ici dix ou quinze ans2. Associés à la sécularisation, les processus de dé-traditionalisation, d’individualisation et de pluralisation affectent considérablement les efforts de recontextualisation de l’Église catholique au Québec.

Ces processus s’inscrivent de plus en plus dans une logique de marché où les traditions religieuses et spirituelles du monde enrichissent le matériau disponible au bricolage religieux et spirituel des contemporains, devenus des hommes et des femmes en recherche de sens. S’ils ont « jeté le bébé avec l’eau du bain », pour reprendre l’expression populaire, il semble toutefois que la recherche spirituelle leur apparaît comme un lieu possible pour répondre à leur quête de sens, pour panser leurs blessures et soigner leur mal-être.
Un deuxième carrefour touche la définition même de la spiritualité qui est, comme je l’ai déjà mentionnée en introduction, un terme complexe et pluriel. Est-elle une discipline académique et scientifique ? un mode alternatif de croissance humaine? un texte spirituel du passé comparable aux Écritures Saintes ? une expérience de Dieu ou de transcendance ? un moment extatique, voire une rencontre mystique ? ou une dynamique de transformation existentielle ou de conversion religieuse ? Alors que des publications théologiques s’intéressent à mieux définir ce qu’est la spiritualité et à évaluer si elle peut, comme connaissance par expérience, trouver sa place à côté des connaissances scientifiques — et ainsi devenir une discipline théologique autonome —, d’autres publications s’intéressent plus au statut du texte spirituel qu’à l’expérience spirituelle proprement dite (Robert 2009). Ce choix en faveur du texte ou d’un horizon discursif favorise une compréhension de la spiritualité inscrite dans un cadre de foi chrétienne ou dans un autre cadre religieux. Le vif de l’expérience vécue est raconté, transcrit, médiatisé ; la Parole se dépose dans la texture d’un texte. Mais il y a de plus en plus de voix, tant en théologie qu’en sciences humaines, qui insistent pour définir et inscrire la spiritualité au coeur de l’être humain (Blommestijn 2010)4. La spiritualité est-elle une initiative de Dieu et/ou une initiative de l’humain ? Dans le premier cas, la spiritualité se présente comme kénose, humilité, silence et disponibilité à Dieu (Un chartreux 2007) ; dans l’autre cas, elle est holistique, thérapeutique, elle est une décision volontaire, un désir de croissance et de réalisation, elle peut être laïque, voire athée (Guibal 2007). Dans l’un et l’autre cas, ces dimensions sont potentiellement inscriptibles dans le processus de marketing, dans la logique de marché ; un spirituel instrumentalisé favorise l’économie de marché : livres, formations de tout acabit, voyages exotiques, etc.(Camus et Poulain 2008)5.
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En élaguant le trop d’images, le trop de mots, le trop d’émotions, la trop grande complaisance pour le monde de la consommation, voire le trop du sens, ne reste-t-il pas une simple béance ou un effroyable abîme sans fond ? Et si le dépouillement laissait place à une expérience radicale du souffle qui accompagne chaque instant de l’existence et à une relation radicale avec le mystère théologal qui échappe à toute emprise ? Et si émergeait un monde où, au coeur des gestes les plus petits, une trace de ce souffle et de ce mystère annonçait la possible transfiguration de soi et du monde ? Les carrefours de la sécularisation, de la compréhension multiple de la spiritualité aujourd’hui et de la compréhension de celle-ci en régime chrétien invitent à faire un pas de plus pour mieux saisir ce qui vient d’être dit.
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Pour le théologien, la spiritualité est une expression « métaphorique » de la rencontre de Dieu ; pour le sociologue, elle est une construction sociale ; pour le psychologue, une part de l’inconscient que l’on peut analyser ou encore une illusion malsaine dont il faut se débarrasser. Elle est pour plusieurs de nos contemporains l’antidote à la chape de plomb des institutions religieuses d’antan et une possibilité de croissance et de réalisation personnelles. Si la spiritualité s’insère dans les dynamiques d’instrumentalisation et de consommation dans certaines sociétés, elle est précisément, dans d’autres communautés, ce qui résiste et ce qui s’inscrit en marge de ces dynamiques.
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Le divorce entre la théologie et la spiritualité a duré plusieurs siècles et on peut affirmer aujourd’hui que les retrouvailles ont bel et bien lieu au bénéfice de tous (Ménard et Villeneuve 1995).
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Mais revenons à ce service conseil, à ce service de traduction ou de recadrage existentiel que les spirituels offraient à leurs contemporains. Est-il encore possible aujourd’hui ? Ces services de traduction ne sont-ils as obsolètes, alléguant que l’offre ne correspond plus à la demande ? Au contraire, n’est-ce pas précisément pour cela, parce qu’ils ne correspondent pas à la demande, que l’offre devrait tenir ? Ces services peuvent-ils exister sous une autre forme, les gens aujourd’hui étant trop souvent préoccupés par eux-mêmes et se risquant de moins en moins sur le chemin de l’Autre ? Les contemporains ressentent bien l’attrait pour les expérimentations dites « spirituelles », mais ces expériences ne peuvent pas être faites ou répétées à volonté. Leurs lectures de textes spirituels marquent bien aussi leur soif de vivre pleinement en intégrant cette dimension dans leur vie, mais comment lire ces textes pour en faire une expérience signifiante ou peut-être une expérience de non-expérience ?
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D’une religion institutionnelle, plusieurs sont passés à une spiritualité plus émotionnelle. Cette dernière est même apparue comme un marqueur identitaire des individus en processus d’individualisation et en recherche d’originalité (Donard 2003, 58). Les parcours contemporains sont fréquemment confus et redondants, ils sont aussi très souvent des quêtes d’outils, de lieux et de maîtres qui pourront avoir des effets pragmatiques, voire thérapeutiques sur la personne. La spiritualité devient pour plusieurs un art de vivre tiré de la pluralité religieuse, spirituelle et culturelle disponible aujourd’hui. Les frontières entre le sacré et le profane sont de plus en plus floues, de sorte qu’un pluralisme interprétatif est possible. La mondialisation des échanges a conduit à un brassage des croyances et d’autres options sont aussi apparues comme possibles dans le paysage religieux (Vallet 2003, 8).
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on ne peut soumettre son continent intérieur à n’importe qui ou à n’importe quoi ; on ne peut non plus simplement s’enfermer dans ce continent intérieur et absolutiser le mouvement intérieur qui peut, encore là, s’avérer un mirage. Le recours à l’expérience intérieure, s’il fut trop longtemps mis de côté, ne devrait pas non plus être absolutisé et isolé.
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L’hypothèse de ce texte est de définir la spiritualité aujourd’hui comme un intensif de l’humain, un intensif inscrit dans un enfoncement intérieur qui procure une joie profonde et donne sens à la vie. Cet intensif s’inscrit aussi dans un accomplissement qui, en passant par le dépouillement de soi,
s’enrichit de la rencontre de l’Autre et des autres. Il me semble que nous vivons actuellement dans un temps d’oscillation entre un intensif de l’humain sans repère de transcendance et un intensif de la foi qui inscrit l’intensif de l’humain dans l’horizon de la foi au mystère théologal. Cette oscillation invite à un discernement critique, non pas pour écarter la recherche et la quête spirituelles contemporaines, mais pour en dénoncer les déviances et les récupérations consuméristes ou idéologiques. Il s’agit de prendre acte de ce déplacement spirituel formidable vécu à l’âge séculier qui relance de manière extraordinaire notre goût de la liberté et notre goût  de la vie. Il reste à voir comment et dans quels lieux les traces du théologal invitent à goûter à son Esprit et à être porté par son Souffle. Cet examen incite les théologiennes et les théologiens à traquer le théologal partout où il se manifeste. Retenons que le propre de l’humain renvoie à un ailleurs et à une dynamique relationnelle, dynamique fondamentale de son propre accomplissement (Donard 2003, 60).

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À propos de ce sujet, voici quelques extraits du livre: "Commentaires au message de Silo":

"Le Message accorde la plus grande importance  à ces thèmes et explique qu’on doit pouvoir disposer du plein droit de croire ou de ne pas croire en l’Immortalité et dans le Sacré car l’orientation de la vie d’une personne sera en fonction de la posture qu’elle assume face à cela.
Le Message assume les difficultés d’examiner ouvertement les croyances fondamentales, heurtant la censure et l’autocensure qui inhibent la pensée libre et la bonne conscience. Dans le contexte de la libre interprétation que favorise le Message, on admet que, pour certaines personnes, l’Immortalité se réfère aux actions réalisées dans la vie et que leurs effets continuent dans le monde physique malgré la mort physique. Pour d’autres, la mémoire conservée par les êtres chers, ou même par des groupes ou des sociétés entières, garantit la perpétuation après la mort physique. Pour d’autres encore, l’Immortalité est acceptée comme perpétuation personnelle à un autre niveau, dans un autre "paysage" d’existence. 
Pour continuer avec la libre interprétation : Certains ressentent le Sacré comme le moteur de l’affection la plus profonde. Pour eux, les enfants ou les autres êtres chers représentent le Sacré et revêtent une valeur maximale qui ne doit être avilie sous aucun prétexte. Il y a ceux qui considèrent l’être humain comme Sacré, ainsi que ses droits universels. D’autres encore expérimentent la divinité comme l’essence du Sacré.
Dans les communautés qui se forment autour du Message, on considère que les différentes postures assumées face à l’Immortalité et au Sacré ne doivent pas être simplement "tolérées" mais véritablement respectées. Le Sacré se manifeste depuis la profondeur de l’être humain, d’où l’importance de l’expérience de la Force, en tant que phénomène extraordinaire que nous pouvons faire surgir dans le monde quotidien. Sans l’expérience, tout est douteux, avec l’expérience de la Force, nous avons des évidences profondes. Nous n’avons pas besoin de la foi pour reconnaître le Sacré. On obtient la Force au cours de certaines cérémonies comme celles de l’Office et de l’Imposition. On peut également percevoir les effets de la Force dans les cérémonies de Bien-être et d’Assistance. 
Le contact avec la Force provoque une accélération et une augmentation de l’énergie psychophysique surtout si des actes cohérents sont réalisés quotidiennement, actes qui par ailleurs créent une unité intérieure orientée vers la naissance spirituelle. "

2014/09/13

Meditation vers le profond de soi-mème

"...
Comme nous sommes aujourd’hui dans une célébration - et que dans certaines célébrations les gens échangent des présents - je voudrais te faire un cadeau et, bien sûr, c’est toi qui verras s’il mérite d´être accepté. Il s’agit, en réalité, de la recommandation la plus facile et la plus pratique que je sois capable d’offrir. C’est presque une recette de cuisine, mais j’ai confiance dans le fait que tu iras au-delà de ce qu’indiquent les mots...

A un moment donné du jour ou de la nuit, inspire une bouffée d’air et imagine que tu amènes cet air à ton cœur. Alors, demande avec force pour toi et pour tes êtres les plus chers. Demande avec force, pour t’éloigner de tout ce qui t’apporte confusion et contradiction ; demande, afin que ta vie soit en unité. Ne dédie pas beaucoup de temps à cette brève oraison, à cette brève demande, parce qu’il te suffira d’interrompre un seul instant le cours de ta vie pour que, dans le contact avec ton intérieur, s’éclaircissent tes sentiments et tes idées.

Eloigner la contradiction de soi-même, c’est dépasser la haine, le ressentiment, le désir de vengeance. Eloigner la contradiction, c’est cultiver le désir de réconciliation avec d’autres et avec soi-même. Eloigner la contradiction, c’est pardonner et réparer deux fois tout mal que tu aurais pu infliger à d’autres. Ça, c’est l’attitude qu’il convient de cultiver. Alors, à mesure que le temps passe, tu comprendras que le plus important est d’atteindre une vie d’unité intérieure qui fructifiera quand ce que tu penses, ce que tu sens et ce que tu fais, ira dans la même direction. La vie croît par son unité intérieure et se désintègre par la contradiction. Et il se trouve que ce que tu fais ne reste pas seulement en toi mais parvient aussi aux autres. C’est pourquoi, quand tu aides les autres à dépasser la douleur et la souffrance, tu fais grandir ta vie et tu apportes au monde. Inversement, quand tu augmentes la souffrance des autres, tu désintègres ta vie et tu envenimes le monde. Et qui dois-tu aider ? D’abord, ceux qui sont les plus proches. Mais ton action ne s’arrêtera pas à eux.

Avec cette « recette », l’apprentissage ne s’achève pas mais c’est plutôt là qu’il commence. Dans cette « recette-là », il est dit qu’il faut demander. Mais à qui demande-t-on ? Selon ce que tu crois, ce sera soit à ton dieu intérieur, soit à ton guide, soit à une image inspiratrice et réconfortante. Enfin, si tu n’as personne à qui demander, tu n’auras personne non plus à qui donner et donc mon cadeau ne méritera pas d’être accepté.

Plus tard, tu pourras prendre en considération ce qu’explique le Message dans son Livre, dans son Chemin et dans son Expérience. Et tu compteras aussi sur de véritables compagnons qui pourront entamer avec toi une vie nouvelle.

Dans cette simple demande, il y a aussi une méditation orientée vers sa propre vie. Et avec le temps, cette demande et cette méditation prendront de la force au point de transformer les situations quotidiennes.

En avançant ainsi, un jour peut-être, tu capteras un signal. Un signal qui se présente quelquefois avec des erreurs et quelquefois avec des certitudes. Un signal qui s’insinue avec beaucoup de douceur, mais qui, en de rares moments de la vie, fait irruption comme un feu sacré, donnant lieu au ravissement des amoureux, à l’inspiration des artistes et à l’extase des mystiques. Parce qu’il convient de le dire, autant les religions que les oeuvres d’art et les grandes inspirations de la vie sortent de là, des diverses traductions de ce signal, et ce n’est pas pour autant qu’il faut croire que ces traductions représentent fidèlement le monde qu’elles traduisent. Ce signal dans ta conscience est la traduction en images de ce qui n’a pas d’image, c’est le contact avec le Profond du mental humain, une profondeur insondable où l’espace est infini et le temps éternel.

Dans certains moments de l’histoire s’élève une clameur, une demande déchirante des individus et des peuples. Alors, depuis le Profond parvient un signal. Souhaitons que ce signal soit traduit avec bonté par les temps qui courent ! Qu’il soit traduit en vue de dépasser la douleur et la souffrance ! Car derrière ce signal soufflent les vents du grand changement...."
Silo

2013/10/20

Les dimensions de la vie spirituelle et mon itinéraire de sens

Dans son livre Maintenant que je ne vais mourir plus, Manon Jurdenais décrive 6 dimensions de la vie spirituelle. À partir de ces dimensions, j’essaierai de décrire brièvement ma quête de sens. 

1) IDENTITÉ : Qui je-suis ? suis-je mon corps, ou un chiffre, ou un cerveau, ou un animal rationnel, ou un âme condamnée à souffrir dans cette vallée de larmes, ou un consommateur, ou un accumulateur de connaissances…. Je choisis pour moi de me considérer un être mortel et en même temps immortel. En tant qu’humain j’ai la certitude de mourir, mais aussi j’ai la possibilité de transcender. Tout dépend de la qualité des actes que j’accumule au cours de ma vie. C’est à partir de la croyance en cette possibilité que je trace mon sens de vie. 
 2) SENS : Mon sens de vie est dépasser la contradiction, dépasser la douleur et la souffrance en moi et en ceux qui m’entourent, apprendre sans limites, aimer la réalité que chaque jour je construis. Pour atteindre ce sens il est nécessaire que je conduise ma vie d’accord à certains principes et valeurs: 
 3) VALEURS : Le chemin vers la transcendance passe nécessairement par la valeur de la cohérence individuelle (penser, sentir et agir dans la même direction) et de la cohérence sociale (traiter les autres comme je veux être traité). Addition des valeurs suivantes : Le respect de la différence, la pratique de la non-violence et le rejet de toute forme de violence et l’ouverture d’esprit. 
 4) TRANSCENDANCE : La pratique des valeurs et la méditation interne permettraient accumuler l’énergie suffisante pour expérimenter des états de conscience éveille à partir desquels il est possible arriver a comprendre que la vie ne finit pas avec la mort. Mais, les valeurs matérialistes prédominantes dans la société d’aujourd’hui peuvent nous tenir à oublier la tâche à réaliser. C’est pour ça qu’il faut s’appuyer sur des certains rites et sur des autres personnes qui partagent le point de vue ci décrit : 
 5) RITES : telles que la méditation quotidienne, le remerciement intérieur et la configuration du guide intérieur
 6) APPARTENANCE : Comme ça, il y a des milliers d’humanistes dans 100 pays qui se sont mis à la tâche de partager ses expériences et de développer des réseaux dans divers champs de l’activité humaine. Parce qu’on peut et on veut faire basculer la tendance déshumanisante actuelle.

2013/08/19

Ce que nous pensons et ce que nous croyons

La douleur et la souffrance que nous, êtres humains, expérimentons, reculeront si avance la bonne connaissance et non la connaissance au service de l’égoïsme et de l’oppression.

La bonne connaissance mène à la justice. La bonne connaissance mène à la réconciliation. La bonne connaissance mène aussi à déchiffrer le sacré dans la profondeur de la conscience.

Nous considérons l’être humain comme la valeur maximale au-dessus de l’argent, de l’Etat, de la religion, des modèles et des systèmes sociaux.

Nous impulsons la liberté de pensée. Nous favorisons l’égalité des droits et l’égalité des opportunités pour tous les êtres humains.

Nous reconnaissons et nous encourageons la diversité des coutumes et des cultures.

Nous nous opposons à toute discrimination. Nous consacrons la résistance juste face à toute forme de violence physique, économique, raciale, religieuse, sexuelle, psychologique et morale.

D’autre part, de la même manière que personne n’a le droit de discriminer d’autres pour leur religion ou leur irréligiosité, nous réclamons pour nous le droit à proclamer notre spiritualité et notre croyance dans l’immortalité et dans le sacré.

Notre spiritualité n’est pas la spiritualité de la superstition, elle n’est pas la spiritualité de l’intolérance, elle n’est pas la spiritualité du dogme, elle n’est pas la spiritualité de la violence religieuse ; elle est la spiritualité qui s’est réveillée de son profond sommeil pour nourrir les êtres humains dans leurs meilleures aspirations.

Nous voulons donner cohérence à nos vies en faisant coïncider ce que nous pensons, ce que nous sentons et ce que nous faisons.

Nous désirons dépasser la mauvaise conscience en reconnaissant nos échecs.

Nous aspirons à persuader et à réconcilier. Nous nous proposons de respecter de plus en plus cette règle qui nous rappelle de "traiter les autres comme nous voulons être traités".

Nous chercherons dans notre intérieur les signes du sacré et nous amènerons à d’autres notre message.


Paix, Force et Joie !

(Prise et adapté de la Ceremonie de recconnaisance, Le Message de Silo).