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2023/07/02

L'absence de sens

(Extraits du texte Commentaires sur le message de Silo, de Rafael Edwards.

(Les textes en italique correspondent à des citations textuelles du livre Le message de Silo).

 

"Il n'y a pas de sens à la vie si tout se termine par la mort".

Avec les clarifications précédentes, nous commençons. C'est le point de départ. Curieux paradoxe que la mort soit le point de départ, mais c'est ainsi. Au fil du temps, j'ai acquis la conviction que ce travail de libération de l'âme et de l'esprit ne peut être abordé autrement qu'à partir de la conscience de sa propre finitude. Je sais que vaincre l'absurdité de la mort est l'élément central de ma recherche d'un sens à la vie.

Mais il m'a été difficile d'en prendre conscience. D'une part, le sujet de la mort a toujours été un grand tabou pour moi, depuis mon plus jeune âge. C'était quelque chose que je ne pouvais pas accepter, l'idée que j'allais mourir un jour. Toute ma vie, je me suis contentée de "regarder ailleurs", d'ignorer ce destin inévitable et horrible qui m'attendait, et il me semblait que tout le monde autour de moi faisait de même. C'était un sujet dont on ne pouvait pas parler, une sorte de phobie, ... une "thanatophobie". Toute ma vie je m'étais caché de la mort et maintenant il fallait la regarder en face, la mettre en évidence, la re-signifier.

Les 12 paragraphes suivants me parlent d'un paysage qui a la mort pour terminus. Si tout se termine par la mort... en vérité rien ne justifie rien, tout reste sur le même plan, le bien et le mal, la cruauté et la bonté, l'héroïsme et la lâcheté. Un monde non transcendantal est un monde essentiellement plat et étanche où, en fin de compte, tout est pareil.

Et plus haut, il dit : "Ici, on nous explique comment l'absence de sens est transformée en sens et en plénitude". Pour transformer l'absence de sens en sens, dois-je modifier la croyance en la mort comme fin de la vie ? Je me réponds par l'affirmative. Je reconnais cette vérité en moi-même, il y a quelque chose en moi qui cherche la transcendance, quelque chose en moi qui cherche très profondément à aller "au-delà", à embrasser "d'autres espaces et d'autres temps", et qui ne peut pas accepter la limitation ou l'exclusion de ceux-ci.

En faisant un saut périlleux à la dernière partie du "Message de Silo", je me retrouve devant l'avant-dernière phrase de "La Voie" commentée par Silo (Commentaires au Message) :

"Ne t'imagine pas que tu es seul dans ton village, dans ta ville, sur la Terre et dans les mondes infinis".

Commentaire : Cette "solitude" est une expérience que nous subissons comme "abandon" d'autres intentions et, en fin de compte, comme "abandon" de l'avenir.

Plus loin, il commente : "La position opposée part de notre propre intention et s'étend en dehors du temps et de l'espace dans lesquels se déroulent notre perception et notre mémoire".

J'essaie de comparer cette affirmation avec ma propre expérience, avec ma propre recherche, et je constate une grande et profonde coïncidence. Lorsque je me demande "qui suis-je et où vais-je ?" .... En allant du plus externe et circonstanciel au plus profond, je remarque un élément qui se répète et c'est le besoin de plus en plus évident d'aller au-delà du donné, au-delà de ce plan d'existence, de "transcender", même sans savoir exactement en quoi cela consiste.

Pour l'instant, je dirai qu'il s'agit d'une aspiration qui commence à être ressentie comme un "besoin" et qui consiste à projeter mon existence consciente au-delà de la limite de temps et d'espace qui m'a apparemment été imposée.

Dans le dernier chapitre, il parle également des "mondes infinis", et cela devient une réalité lorsque ces "mondes infinis" ont un rapport avec moi, que je peux les connaître, les habiter. Ensuite, il dit :

"Ne t'imagine pas que dans ta mort ta solitude s'éternise". Il parle de temps infinis, dans lesquels je ne suis pas seul ou isolé, mais en contact, en relation, en coexistence avec quelque chose de plus grand.

Quand je pense à la mort comme à la fin de tout, ou pire, comme au fait de "ne pas être au monde", j'éprouve un grand malaise parce que cela signifie ne plus être en présence de ce qui me donne du sens, de mes affections, de mes réussites, de mes rêves. J'imagine un lieu abyssal, où je vivrai pour toujours dans une solitude absolue. C'est vraiment la perte totale de sens, et chaque fois que je pense ainsi, j'essaie de fuir vers un endroit "où la mort ne me trouvera pas". Je cherche une distraction, un projet ou une activité, n'importe quoi qui me fasse oublier ces pensées et me donne un sens qui, bien que temporaire, me réconfortera face à l'horreur d'un néant, de ma propre finitude. Ainsi, face à la mort, je détourne le regard, c'est une habitude, je suis l'autruche qui se cache la tête dans le sol, cherchant un refuge imaginaire face à l'inévitable.

La mort, vue de cette manière, d'un point de vue particulier, est synonyme de solitude, de séparation, de coupure du flux, des relations, de tout lien. Au contraire, la vie est liante, elle est multiplicative, elle est ouverture. Par conséquent, si je suis le modèle de la vie, je génère, j'ouvre, je donne. C'est une direction centrifuge, qui rayonne, qui germe, et en même temps centripète, car quelque chose crée un centre à partir duquel la vie continue de germer. En m'enfermant, en m'isolant, en me repliant sur moi-même, j'entre aussi dans une sorte de mort.

Je revois mentalement ma vie passée, j'essaie d'y trouver un sens, mais rien ne me convainc.

Mais rien ne me convainc. A quoi ont servi mes rêves, tout ce que j'ai construit, les causes que j'ai embrassées, les amitiés, les amours, les inspirations, ce que j'ai appris, ce que j'ai partagé, ce que j'ai aimé, si tout cela n'était que du vent ?

Les amitiés, les amours, les inspirations, ce que j'ai appris, ce que j'ai partagé, ce que j'ai aimé, si tout cela finit par se dissoudre comme une brise.

Finalement se dissoudre comme une brise dans un après-midi d'été ?

Ce thème est si profond qu'il est clair pour moi qu'il s'agit du Grand Dilemme, et de la source de toute souffrance. C'est par là qu'il faut commencer.

En bref, je suis confronté à la mort et je ne peux pas l'accepter intérieurement comme la fin des choses.

Je ne peux pas l'accepter comme la fin des choses. Je ne peux pas accepter un fait qui nie le courant de la vie.

Ainsi, contre toutes les croyances dominantes et contre tout "bon sens", je me rebelle contre la mort en tant que fin des choses et de la vie.

La mort comme fin des choses et de la vie. Cette révolte implique une prise en charge du problème, et une résolution profonde, elle implique une attitude différente.

Une résolution profonde, c'est une autre attitude face à la vie, une intention qui s'impose face à toutes les difficultés que l'on peut rencontrer.

Il ne me reste plus qu'à me donner les moyens d'atteindre mes objectifs.

Il ne me reste plus qu'à me donner une recommandation claire : "Que ma quête de transcendance

Ne soit pas guidée par la peur mais aspirée par l'intuition d'une réalité plus grande.

Une réalité plus grande".

2018/03/04

Notes d'une conversation sur la mort avec Salva à Milan.

(Nous avons omis les noms complets des personnes qui y figurent et laissons le contenu de ce document à qui il peut servir).

"Les morts continuent à vivre, mais dans un autre monde, dans le monde intermédiaire, qui est un monde psychique, ce n'est pas dans un endroit éloigné, c'est ici, c'est comme une autre dimension, il y a des mondes infinis, c'est un monde complexe. plus complexe que le nôtre, avec sa flore et sa faune aussi. Les morts sont là, et (si j'ai bien compris) il y a d'autres entités intentionnelles (seront-elles les dieux? Je ne sais pas).

Au moment de la mort il n'y a pas de douleur, mais c'est un moment délicat car le défunt est confus, il ne sait pas s'il est à l'intérieur du corps (comme cela lui paraît normal, car c’était l’habituel pour lui) ou dehors et il ne sait pas très bien où aller.

Plusieurs fois, la personne morte reste proche du corps (et c'est pourquoi dans toutes les cultures il y a le soin des corps des morts, ils ne sont pas jetés, ils reçoivent beaucoup d'attention). Il est aussi désorienté.

Le transit peut être facile ou difficile et cela dépend de l'état dans lequel la personne était au moment de sa mort. Voilà pourquoi N. a écrit que mourir au bon moment peut être une explosion bénie.

Les morts, quand quelqu'un les voit dans leur monde, "marchent". C'est une image configurée par le vivant, qui ne correspond probablement pas à la réalité mais qui est une configuration faite par ceux qui regardent et ne peuvent pas représenter l'autre monde tel qu'il est, ils doivent le représenter selon des éléments d'espace et de temps qui correspondent à son expérience dans ce monde. Il semble que cette image signifie que les morts sont dans un processus.

Les morts communiquent avec les vivants et les meilleurs moments pour le faire sont le rêve et les travaux transférentiels. Le contact est basé sur un lien émotionnel, c'est-à-dire entre les êtres chers.

Ce n'est pas pratique de chercher ce contact, pour ne pas déranger, mais parfois c'est parce que les deux veulent l'avoir.

La première chose que Salva m’a demandé, c'était si quelqu'un avait rêvé d'Anna, la fille qui est morte. Je lui ai dit non, mais qu’A.P. l'avait vue dans un travail de transfert deux jours après sa mort. Elle était dans la lumière, très heureuse, et a dit: "Je suis déjà arrivé ici et je vous attends, ce n'était pas un rayon, c'était un pont". Je l'ai vu moi-même, la nuit de l'accident; Je ne dormais pas, mais j'étais dans un état totalement altéré, pleurant, quand elle m'apparut, elle rit et dit: "Ne pleure pas, Gio, je vais bien!" Je n'avais pas donné beaucoup d'importance à cette chose, pensant que c'était une de mes projections pour me compenser dans un moment de désespoir total; mais Salva l’a consideré comme un contact (et N. aussi, parce qu'il a écrit hier):

"Cher Salva,
Excellente votre intervention à Milan. Je pense que cela a été très utile. Je pensais que votre explication était très appropriée et j'ai été frappé par le transfert d’A.P et le demi-sommeil de Gio.
Les événements psychologiques qui ont entouré cet événement malheureux ont servi (et je crois qu'il servira) à beaucoup de gens à mettre leur tête dans une dimension plus intéressante que le quotidien.
Merci beaucoup, Salva, et un gros câlin.
Mario. "

Salva a également donné de l'importance à d'autres signes, tels que par exemple. Le baladeur de la sœur d'Anna qui est partie seule deux fois.

Une autre fille nous est arrivée: elle conduisait, énervée, et soudainement elle a perdu sa vision de la rue et Anna est apparue heureuse, en disant: "Avez-vous vu ce que j'ai fait?" Salva pleurait de rire ... il disait qu'Anna avait quelque chose de particulier ...

Disons que Salva a bien apprécié toutes les choses qui se sont passées, en tant que contacts qu'elle a faits. Dans le travail de transfert*, ils ont parfois contacté des proches morts et une fois ils ont dit : "Nous sommes en vie, notre problème est que nous ne pouvons pas vous faire croire."

Nous avons trois corps. Le corps physique, un autre corps avec qui nous prenons contact pendant l'expérience de la force (le double) et un autre qui peut être appelé l'esprit. Quand le corps physique meurt, le double vit encore et ce double prend le troisième corps. Au cours du processus successif, l'esprit est libéré et arrive à la cité cachée. "La guide du chemin intérieur" explique ce processus. Il semble que tous n’arrivent pas à libérer l'esprit. Il semble que cela dépend de l'unité interne. Ensuite, l'unité interne détermine les possibilités de développement après la mort. Salva m'a dit que la plupart des gens parviennent à atteindre le monde du milieu, mais pas tous arrivent plus tard dans la ville cachée. Cela parce que le double, qui contient, ou protège, ou porte (je ne sais pas) le troisième corps, peut être fort ou faible et cela dépend de l'unité intérieure. Si cette unité est faible, ce troisième corps se désarme avant que l'esprit soit prêt à se libérer. Il ne nous a pas dit ce qui arrive aux doubles faibles qui se dissolvent sans avoir pu contenir l'esprit jusqu'à son départ; Il a seulement dit que rien de mal ne leur arrivait.

Mais maintenant je comprends pourquoi nous devons aider les gens à mourir dans l'unité. Avant je pensais que c'était d’essayer qu’ils transcendassent ; maintenant je crois que c'est pour aider le transit et aussi pour aider son développement futur. Et je comprends aussi pourquoi nous devons vivre dans l'unité intérieure ...

Salva a beaucoup parlé de la culture actuelle. Il a dit que le christianisme a déjà échoué, non parce que son enseignement est mauvais mais parce qu'il utilise des allégories anciennes qui ne vont plus dans cette société technologique.

Donc, les gens sont laissés sans une direction ascendante et ne conservent que la direction descendante (d'où tous les films de zombies, de Dracula, qui sont des allégories de ce qui se passe après la mort sans avoir de l'option ascendante ou, en tout cas, des allégories de désespoir face au manque d'une autre direction). La mode sombre est à l'intérieur de ce même phénomène.

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* Voir Silo, Notes de psychologie, Psychologie III. Chapitre 1. Catharsis, transferts et auto-tranferts, http://silo.net/en/collected_works/index

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Sur ce sujet, voir aussi:
a- La mort est l'illusion maximale
b- Sur la transcendance dans la vie

2018/02/25

Sur la transcendance dans la vie


Extraits d'une conversation avec Eduardo Gozalo. octobre de 2017



Imaginez que vous puissiez vivre pendant 1000 ans vos changements d'horizon Vous devez vous demander ce que vous aimeriez faire dans ces années, quel plan je vais faire si je veux passer au format spirituel.

Si vous avez prouvé que votre esprit est déjà configuré, le thème du temps n'a plus de sens: quel que soit le temps que je vivrai, la question est : comment vais-je développer l’Esprit. Et la question est de savoir comment je suis en contact avec ce « autre » dans la vie. Celui qui meurt avant de mourir ne mourra jamais. Le deuxième quaterne produit un « vide » qui est une façon de « mourir ». C'est une vidange. Cela provoque une dévitalisation, mais au cours de la neuvième étape, la réanimation a lieu. Vous entrez dans un autre monde d'inspiration, de ravissement, vous voyez des choses que vous n'avez pas vues.

Si vous allez dans les zones profondes, vous trouverez ces dieux profonds. La valeur principale est la recherche de cette profondeur. Et pour cela nous devons supprimer les limitations, les contradictions, le mauvais souvenir. Dans ces zones profondes, vous ne parlez plus de 4000 ans, mais c'est un autre niveau.
Cycle individuel:

l'esprit que nous avons, il n’est pas toujours au même niveau d'évolution. Alors, il faut du temps. Je l'ai associé au purgatoire, où les esprits sont dans la purge, dans le perfectionnement. C'est comme si on était une fusée, et qu'on libère des pièces, on libère des boîtes lourdes pour accomplir notre but. Nous venons déjà avec un but, mais vous devez le reconnaître. Dans la mesure où vous le reconnaissez, votre vie a un sens. Reconnaître que vous avez un but pour lequel vous avez été jeté. Notre vie est un continuum de quelque chose qui vient de l'arrière.

J'ai fait un rêve où j'étais sur une île et j'ai vu la mer, et le monde était dans les profondeurs, j'ai vu des gens, j'ai réalisé mes erreurs, je devais y retourner et faire ce que je n'ai pas fait. Mais quand j'ai sauté dans l'eau, j'ai oublié d'où ça venait et je me suis perdu. Puis j'avais oublié d’où est-ce que je venais. Salvatore m'a dit que c'était l'histoire de la perle, une histoire perse. Ce qui est également expliqué dans les idées de Platón.

Les traces:

Comment le mortel peut-il dériver dans l'immortel? La chose est comment l'immortel devient dans l'illusion d'une chose mortelle.

La planification dans ce contexte est plus intemporelle. Le temps que tu es ici, il faut y profiter pour faire quelque chose d’intéressant.

La reconnaissance est un état de conscience supérieur. Vous pouvez reconnaître parce que vous le connaissiez déjà, il vient dans « notre équipement humain»

L'esprit se nourrit d'actions valables et pour cela nous devons être capables de nous rendre compte. C’est à partir du niveau de conscience de soi qu’on peut y arriver. Cas contraire, ceux ne seront que des accidents.

C’est à partir de la conscience de soi que l'inspiration apparaît d’une manière dirigée. Vous voulez diriger cela, vous ne voulez pas que ce soit accidentel.

La conscience de soi, plus des actions valables, plus de travail avec l'énergie pour la diriger vers les zones où la conscience de soi peut être activée. Il existe un enregistrement kinesthésique du point de conscience de soi. C'est comme observer un observateur. L'énergie doit être mise à ce point. Et il y a des choses inspirées et des réponses qui viennent. Le silence est aussi ce point. Il permet à l'univers de pénétrer. En générant le vide, nous devons être disposés à recevoir le dieu. C'est une façon de faire taire le soi, ce qui arrive aussi lors des échecs.

La vacuité est la porte d'entrée vers les profondeurs. Soyez prudent avec « qui vous-êtes » et « où vous- allez ». Si je sais où je vais, c'est parce que j'ai déjà pris contact avec « ça », ce qui se passe aussi quand on meurt.

Les signaux profonds, voici un plan, on ne sait pas ce que c'est, mais il y a une direction. Il y a une tendance au développement et à la complexité. Le livre égyptien des morts s'appelle vraiment le livre de la sortie de la lumière du jour. C'est un « guide duchemin intérieur »

Occurrences significatives:

J'appelle des occurrences significatives à ceux qui sont liés à la profondeur. Ceux qui révèlent qui je suis et d'où je viens. Ces expériences montrent un but (la direction mentale que je vois). Quelque chose qui attire votre attention a à voir avec votre regard, avec votre intention; le moyen de structurer et ce que vous définissez. Vous commencez à observer les choses différemment parce que votre intérêt a changé. 

Vous apprenez parce que vous cherchez une solution aux choses que vous envisagez. Ils font pression sur certaines recherches que la personne fait. Cela n'arrive pas par hasard, il y avait quelque chose avant qu'il ne soit préparé. À certains moments, il y a plus d'intensité dans la recherche. Je peux faire une demande et aller me coucher. Je peux demander de ne pas m'oublier. Ce n'est pas linéaire, cela a à voir avec l'accumulation et la distension. L'augmentation de la nécessité de la recherche le fait apparaître. C'est comme si c'était un appel, un ordre. 

D’habitude on sépare la transcendance de la vie présente comme si elles étaient distinctes, comme linéaire. Nous sommes dans la transcendance, in ne rest que se rendre compte. Les actions valables correspondent à la transcendance. Vous pouvez vivre dans la grâce de Dieu, vous vivez dans la transcendance. Vous n'êtes pas obligé de mourir pour passer à la transcendance. Le secret de la vie est de saisir la transcendance dans la vie; pourquoi attendre à le saisir après la mort? c'est ça que font même les ânes quand ils meurent. L'important est de capturer l'immortalité dans la vie. Vous n'êtes pas obligé de mourir pour être immortel. Vous pouvez être immortel déjà. Les actes unitifs correspondent à un autre plan, qui agit déjà. Quand le corps est désarmé, je ( ) ne peux plus progresser. Quand on expérimente la Force ou quand on est en action unitive, on n'a pas peur de la mort. Mais ce n'est pas encore notre temps, on touche d'autres plans dans la vie. On vit déjà, dans ce qui va se passer ensuite. Simultanéité! c'est une structure! On croit encore que les choses sont linéaires!

2017/08/29

La formation de l'esprit. Silo.

L’homme n'a pas complété son évolution. Par conséquent: il est en votre main de continuer le développement. Tout est dépendant de son type et des actes conscients.
Le double est né avec l'organe physique, mais l'esprit immortel est né avec les actes de l'unité interne, ce qui forme dans l'être humain un centre de gravité permanente.
Notre message enseigne à survenir des contradictions et de la douleur, de former l'esprit et de transcender vers des plans immortels.
Et maintenant, nous disons que l'énergie qui circule à l'intérieur des nous, peut devenir plus dense, et c'est ce que nous appelons l'esprit.
LA FORMATION DE L'ESPRIT. SILO 1974

Nous disons que sans centre de gravité rien ne peut être permanent.
Supposons que je puisse faire disparaître mon corps en laissant un seul conglomérat d'énergie. Ensuite, une partie de l'énergie ira dans la rue et l'autre partie ira dans une autre direction. Supposons que nous appelons l'âme à cette énergie, et que cette âme mienne soit pleine de trains dans des directions opposées. Donc, si je le veux, cette énergie est déclenchée dans des directions différentes, de sorte que nous ne pouvons pas parler d'immortalité ou d'autres choses semblables.

La dissolution du corps correspondait à la dissolution de l'énergie. Alors que mon corps sert de centre de gravité à cette énergie, cette énergie reste unie. Mais si je retire le corps, cette énergie se dissipera. Lorsque nous parlons du centre de gravité, nous parlons d'une certaine façon d’agir qui nous permet d'harmoniser cette énergie et de la faire circuler dans une direction centrale et non vers l'extérieur. Si j'étais un homme pratiquant une religion extérieure, toutes mes tendances seraient dirigées vers Dieu, le ciel et les choses extérieures. Si je retire mon corps, l'énergie ira dans ces directions; Nous n'avons pas d'unité interne, nous n'avons pas de centre de gravité.

Nous sommes préoccupés par la création de ce centre de gravité. Nous avons dit avant que l'énergie puisse devenir plus dense pour former des corps solides. Et maintenant, nous disons que l'énergie qui circule autour de nous peut atteindre une plus grande densité grâce au travail interne. Cette énergie peut s’attribuer son propre centre, et c'est ce que nous appelons l'esprit. Tous les êtres vivants, même les minéraux ont cette énergie. L'énergie en mouvement ou ce que les gens d'autrefois appelaient l'âme, on pourrait l'appeler le champ d'énergie. Il semble que, dans l'être humain, il existe une possibilité de penser et de se sentir à soi-même, différent du cas de la plante et du minéral, qui dépendent des choses extérieures. Il semble que dans l'être humain, quelque chose puisse se révéler. Et c'est donc dans l'être humain où cette énergie peut générer un centre créatif.
L'être humain peut fonctionner comme une espèce animale. Il peut vivre toute sa vie en se préoccupant par les choses extérieures. Il peut certainement mourir, dirigé uniquement sur les choses qu'il peut percevoir par ses sens. De cette façon, vous pouvez passer toute votre vie sans créer un centre de gravité. Nous disons que l'homme est né sans centre de gravité, que son centre de gravité est provisoire, ce centre de gravité est son corps.

Nous disons que sans centre de gravité rien ne peut être permanent. Ce n'est que l'homme qui peut atteindre sa permanence. Et cela ne peut être acquis que par les cas d'une œuvre intérieure ou par des exemples de grand amour, même si ce travail intérieur n'est pas, mais par les cas d'histoire, beaucoup de gens ont connu ce grand amour intérieur, même s'ils ne n’ont pas connu de grandes théories ou des formes de travail interne. Et ce grand amour intérieur a produit l'unité et celui a brisé des contradictions. Ces personnes sont plutôt saintes.

Les saints sont des personnes dont le centre de gravité est vraiment fort. Ces gens ont un grand amour intérieur que vous ne connaissez probablement pas. Ce n'est pas un problème pour certaines personnes. D'autre part, nous trouvons des personnes ayant un développement intellectuel exceptionnel mais sans développement interne. Nous pouvons alors concevoir un être qui est très humble et qui ne peut probablement pas lire ou écrire, mais qui a un grand amour intérieur. Nous ne pouvons pas le confondre avec quelqu'un qui sait bien ces choses, mais qui n'a pas développé ce centre.

De cette façon, cela ne signifie rien pour nous en termes de niveau interne, qu'une personne connaît beaucoup de ces choses. Nous ne pouvons pas mesurer le niveau des gens par ce qu'ils disent ou peuvent expliquer, mais par ce qu'ils peuvent expérimenter. Et puisque nous ne savons pas comment les autres vivent, nous ne pouvons pas juger le niveau intérieur d'une personne et de toute façon, pourquoi voulons-nous connaître le niveau intérieur d'autres personnes?

2017/06/26

Le schéma energétique. Silo, 1973

Cette communication se réfère à des thèmes insuffisamment éclaircis par les écrits et les références antérieures. Ces thèmes sont en rapport avec le Schéma Énergétique de l’être humain, l’état de Conscience de soi et le travail avec la force.



I.- Le schéma énergétique.

Les “centresˮ chez l’homme ont été expliqués comme des aires du système nerveux où se situent des fonctions. Chaque centre, en plus de sa localisation nerveuse, a des relations avec différentes glandes. Les parties et les sous-parties des centres ont été présentées comme des localisations plus précises et comme des niveaux différents d’énergie nerveuse.

D’autre part, on a vu que l’action des centres se manifeste dans les plexus nerveux, de telle sorte que l’on peut les expérimenter sans grande difficulté. Les centres ont été observés comme collecteurs, transformateurs et distributeurs du type d’énergie définie en général comme “énergie psychobiologique ou plus simplement comme “énergie vitaleˮ.

En dépit de la simplicité de toutes ces explications, celles-ci ont été efficaces pour synthétiser dans un cadre général le travail très complexe de l’énergie chez l’être humain, car il faut se souvenir que ce travail produit des manifestations aussi éloignées entre elles que le sont l’acte réflexe et la sensation de compréhension intellectuelle.

Il est intéressant de compléter le schéma en lui donnant une plus grande extension, mais pas une plus grande précision de détails.

Nous connaissons (et nous pouvons déterminer expérimentalement) l’existence d’un champ d’énergie qui entoure tout être vivant et qui circule autour de lui comme si le corps était le “centre de gravité de ce champ. L’amplitude du champ est variable et on peut détecter son action à plusieurs centimètres de distance de la peau.

Le champ possède des caractéristiques électromagnétiques faibles, mais ça ne permet pas d’inférer que sa nature soit électromagnétique. Il ne peut pas non plus être confondu avec les radiations infrarouges, produit du métabolisme de l’action calorifique de l’être vivant.

Chaque cellule est entourée de la même façon par son champ. Certains groupements de tissus multiplient l’effet du champ comme c’est le cas des plexus nerveux autour desquels s’organisent des vortex d’énergie. Il existe au moins deux types de passage d’énergie dans un corps organisé : la circulation externe à ce corps, et celle qui se déplace de vortex en vortex. Déjà, chaque plexus en particulier reproduit le schéma pour autant que l’énergie se déplace autour de lui et parce qu’elle se déplace aussi à l’intérieur. Et le même système apparait dans le cas de la cellule.

Les actions entre corps et champ sont réciproques et toute modification chez l’un provoque une altération concomitante chez l’autre. L’énergie du champ peut surcharger ou éviter un plexus. Dans de tels cas, des dysfonctionnements corporels se produisent.

La circulation normale peut être rétablie par l’action sur l’un des deux termes, mais selon que l’on choisisse l’un ou l’autre, cela donnera deux types de “médecineˮ. En tant que digression, nous ferons le commentaire suivant : l’Acuponcture par exemple, est un type de “médecineˮ superficiellement corporelle, mais son action s’applique sur le champ, l’ancienne thaumaturgie fut “une médecineˮ strictement de champ.

Les cycles et les rythmes de circulation énergétique sont propres à chaque être vivant et dépendent de son activité particulière. Néanmoins, chaque espèce possède un système de cycle et de rythme qui lui est caractéristique et qui est en relation avec les cycles de la lumière et les variations du champ que subit la terre. Autrement dit, on observe qu’indépendamment du biorythme de chaque individu, les différentes espèces ont leur biorythme général qui agit en fonction du jour et de la nuit, des positions de la Lune et des irruptions solaires.

Si nous considérons le problème du point de vue génétique, le champ, dans son organisation externe et interne, est déjà présent dans l’ovule et dans le spermatozoïde, de telle sorte que l’action du champ à partir de la fécondation est active et que tous les “organesˮ sont complétés énergétiquement, quand bien même ils ne sont pas joints physiquement. Ce phénomène stupéfiant permet de considérer le champ comme un principe organisateur de matière première avec laquelle il est en relation et, même si nous remarquons que l’action de ces deux composants est réciproque, nous découvrons que leurs fonctions ne sont pas les mêmes.

On peut accélérer, retarder, figer, interrompre, dévier et extérioriser l’énergie qui nous occupe. Chacun de ces cas ont des conséquences bien différentes que nous ne développerons pas ici sauf pour le dernier cas mentionné.

L’externalisation du champ se produit par une surcharge particulière dans le centre que nous connaissons comme “supérieurˮ. Ce centre existe aussi chez les espèces inférieures (d’un plus grand développement physiologique que chez l’homme) et agit avec une totale absence de ce que nous pourrions appeler intelligence.

Chez l’être humain, le centre se mobilise accidentellement et avec une plus grande facilité dans les états crépusculaires ou de sommeil, que dans l’état de veille ordinaire. Dans les cas exceptionnels de mobilisation en veille ordinaire, le phénomène, de toute manière, est indépendant de la volonté du sujet. C’est la raison primordiale qui explique l’échec de toute action parapsychologique que l’on prétend effectuer par l’action de l’attention concentrée ou par un forcement volontaire. En définitive, il se trouve que tout phénomène d’extériorisation est lié à des tensions pathologiques dans le centre sexuel ou à des tensions qui mobilisent violemment les instincts de conservation comme réponse à des situations-limite qui mettent en danger la vie ou la stabilité de toute la structure… et il n’y a aucun autre cas, en principe.

N’importe quel apprenti devin ayant une certaine sensibilité constate que pour opérer plus ou moins correctement, il doit produire “un glissementˮ de l’état de veille ordinaire et, pour cela (même réveillé), il devra se mettre dans des attitudes corporelles relaxées, il devra changer le rythme respiratoire, entrefermer les paupières et se connecter à ses sensations cénesthésiques en essayant d’amortir les mécanismes propres à la veille et les stimuli du milieu. La pratique soutenue d’une telle attitude amène à la transe auto hypnotique propre à certains médiums qui provoquent, effectivement, les manifestations paranormales les plus surprenantes.

Ensuite, il y a le cas de la manifestation extraordinaire en pleine veille, mais qui surgit subitement en totale indépendance avec la volonté du sujet. Les cas de “télépathieˮ, de “préscienceˮ, “d’imprégnationˮ, de “télékinésieˮ etc. sont des actes particuliers du même phénomène d’extériorisation du champ, qui dépend de la surcharge énergétique dans le centre supérieur. Ce que l’on nomme “dédoublementˮ et “matérialisationˮ apparaissent comme les cas maximum de la plus grande pureté d’extériorisation du champ. Ils surviennent à proximité de mort violente ou lors d’anesthésies profondes quand le corps est en péril, mais aussi dans des cas de médiumnité avancée.

Les registres subjectifs que font en général les occultistes sur leurs “projections astralesˮ, leurs “voyagesˮ et “vol nocturnesˮ à de grandes distances, etc. appartiennent plutôt au domaine de l’hallucination (bien qu’ils ne soient pas de mauvaise foi), ne voulant pas requérir aux connaissances supérieures que donne la psychopathologie pour les interpréter.

En ce qui concerne la relation du champ avec les centres et leurs activités, nous comprenons l’importance du travail harmonieux de toutes les fonctions de l’être humain. Le travail d’un centre ou de plusieurs centres au détriment du travail des autres, la contradiction entre intellect, émotivité, motricité et sexe provoque une désarticulation dans le champ ainsi qu’un dysfonctionnement corporel. La plus grande conséquence que l’on peut extraire de tout cela, est que les actes unitifs harmonisent et donnent cohésion au champ opérant en un sens centripète. Les actes contradictoires dissocient le champ, opérant comme des forces centrifuges désintégratrices de l’ensemble.

Nous donnons une importance prééminente dans le travail à l’unification du champ autour d’un centre de gravité. Tout le travail tend à la formation de ce “quelque choseˮ de nouveau, qui n’est autre que l’unification du champ.

Le double (ou l’âme pour les anciens) peut se projeter hors de la base corporelle, mais en dépendant de celle-ci en définitive. Il n’y a aucune raison de penser qu’en se séparant de sa base matérielle (comme dans le cas de la mort), il maintienne son unité maximale si sa structure n’a pas de cohésion interne, si les actes accumulés sont contradictoires et que les forces centrifuges agissent de façon désintégratrices.

Les cas vérifiés de survivance du double après la mort correspondent à certains endroits où le décès s’est produit de façon subite ou violemment. Ces doubles agissent automatiquement en répétant toujours une même opération ou en émettant des sons de façon répétitive, avec la même idiotie qu’un robot. Au cours du temps ou lors de la modification de l’enceinte à laquelle se réfère ce double, celui-ci se dissipe définitivement. Mais dans de tels cas extraordinaires, le double ne possède pas la moindre intelligence, ressemblant plus à un enregistrement articulé par le champ.


II.- L’état de conscience de soi

Un tel état permet de se placer dans une autre situation mentale face aux contradictions. En ce sens, l’effort pour l'obtention et la consolidation de la conscience de soi permet la formation des actes unitifs, centripètes dans le meilleur sens qui soit.

L’unité que donne progressivement la conscience de soi est celle qui se registre internement comme la formation d’un “quelque choseˮ de nouveau en soi, d’un centre de gravité autour duquel se déploie le travail vital. Ceci est le sens du travail.
À partir de ce point (à partir de la conscience de soi), on peut parler de développement.

Soulignons cela d’une autre façon : Si on nous demandait d’expliquer en quelques mots vers quoi tend le travail, nous dirions qu’il tend à éliminer la souffrance au moyen de l’unité intérieure que donne la conscience de soi.

Il n’y a pas de problème concernant la survie après la mort qui puisse être résolu sans tenir compte de la formation d’un champ unifié, ou d’un “quelque choseˮ interne qui élimine les contradictions désintégratrices.

C’est à partir de la consolidation de la conscience de soi que les extériorisations du champ acquièrent un sens conscient.

Le centre supérieur peut être mobilisé crépusculairement de façon accidentelle, mais ces cas ne donnent pas d’unité intérieure ni ne permettent d’évoluer. L’activation du centre supérieur au moyen de travaux conscients part nécessairement de la conscience de soi. Ainsi, on travaille pour aujourd’hui et pour demain. Si seulement on acceptait le bénéfice de l’unité interne et du progrès psychologique sans considération des possibilités ultra-mondaines, on aurait déjà gagné du terrain, mais nous, nous allons au-delà du simplement psychologique parce que ce qui nous intéresse c’est de gagner l’immortalité.

Le double sans conscience supérieure est une sorte de conglomérat énergétique qui sans support physique se désintègre. Peut-être que, se rendant compte de ça, les anciens considéraient l’âme comme une substance de nature différente de l’esprit, celui-ci étant le principe organisateur de celle-là.

Le double sans conscience supérieure ne possède pas de centre de gravité. Par conséquence, le travail consiste en l’unification et la direction du double au moyen d’une conscience supérieure qui, peu à peu, doit se former dans l’intérieur de l’être humain. Il existe un type d’accélération et de charge dans la circulation du champ énergétique, c’est le cas de la force.


III.- Le travail avec la force

Cette activité ne peut être séparée de la conscience de soi. Ce qui suit peut s’observer afin de profiter au maximum des possibilités que donne la force. Prenons comme base ce qui est expliqué dans le livre “Le Regard Intérieur et ajoutons ceci :

1. Il suffit de contrôler les concomitances motrices, pour que la chute crépusculaire soit stoppée. C’est-à-dire qu’au lieu de faire un tabou du crépusculaire (chose qui inhibe le bon travail), il convient d’entrer dans le climat adéquat et de continuer son développement sans peur de la “chuteˮ. Si des concomitances motrices apparaissaient, celles-ci seraient tranquillisées par l’observation du corps et dans les cas plus extrêmes, en se mettant debout et en recommençant plus tard, une fois que la situation sera surmontée. En synthèse : la manifestation de la Force surgit comme une “électrificationˮ ou une “chargeˮ corporelle très évidente mais qui ne peut pas passer pour une légère ondulation.

2. Il ne faut pas avoir peur non plus des concomitances émotives car elles correspondent au passage de la Force. 

3. L’accélération de la motricité intellectuelle est parfaitement normale si nous considérons que l’action de la Force mobilise tous les centres et, par conséquent, on assiste dans ce travail à une succession rapide des images. 

Tout le travail de la Force est accélération et charge interne, mais une fois terminée cette opération, on peut (en tout lieu et moment) avoir recours à la même sphère en se “situantˮ mentalement en son intérieur. Ceci ne doit pas prêter à confusion : une chose est le travail avec la sphère à l’intérieur de soi-même, qui finit par se dilater comme sensation jusqu’au dehors du corps et, une autre chose est l’image de la sphère dans laquelle je me situe mentalement au moment qui me semble utile.

En réalité, l’image de la sphère qui m’entoure s’identifie approximativement avec mon propre champ, d’où il résulte une sorte de division attentionnelle qui a pour point d’appui non pas le poing ni la sensation viscérale du corps, mais l’image de la sphère qui me met en relation avec la position corporelle parmi les choses qui m’entourent.

En aucun cas, je ne dois confondre la visualisation de la sphère qui m’entoure avec la sphère que j’utilise pour atteindre le contact avec la Force (il s’agit en réalité de la même sphère mais je m’y réfère de deux façons différentes). La sphère qui m’entoure sert à des fins de division attentionnelle quotidienne et à l’apport d’énergie qui a été accumulée lors des contacts produits dans le travail de la Force. Comme idée très générale, disons que la sphère en mon intérieur se charge ; moi, à l’intérieur de la sphère, je me charge. Ceci se base sur un principe morphologique qui explique “l’action de la forme sur les champs, mais on ne tiendra pas compte de cela pour l’instant.

En synthétisant ces quatre points, nous pouvons dire que celui qui veut travailler avec la force doit connaitre sa mécanique, éviter tout tabou vers le crépusculaire et se lancer dans ce travail périodique avec une tranquillité totale en évitant seulement les concomitances motrices si celles-ci viennent à se produire (pour cela d’autres personnes présentes peuvent aider si elles observent que le phénomène se libère). Finalement, il faut considérer l’utilisation de la sphère dans la vie quotidienne comme un appui pour la conscience de soi, ou comme un recours à la charge en tout lieu et moment. Ceci est le sens du principe énoncé dans “Le Regard Intérieur qui dit :

“Lorsque tu rencontres une grande force, joie et bonté dans ton cœur ou quand tu te sens libre et sans contradiction, remercie immédiatement ton Dieu intérieur comme si tu te remerciais toi-même.
Lorsqu’il t’arrive le contraire, demande avec foi et ce remerciement que tu auras accumulé en ton intérieur, reviendra converti et amplifié en bénéfice. Mais tu ne peux demander à ton Dieu si avant, tu n’as pas pris contact avec lui, en réveillant la Force et en lui remettant joyeusement ta bonté. Plus grand sera ton remerciement, plus grand reviendra le bénéfice lorsque ce sera nécessaire. De cette façon simple, tu parviendras à expérimenter que ton immortalité et ton évolution dépendent de la croissance de ton Dieu Intérieurˮ.

Le travail mensuel avec la Force devrait être exempt de tout appui rituel et se dérouler dans un climat normal et aimable et, si possible, silencieux. Alors que la lecture du “Guide du Chemin Intérieurˮ devrait se faire personnellement, en silence et moyennement. La lecture à voix haute de ce texte crée, parfois, un climat d’office religieux qui peut faire confondre les choses.

De nombreuses personnes arrivent à avoir un contact avec la Force dès le premier travail, à d’autres, il arrive le contraire. Certaines personnes reçoivent des contacts de façon très espacée et d’autres encore, le temps passant, perçoivent une diminution. Tous ces cas correspondent à deux situations : la première est la coïncidence ou pas du travail avec son propre cycle et la seconde dépend de la préparation effectuée tout au long de la journée jusqu’au moment des opérations. Mais en général, le contact et le passage correct de la Force sont en relation avec les actes unitifs et le développement individuel que l’on obtient dans le Travail.

Une personne qui a reçu la Force peut la passer à une autre avec facilité, il suffit qu’il existe un accord entre eux. Dans ce cas, l’intermédiaire prend avec douceur les mains de la personne intéressée et laisse la Force passer à travers lui jusqu’à ce que le récepteur registre les premières commotions.

Il reste clair que le passage de la Force ne dépend pas de qualités spéciales de l’intermédiaire. Ce point doit être bien compris afin de ne pas tomber dans des erreurs d’interprétation qui amène toujours à “l’originalitéˮ ou à “l’expérimentationˮ, premier échelon (en la matière) de l’improvisation et de la déviation.

Il n’est pas difficile de comprendre l’attraction pour les pratiques erronées qu’expérimentent certaines personnes de tendance crépusculaire si amies du phénoménique. Le passage de la force a le simple caractère d’intermédiation et agit en donnant participation et confiance à d’autres dans le maniement du phénomène.

Les bénéfices de la Force peuvent être étendus à d’autres personnes qui ne participent pas directement au travail. Il suffit d’une demande d’aide sincère pour que n’importe quel intermédiaire puisse, grâce au contact personnel, passer la charge reçue à celui qui en a besoin ; ce type de passage n’a pas besoin de jour ni d’heure précise bien qu’il exige de l’opérateur d’avoir obtenu un contact au moment du passage. Selon le système connu d’opération, n’importe quelle personne peut être revitalisée, chargée et harmonisée dans son champ grâce à un intermédiaire de la force, généreux et conscient.

L’action du champ à distance (sans contact personnel) est déjà un phénomène plus rare qui dépend de l’extériorisation du double. Une telle chose n’est pas étrangère à tout ce qui a été expliqué antérieurement quant au schéma énergétique et à la conscience de soi. Les champs individuels agissent en plus grande concomitance selon le niveau de développement. L’accès à un plan de concomitance entre les champs dépend du développement individuel. Étant donné cet accès, il n’y a pas de raison d’écarter l’action possible d’esprits évolués dans le processus humain en général.

À propos de l’origine et de la nature de l’énergie vitale, nous ne pouvons pas ajouter grand-chose. Dans tous les cas, nous renvoyons ce problème à la théorie morphologique générale de laquelle dérive l’étude des formes et leur action sur l’énergie et la matière. C’est l’action de forme en définitive, qui explique la création et le processus des diverses entités.

Les travaux d’autoconnaissance, de dépassement et d’amplification de la conscience ont leur raison d’être, non pour le simple fait d’atteindre un plus grand degré de conscience chez le sujet, mais dans la différence radicale de structurer un “quelque chose unitifˮ susceptible de développement. Tout le travail connu tend à la formation de cette unité, alors que ce qu’on appelle “disciplineˮ donne au développement de cette unité une qualité différente.

2014/10/15

Des emplacements face à la mort et à la transcendance.

...L’être humain peut donc se trouver dans ces cinq états et à des degrés différents. Mais quel est l’emplacement correct ? Existe-t-il un emplacement correct ou sommes-nous simplement en train de décrire l’existence, décrivant ses problèmes sans y apporter de solution ? Pouvons-nous donner des solutions ? Pouvons-nous suggérer quel est le meilleur emplacement face à ce problème ? Parlons-en. Car personne ne parle avec nous, donnons donc notre point de vue particulier sur ce thème.

L’être humain se trouve dans ces cinq états et degrés. Mais quel devrait être l’emplacement correct ? L’emplacement minimum devrait être de désirer avoir cette expérience ou cette croyance, parce que ce désir est la prémisse nécessaire pour déjà s’orienter dans le sens de la transcendance.

Peu importe que l’on ait l’expérience ou que l’on ait la foi ; mais si l’on aspire à cette chose depuis cette situation de non croyance et de non foi, de non expérience, observe et vois comment le mécanisme s’oriente dans cette direction.

Les gens disent que la foi ou des choses semblables, est quelque chose qui est ou n’est pas chez les gens, qu’elle jaillit ou ne jaillit pas, que c’est quelque chose qui ne peut être maniée mais, observez ce mécanisme. Vous pouvez absolument ne pas avoir foi, vous pouvez absolument ne pas avoir d’expérience, vous pouvez aussi comprendre intellectuellement que ceci est intéressant, que ça peut valoir la peine de s’orienter dans cette direction. Je vous dis donc, que lorsque tout ceci commence à arriver, vous êtes déjà orientés dans cette direction.

Au minimum, le désir d’avoir l’expérience ou la croyance, parce que ce désir est la prémisse nécessaire pour s’orienter déjà dans le sens de la transcendance.

Si ce désir est faible, rien ne pourra se construire. Mais à mesure que ce désir grandit, ce sera comme un acte lancé à la recherche de son objet et cela donnera direction à l’existence.

Ceux qui parviennent à obtenir cette foi ou cette expérience transcendante - même s’ils ne peuvent la définir en termes précis tout comme on ne peut définir l’amour - ceux-là reconnaîtrons la nécessité d’orienter d’autres personnes vers ce sens ; cependant ils n’essaieront jamais d’imposer leur propre paysage à ceux qui ne le reconnaissent pas.

Aussi en toute cohérence avec ce qui a été énoncé, je déclare devant vous mon inébranlable foi et ma certitude d’expérience que la mort n’arrête pas le futur.

Au contraire, la mort modifie l’état provisoire de notre existence pour la lancer bienheureusement vers la transcendance immortelle.

Je n’impose ni ma certitude, ni ma foi et je cohabite avec ceux qui ont des positions différentes à l’égard du sens. Mais par solidarité, je me sens obligé d’offrir le message qui, selon moi, rend l’être humain heureux et libre.

Sous aucun prétexte, je n’élude ma responsabilité d’exprimer mes vérités, même si celles-ci semblent discutables, à ceux qui éprouvent le caractère provisoire de la vie et l’absurdité de la mort.

D’autre part, je ne questionne jamais personne sur ses croyances particulières ; et même si je définis clairement ma position sur ce point, je proclame pour tout être humain la liberté de croire ou non en Dieu et la liberté de croire ou non en l’immortalité.

Parmi les milliers et les milliers de femmes et d’hommes qui travaillent solidairement, au coude à coude avec nous, se comptent des athées et des croyants, des personnes avec des doutes et d’autres avec des certitudes. Personne n’est interrogé sur sa foi. Tout est présenté comme orientation pour que chacun décide pour lui-même de la voie la mieux à même d’éclairer le sens de sa vie.

Il n’est pas courageux de cesser de proclamer ses propres certitudes, mais il est indigne de la véritable solidarité d’essayer de les imposer.

1980. Déclaration de Mexico.
Source: Silo Parle. Editions Références. 2013

2013/02/15

L'accès aux niveaux profonds


(Extraits de Silo: Psychologie IV)

La substitution du moi par une force, un esprit, un dieu ou la personnalité d'un envoûteur ou d'un hypnotiseur fut chose courante dans l'histoire. Le fait de suspendre le moi en évitant toute substitution, est également bien connu, quoique moins courant, notamment dans un certain type de yoga et dans quelques pratiques mystiques avancées. Cela dit, si quelqu'un pouvait suspendre et ensuite faire disparaître le moi, il perdrait tout contrôle structurel de la temporalité et de la spacialité de ses processus mentaux. Il se retrouverait dans une situation antérieure à celle de l'apprentissage de ses premiers pas dans la petite enfance. Ses mécanismes de conscience ne seraient plus en communication ni coordonnés. Il ne pourrait faire appel à sa mémoire. Il ne pourrait se mettre en relation avec le monde ni ne pourrait avancer dans son apprentissage. Nous ne serions pas simplement en présence d'un moi dissocié sous certains aspects, comme c'est le cas dans certains déréglements mentaux, mais nous serions face à quelqu'un dans un état semblable au sommeil végétatif. Par conséquent, ces sottises relatives à "la suppression du moi" ou à "la suppression de l'ego" ne sont pas possibles dans la vie quotidienne. Il est toutefois possible de parvenir à la situation mentale de suppression du moi, non pas dans la vie quotidienne mais dans des conditions déterminées qui partent de la suspension du moi.
L'entrée dans les états profonds se produit depuis la suspension du moi. Depuis cette suspension, des registres significatifs de "conscience lucide" et de compréhension de ses propres limitations mentales se produisent, ce qui constitue déjà une grande avancée. Dans ce passage, on doit tenir compte de certaines conditions incontournables :
1 – Que le pratiquant ait précisé clairement sa Finalité, ce qu’il désire obtenir comme objectif final de son travail.
2 – Qu'il dispose de d'énergie psychophysique en quantité suffisante pour maintenir son attention immergée en soi et concentrée sur la suspension du moi.
3 – Qu'il puisse continuer sans solution de continuité dans l'approfondissement de l'état de suspension jusqu'à ce que les références spatio-temporelles disparaissent.
La Finalité correspond à la direction de tout le processus mais sans que cela occupe tout le centre attentionnel. C’est à dire que la Finalité doit être gravée avec suffisamment de charge affective pour opérer de façon coprésente tandis que l'attention est occupée dans la suspension du moi et dans les pas suivants. Cette préparation conditionne tout le travail postérieur. Quant à l'énergie psychophysique nécessaire pour le maintien de l'attention dans un niveau intéressant de concentration, la principale impulsion provient de l'intérêt qui fait partie de la Finalité. Si l'on constate un manque de puissance ou de permanence, il faudra réviser la préparation qui a été faite de la Finalité. On a besoin d'une conscience débarrassée de fatigue et d’une éducation minimum à la concentration attentionnelle sur un seul objet. Continuer dans l'approfondissement de la suspension jusqu'à parvenir au registre de "vide" signifie que rien ne doit apparaître comme représentation, ni comme registre de sensations internes. Il ne peut, ni ne doit y avoir de registre de cette situation mentale. La position ou les incommodités du corps déclencheront des impulsions qui produiront le retour à la situation mentale de suspension ou à la veille habituelle.
On ne peut rien dire de ce "vide". La récupération des significations inspiratrices, des sens profonds qui sont au-delà des mécanismes et des configurations de conscience, est réalisée depuis le moi quand celui-ci reprend son travail normal de veille. Nous parlons de "traductions" d'impulsions profondes, impulsions qui arrivent à mon intracorps durant le sommeil profond, ou d'impulsions qui parviennent à ma conscience dans une sorte de perception différente de celles connues au moment du "retour" à la veille normale. Nous ne pouvons pas parler de ce monde parce que nous n'avons pas de registre durant l'élimination du moi ; nous disposons seulement des "réminiscences" de ce monde, ainsi que Platon nous le commente dans ses mythes.

2012/09/12

La Religion Intérieure: une religion pour les nouvelles temps?


Extrait de: "Qu’est-ce que la religion intérieure". Maison d’édition transmutation. Cordoba (Argentine), 1974

I. IDÉES GÉNÉRALES SUR LA RELIGION INTÉRIEURE 


Question : Peut-on esquisser une brève description de la religion intérieure?
Réponse: Oui. La religion intérieure explique qu’il y a trois principes à l’être humain : le corps, l’âme et l'esprit. Le corps existe dans toutes les choses. Le corps est matière : il est toujours en évolution, il progresse. L’âme est énergie : elle entoure le corps des êtres vivants et est toujours en mouvement. L’âme est aussi connue en tant que double. Quand l’être vivant se désintègre, le double se désintègre aussi, alors c’est la mort qui s’ensuit. Finalement, on retrouve l'esprit. L’être humain est le seul qui peut créer l'esprit. Si on le fait, alors on devient immortel. Si on ne réussit pas à créer l'esprit, on se désintègre, tel qu’il advient avec tous les autres êtres vivants.
Question : Donc, l’être humain est né sans esprit, et en fonction de ce qu’il fait, il parvient à le produire.
Réponse : Effectivement. Tout dépend si sa vie tient du sens évolutif. S’il atteint l’unité intérieure. Sinon, les contradictions amènent à la désintégration, pas à l'unité du troisième principe qu’est l’esprit.
Question : Alors, l’homme est immortel… ou pas?
Réponse : L’homme peut parvenir à l’immortalité s’il élimine ses contradictions en formant l’esprit. Mais s’il ne réussit pas à le former, il n’aura pas de problème majeur, car il mourra définitivement, et il ne sera pas soumis à un prix quelconque ni à un châtiment d’outre-tombe. Pour celui qui ne croit pas à l’esprit et qui vit dans la contradiction, son prix et son châtiment se trouvent dans la vie physique.       
(On va continuer)  

2012/08/15

La formidable NDE de Mellen Thomas Benedict


En 1982 je suis mort d’un cancer en phase terminale.... Il était inopérable et toutes les chimiothérapies possibles m’auraient laissé comme un légume. On me donnait six à huit mois à vivre.
J’avais eu accès à des informations terrifiantes dans les années 70 et j’avais commencé à devenir incroyablement sensible aux problèmes nucléaires, écologiques et autres. Or, comme je n’avais aucune base spirituelle, je commençai à croire que la nature avait fait une bêtise et que nous étions probablement un organisme cancéreux pour la planète. Je ne voyais aucune solution à tous ces problèmes que nous avions créés nous-mêmes.
Je percevais tous les humains comme un cancer et c’est ce que j’ai récolté.
C’est ce qui allait me tuer.

Faites attention à votre façon de voir le monde. Il se retourne contre vous, particulièrement si c’est un point de vue négatif. Le mien l’était vraiment et il me conduisait directement à la mort. J’essayais toutes sortes de méthodes de guérisons alternatives, mais aucune ne m’aidait.
Je fus donc déterminé à chercher ce qu’il y avait réellement entre moi et Dieu. Parce que jusqu’ici je n’avais pas jugé bon d’avoir affaire avec Lui. A l’époque, j’étais très éloigné de la spiritualité.

2012/05/28

Placide Gaboury sur la transcendance

Placide Gaboury sur la transcendance (voir vidéo) 
de: (http://www.evenementsvoxpopuli.com)

Paix dans le cœur, Lumière dans la compréhension.






http://www.radio-canada.ca :

Né en 1928 au Manitoba, Placide Gaboury était entré chez les Jésuites en 1949. C'est comme membre de cet ordre religieux qu'il a enseigné pendant des années à l'Université Laurentienne, à Sudbury, en Ontario.
Expulsé par les Jésuites en 1983, Placide Gaboury a continué de livrer ses enseignements dans des dizaines de livres ou par l'entremise de ces nombreuses conférences, données tant au pays qu'en Europe.
Celui qui était aussi pianiste et aquarelliste à ses heures avait créé le Centre Placide-Gaboury à Louiseville, en Mauricie, pour y poursuivre son oeuvre « d'éducation de l'âme ».
Il sera incinéré et ses cendres seront répandues sur la terre de sa fermette de Sainte-Ursule, en Mauricie, où il a passé les derniers moments de sa vie, entouré de ses amis et de ses animaux.
(pris de: www.radio-canada.ca)





2012/03/04

La mort modifie l’état provisoire de notre existence


(...) Je déclare devant vous ma foi et ma certitude basée sur l’expérience que la mort n’arrête pas le futur ; au contraire, la mort modifie l’état provisoire de notre existence pour la lancer vers la transcendance immortelle. Je n’impose pas ma certitude, ni ma foi et cohabite avec ceux qui ont des positions différentes à l’égard du sens. Mais par solidarité, je me sens obligé d’offrir le message qui, selon moi, rend l’être humain heureux et libre. Sous aucun prétexte je n’élude ma responsabilité d’exprimer mes vérités, même si celles-ci semblent discutables à ceux qui éprouvent le caractère provisoire de la vie et l’absurdité de la mort.

D’autre part, je ne questionne jamais personne sur ses croyances particulières ; et même si je définis clairement ma position sur ce point, je proclame pour tout être humain la liberté de croire ou non en Dieu et la liberté de croire ou non en l’immortalité.

Parmi les milliers et les milliers de femmes et d’hommes qui travaillent solidairement au coude à coude avec nous se comptent des athées et des croyants, des personnes avec des doutes et d’autres avec des certitudes. Personne n’est interrogé sur sa foi. Tout est présenté comme une orientation pour que chacun décide pour lui-même de la voie la mieux à même d’éclairer le sens de sa vie.

Il n’est pas courageux de cesser de proclamer ses propres certitudes, mais il est indigne de la véritable solidarité d’essayer de les imposer.

"Le sens de la vie". 
Mexico, Mexique - 10 octobre 1980
Echange avec un groupe d’étude 
(Retranscription des réponses de Silo données dans le cadre de ce groupe d’échanges).

pour lire plus: Silo: Propos, 

2012/01/19

La mort est l'illusion maximale

Remarques sur les observations faites par Salvatore Puleda* des conversations avec Silo[1]  concernant le phénomène de la mort, lors d'un séminaire au cours duquel il a participé à Mendoza, 1983.

Voici ce que me lança Negro par rapport au phénomène de la mort pendant les séminaires que j’eus à Mendoza. La causerie ne fut pas totalement différente. Nous avons commencé par un bout, puis un autre et ainsi de suite, mais je l’ai reconstruite plus ou moins ainsi :
Il dit qu’il y a un Double et que cela est considéré comme certain. Ce double registre tout ce qui se passe durant la vie comme si c’était une espèce de… lui le nomme “une copie carboneˮ ou photocopie du corps et tout ce qui lui arrive à chacun est inscrit là. Non seulement ceci, mais aussi que les caractéristiques avec lesquelles chacun naît sont là, gravées dans le Double. Parce que là surgit un problème assez sérieux, qui serait… en quels termes pourrions-nous parler de justice humaine si effectivement on ne connaît pas les conditions qui ont été données à une personne ?
Par exemple : une personne naît boiteuse ou aveugle, ou avec un développement intellectuel très faible ou très haut, quelqu’un naît dans une situation environnementale d’une certaine manière, un autre dans une situation totalement défavorable, un autre au milieu d’un champ. La chose est différente, n’est-ce pas ? La capacité de développement de chacun est différente et donc de quelle manière pouvons-nous juger une personne, où est la justice ? Ce sont des interrogations que vous vous êtes faites mille fois.
Il disait que ces caractéristiques dans lesquelles on vient au monde et l’enceinte dans laquelle chacun arrive, tout ceci est gravé dans le Double.
Il disait que chacun arrive avec une caractéristique déterminée que lui appelle “la Direction Mentaleˮ, qui pourrait être ce que les Grecs appelaient le “Daimôn qui est la force qui pousse une personne dans une direction ou une autre, qui va la mener de préférence dans une direction ou une autre. De plus, cette personne va se développer dans une enceinte déterminée, dans laquelle elle est, dans laquelle on nait et tout ceci donne la Direction Mentale qu’on lui donne (et nous pouvons parler ainsi) à la naissance. Toutes les choses qui vont lui arriver dans la vie, s’il a été dans une enceinte favorable ou un peu favorable etc., tout ceci est inscrit dans le Double.
Alors, s’il y a un jugement post-mortem, c’est un jugement très différent du jugement humain. Alors, tout ce qui lui a été donné au commencement, plus ce qu’il lui a été donné dans les interrelations avec l’enceinte plus ou moins favorable, ainsi que toutes les choses qui lui sont arrivées au cours de la vie vont s’inscrire là, comme une photocopie parfaite de ce qui est arrivé dans la vie, ça s’accumule là.
Alors je vous décris le panorama comme lui, me l’a présenté.
La Mort. Qu’est-ce que la Mort ?
Il me donna une définition que je me rappelle très précisément.
Il disait : “La Mort est l’illusion maximaleˮ.
Pourquoi est-ce ainsi ? La raison était celle-ci. Il disait : pendant la vie, on a des impulsions non seulement de la mémoire mais aussi de l’enceinte externe et alors on se situe aussi par rapport à l’enceinte externe, on répond aux choses qui sont dehors et on bouge vers elles.
Mais lorsqu’on meurt, ton corps n’a déjà plus la possibilité de répondre aux stimuli, de les sentir, de les capter, alors l’unique chose qui reste, c’est la mémoire, dans le Double. Dit dans notre langage, tu as la représentation mais pas de perception. Si tu n’as pas de perception, ce que tu as sont seulement tes souvenirs qui se sont organisés d’une certaine manière.
Alors, après la mort, mis à part que le sujet ne comprend pas, un sujet sans travail interne ne comprend pas qu’il est mort, donc la relation avec le milieu est coupée et lui surgissent tous ses contenus, ses climats et, ces contenus et climats organisent un paysage, comme le paysage du rêve ou le paysage du transfert et il se meut dans ces paysages, croyant qu’ils sont réels. Donc l’approximation que je peux avoir de ce phénomène est le transfert ou le rêve. Dans le rêve, je suis dans un paysage que j’ai moi-même construit, mais je ne sais pas que c’est moi qui l’ai construit.
Si le sujet ne se rend pas compte, n’a pas d’autre référence, il est comme dans un rêve. Il est dans son paysage mais il ne se rend pas compte qu’il le construit lui-même et automatiquement les paysages qu’il construit vont avoir un argument, un développement jusqu’à parvenir à un point où se donne la contradiction.
Je me demande : À ce point, le sujet est-il vivant ou mort ? Qui est celui qui perçoit ? C’est un bazar. Qui est celui qui me voit ?
Ainsi nous émettons une hypothèse, qui est que le Double existe, parce que si nous pensons que seul le corps existe, alors nous avons un autre bazar.
Le Double travaille avec sa mémoire.
La connexion entre la mémoire, le Double et le corps, ceci je ne sais pas comment ça fonctionne.
Continuons de supposer que le Double existe, la question suivante est : Comment le Double agit-il sur le corps ?
Ceci je ne l’ai pas clair. Je ne sais pas non plus à quel moment commence le phénomène, je transmets ce qu’il m’a dit.
Nous en étions là, le sujet était dans son paysage que lui-même construit sans le savoir et qui l’amène automatiquement à sa contradiction.
Après ça, quelques-uns de ces Doubles, ceux qui sont là-bas et que ne peuvent pas aller plus loin dans leur processus, se dissolvent, perdent de l’unité, le paysage qu’ils ont construit par la contradiction se dissout.
Et d’autres non, d’autres parviennent à un paysage comme c’est dans la majorité des religions, ils arrivent à un paysage et là-bas on pèse, on décide, les bonnes actions et les mauvaises actions.
Il disait que c’est ainsi, mais que ce n’est pas le lot commun que le Double arrive au jugement.
Je lui demande alors : S’il y a un jugement, il y a des juges. Qui juge ? Ces juges ont-ils une identité ? Ont-ils une réalité externe au rêve du sujet ? Ou sont-ils une projection du sujet lui-même lorsqu’il est arrivé à un certain état ? Ça se comprend ?
Parce que dans la majorité des religions, il y a les juges des morts.
Lui disait que ce n’était pas très important, que ce n’est pas le point central.
Puis il dit : Et, après le jugement, on les envoie dans différents endroits qui correspondent plus ou moins à ce qui se dit dans les religions, à un point où on les dissout une autre fois. (C’est-à-dire qu’après le jugement, il peut se dissoudre, c’est-à-dire qu’il y a comme plusieurs check-up).
Et après il disait – et c’est peut-être le plus intéressant dans ce qu’il m’a dit : ceux qui ont passé le jugement favorable (pour ainsi dire) se trouvent face à l’anneau de l’expérience guidée “Le voyageˮ(2). C’est ce qu’il m’a dit explicitement. Et là, on passe véritablement à une chose complètement différente. Ce double qui a maintenu son unité, qui a pu passer à travers son rêve, qui a été jugé de façon favorable alors, là-bas, lui apparait un anneau. Il disait que c’était plus ou moins le paysage post-mortem et l’expérience du “voyageˮ exprimait exactement ce tunnel lumineux où vont les Doubles qui arrivent.
Quels sont les Doubles qui arrivent ? Ceci est très intéressant. Ceci dépend de ce que tu as fait avec cette Direction Mentale qui t’a été donnée au commencement. Qu’as-tu obtenu, qu’as-tu fait ? Étant donné les conditions que tu as eues.
Une autre chose qu’il m’a dite était en rapport avec la réincarnation. Il disait que seuls les Bodhisattvas se réincarnaient. C’est-à-dire cette personne très spéciale qui est arrivée à un certain niveau de compréhension et qui choisit par amour de l’humanité ou une autre raison de revenir. Il disait que c’était l’unique forme de réincarnation. Tout ne se réincarne pas.
Un autre point très, très important, bien que ce ne soit pas du paysage post mortem était comment l’Orient et l’Occident ont affronté le thème de la mort.
Il disait que les Occidentaux avaient pris la forme égyptienne de conserver les corps ou cette forme que prirent plus tard le judaïsme et le christianisme où resurgissait la chair. Alors il y a le problème du corps, et la momification sera une idée fondamentale de l’Occident qui l’amène à une certaine matérialisation matérialité de la civilisation.
En Orient, l’idée est complètement différente, c’est une vallée de larmes où cette roue monstrueuse, terrible, te fait toujours te réincarner et te réincarner et te réincarner et tu dois passer 10000 vies, d’abord un asticot, puis un papillon etc. jusqu’à parvenir à être Brahman. L’idée fondamentale est que ceci disparaisse de là et ça produit deux tréfonds mentaux très différents, qui donnent direction à un type de civilisation.
Là-bas, il est souhaitable de s’en aller et, ici, de conserver le corps. Autre chose qui me reste de ce qu’il me dit : le concept de purgatoire n’était pas une idée si stupide. Lorsque l’on donne un jugement, on donne aussi un temps pour qu’il puisse recomposer ses contradictions et alors, certains sont jugés et… Et aux autres on leur laisse un temps qui correspondrait avec le mythe du purgatoire, où il peut y avoir une interaction avec les vivants. Interaction mentale. Les vivants peuvent l’aider à faire ce qu’il doit faire (c’est comme ça qu’on explique les prières pour les morts et ces choses). C’est ainsi qu’il décrivait le paysage.
De tout ça se détache une idée très utile qui est que peu importe à quel moment de la vie on meurt, ni dans quelles conditions on naît. C’est la chose la plus exceptionnelle et la plus importante. Il y a une véritable justice, qui n’est pas la justice humaine ! Il n’y a pas de désavantage, c’est une justice que nous ne comprenons pas très bien.
L’autre idée que l’on peut ressortir de cette conversation qui est très utile, qui aide dans tout ce thème des transferts et de l’action valable.
Ceci me pousse à sortir de mes contradictions, car ce sont les mêmes que je rencontrerai, à la différence qu’ici je peux opérer et, là-bas non.
Par rapport à la Direction Mentale, il disait que tous ne partent pas ou ne viennent pas avec la même. (Cette Direction Mentale c’est … la Dot).
Ce n’est pas un prédéterminisme, c’est un regard. Avec tout ce qui t’a été donné, qu’as-tu fait ? On te mesure selon ce que l’on t’a donné et ceci est la justice.
Il disait littéralement : Tout ceci, tant la direction mentale qui t’a été donnée que les conditions, les choses qui te sont arrivées pendant ta vie sont inscrites dans le Double, malgré ça on ne peut comparer et, c’est pour ça qu’il n’existe pas de justice humaine. Alors la difficulté est énorme, l’énorme humilité que nous devrions avoir pour juger la vie des autres. C’est très difficile de juger.
Par conséquence, la justice est relative, le jugement qu’ils te feront sera relatif. C’est un jugement personnalisé, pas selon le code.
Ce thème de la justice m’a enlevé plusieurs problématiques, je ne sais pour vous… mais pour moi, ça m’a beaucoup allégé, c’est pour ça que je vous le raconte.
Le reste, la mort comme illusion et comme création d’images d’un rêve, où se construisent des paysages en accord avec le climat que tu avais dans la vie, pour moi, sans m’effrayer, ça m’a généré l’envie de travailler parce que de toutes façons, que je le veuille ou non, ce que j’ai va apparaitre. Cela me donne de l’entrain pour travailler. Je peux me cacher comme l’autruche mais de toutes manières ce que tu as va t’apparaitre, ainsi mieux vaut le travailler. C’est meilleur que tu parviennes à une unité parce que, même si tu fais l’autruche, ça va t’apparaitre de toute façon.
C’est ce que je crois utile… le reste sont des anecdotes que je ne comprends pas. C’est tout.

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[1] Mario Luis Rodríguez Cobos (www.silo.net)
[2] « …J'avance parmi des murs transparents qui produisent des changements de couleur musicaux quand on les traverse.
J'avance encore jusqu'à parvenir à une surface plane au centre de laquelle je vois un grand objet mobile, impossible à cerner du regard, car quelle que soit la direction suivie à sa surface, celle-ci finit par s'enrouler à l'intérieur du corps. Ça me donne des vertiges; je détourne le regard.
Je rencontre une silhouette apparemment humaine. Je ne peux voir son visage. Elle me tend une main dans laquelle je vois une sphère rayonnante. Je commence à m'approcher et, en un acte de complète acceptation, je prends la sphère et la pose sur mon front. (*)…”.
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Salvatore  Puledda

La recherche fut le fil conducteur de la vie de Salvatore Puledda. Scientifique, penseur et écrivain, il investigua dans les domaines de la science, de la philosophie, de la mythologie, de l'histoire et de la politique en quête de ce qu'était l'être humain, ses origines et son destin, son processus et ses aspirations, ses conquêtes et ses possibilités évolutives.

Chercheur à l'Institut Supérieur de la Santé à Rome, il travailla sur la pollution atmosphérique jusqu'à son décès en 2001.

Au cours des 10 dernières années de sa vie, il a donné de nombreuses conférences sur les courants actuels de l'Humanisme. Mikhaïl Gorbatchev, dans le prologue qu'il écrit à l'édition de 1994 des œuvres complètes de Salvatore Puledda - regroupées sous le titre "Un humaniste contemporain" - définit l'ouvrage ainsi : « Il s'agit de la recherche d'un chemin de développement qui réponde aux nécessités essentielles de l'être humain. Il s'agit également d'une contribution au dépassement spirituel de la crise de civilisation actuelle. »

Bibliographie :
aux Éditions Références
Interprétations de l'humanisme
Le Rapport Tokarev