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2014/10/15

Vers une éthique mystique

… Les thèmes de la Force, du Centre Lumineux, de la Lumière Interne, du Double et de la Projection de l’énergie [...] peuvent être mises en relation avec celles que certaines personnes décrivent parfois avec des explications qui ne peuvent pas avoir le caractère d’un système rationnel. Par exemple : depuis cette posture, on peut dire de la Force qu’elle est l’énergie vitale du corps qui agit dans une continuelle dynamique. Elle met en marche les différentes fonctions. D’elle, dérivent l’action, l’émotion, les idées et la perception d’une réalité supérieure. Cette énergie est capable de s’extérioriser du propre corps, produisant des phénomènes d’action sur le monde physique, de la même manière qu’elle le fait en animant le corps. Lorsque survient la mort, la Force se dissout ou continue son développement hors du corps dans des niveaux chaque fois supérieurs jusqu’à configurer une entité également supérieure. Cette disparition par désintégration ou cette continuité par concentration, dépend de la somme des actes contradictoires ou unitifs que l’être humain réalise dans sa vie.

La Force peut être mise en relation avec ce que dans les religions, on a appelé l’âme. La Force capable de se concentrer et transcender dans une direction évolutive peut être mise en relation avec ce que les religions ont appelé l’esprit.

Le double n’est autre que la force externalisée pendant la vie ou après la mort, dans la mesure où il reçoit et produit des effets dans le monde quotidien bien qu’avec une autre mécanique qui lui est particulière, en modifiant généralement les caractéristiques acceptées de l’espace et du temps.

La Lumière Intérieure est l’expérience qui se produit quand la force se concentre dans une quelconque zone du cerveau humain, l’énergisant et permettant qu’il travaille dans un niveau plus élevé de sa conscience mécanique. Elle apparait également comme expérience au moment de la mort si son degré de concentration est adéquat.

Le Centre Lumineux se réfère à un certain point du système nerveux activé par la Force et difficile à préciser, mais c’est aussi un phénomène externe duquel provient toute la force des êtres vivants et vers lequel le double s’oriente s’il atteint l’unité au moment de la mort.

Conséquences pratiques de cette posture : Logiquement, celui qui reconnait des expériences dans ces cas, ou une foi ferme et sans aucun doute. Et quel autre type de conséquences ? L’une sera que la vie aura un sens au-delà de la mort. Une autre qu’en ayant ce sens, les actions que l’on réalise ne seront pas indifférentes car quelques-unes s’éloigneront de la possibilité de survie et d’autres la garantiront. Dans un tel sens, surgira une morale, une attitude face à la vie et une position face au monde. Cette posture, nous pouvons l’appeler mystique et elle sera animée par un fort sentiment religieux, dirigé vers la transcendance même si l’idée ou la croyance à propos d’un dieu n’apparait pas définie dans ce contexte.
 Silo. Séminaires d’Espagne, premier jour. 1980.
                                             Source: Commentaires de Silo Sur L’âme ou double et l’esprit
Compilation  partielle. Version 18 juillet 2012. Andrés K.

2013/06/01

La prédisposition à l’action morale et la règle d'or

Il existe des personnes qui internalisent certains codes moraux en fonction de leur échelle de valeurs particulières, mais uniquement pour le seul entourage social qui mérite leur estime. C'est-à-dire qu’ils peuvent être solidaires, loyaux, respectueux et aimables mais uniquement avec ceux qui méritent leur considération. Certains le font avec leur “tribu sociale“, d’autres avec des personnes qui ont certaines caractéristiques et d’autres encore selon les circonstances. Par exemple, il y a des gens très violents et discriminateurs qui se comportent très bien avec les amis de leur quartier. Nous ne parlons pas des hypocrites qui font attention aux formes dans certaines enceintes et qui, dans d’autres, déchargent leur ressentiment : il s’agit là d’un autre type d’immoralité. Nous parlons de ceux qui bloquent leur sensibilité en classant dans leur mémoire certaines personnes avec une étiquette chosifiante et déshumanisante, ces dernières ne méritant pas une conduite morale. En ce sens, leur conduite ne peut être reconnue comme morale. Nous pourrions parler d'une prédisposition à priori à la conduite morale, laquelle est conditionnée par une discrimination qui bloque cette 
conduite dans certaines situations. 
 Il n’y a pas de doute : l’application de la “Règle d’Or“ n’implique pas seulement l’approfondissement du registre de l’humain de l’autre mais également son extension à tout le genre humain sans exception. Pour que l’internalisation de ce principe puisse franchir la barrière de certains préjugés et des conditionnements biographiques, et pour dépasser la tendance à l’accommodation dans la morale subjective, il doit exister une prédisposition à se “syntoniser“ avec une morale qui se trouve au-dessus de ses propres tendances. En ce sens, l’existence de normes simples qui orientent la conduite externe quotidienne ne suffira pas à nous permettre de trouver les registres qui nous approchent de l’internalisation de la “Règle d’Or“. Il sera alors nécessaire d’intégrer dans la coprésence quotidienne un Principe Directeur qui agisse depuis un autre plan ; un principe qui ne puisse être perverti par des débilités, des mesquineries, des faiblesses ou des compulsions et qui soit une référence à laquelle s’accrocher afin que, partant de là, la volonté d’agir moralement se fortifie 
 Ce Principe Directeur qu’est la “Règle d’Or“, localisé dans un espace immaculé, inexpugnable et visiblement référentiel - espace depuis lequel il peut agir au-delà les tendances -, devrait cimenter les fondations des plus grandes aspirations humaines. 
(extrait de : L'internalisation de la morale. Guillermo S, 2009)