1) L’être humain tend à
obtenir ce qu’il croit être son bonheur ;
2) La douleur et la
souffrance s’opposent à ce bonheur ;
3) La
douleur est physique et son recul dépend des progrès de la société et de la
science, tandis que la souffrance est mentale et son recul dépend du sens de la
vie que l’on a ;
4) On
souffre parce que l’on vit des situations contradictoires, mais aussi, parce
que l’on se souvient de telles situations et qu’on les imagine dans le futur.
Ces formes sont appelées les “trois voies de la souffranceˮ ;
5) Il
peut y avoir des “sensˮ de la vie provisoires qui permettent de supporter
différentes étapes de l’existence, mais tous sont soumis à cette vérité
définitive : « la vie n’a pas de sens si tout se termine avec la mort » ;
6) Le
véritable sens de la vie surgit lorsque l’on reconnait que tout ne finit pas
avec la mort. Cette reconnaissance permet de briser les trois voies de la
souffrance, en donnant unité et direction à être humain. La vie change
totalement et les problèmes quotidiens deviennent des problèmes surmontables
sur le chemin de l’apprentissage et du perfectionnement ;
7)
La reconnaissance du fait que tout ne se
termine pas avec la mort ou, ce qui revient au même, de la transcendance
au-delà de la mort, admet les attitudes suivantes :
a)
L’évidence indubitable (même si elle est
indémontrable et non transmissible aux autres) provenant de l’expérience de
chacun ;
b) La
simple croyance donnée par l’éducation ou le milieu, comme s’il s'agissait
d’une donnée indubitable de la réalité ;
c) Le désir de posséder
l’expérience ou la croyance ;
d) Le
soupçon intellectuel qu’il existe une possibilité de survie, sans expérience,
ni croyance et sans désir de les posséder ;
8) Ces
quatre postures et une cinquième qui nie toute possibilité de transcendance,
sont appelées “les cinq états du sens de la vieˮ. Chaque état admet à son tour,
différents degrés de profondeur ou de précision. Les états aussi bien que les
degrés sont variables mais à un moment donné de la vie, ils permettent de
définir la cohérence ou la contradiction de l’existence de chacun et, par là,
le niveau de liberté ou de soumission à la souffrance. Celui-ci est, en outre,
un point pratique, car tout moment de la vie passée peut être examiné en le
situant dans l’état qui y correspondait alors, constatant la façon dont la vie
s’organisait en fonction de lui. Logiquement, cet examen est valable pour
comprendre le moment actuel ;
9) À quelque état ou
degré que puisse se trouver une personne, elle peut avancer ou approfondir
ceux-ci, grâce à un travail soutenu dans la direction que propose la Doctrine.
Source: Commentaires de Silo Sur L’âme ou double et l’esprit
Compilation partielle. Version 18 juillet 2012. Andrés K.