2014/10/14

Le schema énergetique de l’etre humain, L’etat de conscience de soi et le travail avec la force

Source: 
Commentaires de Silo sur l’âme ou double et l’esprit. Compilation partielle. 
Version 18 juillet 2012. Andrés K.


Cette communication se réfère à des thèmes insuffisamment éclaircis par les écrits et les références antérieures. Ces thèmes sont en rapport avec le Schéma Énergétique de l’être humain, l’état de Conscience de soi et le travail avec la force.
I.- Le schéma énergétique.
Les “centresˮ chez l’homme ont été expliqués comme des aires du système nerveux où se situent des fonctions. Chaque centre, en plus de sa localisation nerveuse, a des relations avec différentes glandes. Les parties et les sous-parties des centres ont été présentées comme des localisations plus précises et comme des niveaux différents d’énergie nerveuse.
D’autre part, on a vu que l’action des centres se manifeste dans les plexus nerveux, de telle sorte que l’on peut les expérimenter sans grande difficulté. Les centres ont été observés comme collecteurs, transformateurs et distributeurs du type d’énergie définie en général comme “énergie psychobiologique ou plus simplement comme “énergie vitaleˮ.
En dépit de la simplicité de toutes ces explications, celles-ci ont été efficaces pour synthétiser dans un cadre général le travail très complexe de l’énergie chez l’être humain, car il faut se souvenir que ce travail produit des manifestations aussi éloignées entre elles que le sont l’acte réflexe et la sensation de compréhension intellectuelle.
Il est intéressant de compléter le schéma en lui donnant une plus grande extension, mais pas une plus grande précision de détails. Nous connaissons (et nous pouvons déterminer expérimentalement) l’existence d’un champ d’énergie qui entoure tout être vivant et qui circule autour de lui comme si le corps était le “centre de gravité de ce champ. L’amplitude du champ est variable et on peut détecter son action à plusieurs centimètres de distance de la peau. Le champ possède des caractéristiques électromagnétiques faibles, mais ça ne permet pas d’inférer que sa nature soit électromagnétique. Il ne peut pas non plus être confondu avec les radiations infrarouges, produit du métabolisme de l’action calorifique de l’être vivant.
Chaque cellule est entourée de la même façon par son champ. Certains groupements de tissus multiplient l’effet du champ comme c’est le cas des plexus nerveux autour desquels s’organisent des vortex d’énergie. Il existe au moins deux types de passage d’énergie dans un corps organisé : la circulation externe à ce corps, et celle qui se déplace de vortex en vortex. Déjà, chaque plexus en particulier reproduit le schéma pour autant que l’énergie se déplace autour de lui et parce qu’elle se déplace aussi à l’intérieur. Et le même système apparait dans le cas de la cellule.
Les actions entre corps et champ sont réciproques et toute modification chez l’un provoque une altération concomitante chez l’autre. L’énergie du champ peut surcharger ou éviter un plexus. Dans de tels cas, des dysfonctionnements corporels se produisent.
La circulation normale peut être rétablie par l’action sur l’un des deux termes, mais selon que l’on choisisse l’un ou l’autre, cela donnera deux types de “médecineˮ. En tant que digression, nous ferons le commentaire suivant : l’Acuponcture par exemple, est un type de “médecineˮ superficiellement corporelle, mais son action s’applique sur le champ, l’ancienne thaumaturgie fut “une médecineˮ strictement de champ.
Les cycles et les rythmes de circulation énergétique sont propres à chaque être vivant et dépendent de son activité particulière. Néanmoins, chaque espèce possède un système de cycle et de rythme qui lui est caractéristique et qui est en relation avec les cycles de la lumière et les variations du champ que subit la terre. Autrement dit, on observe qu’indépendamment du biorythme de chaque individu, les différentes espèces ont leur biorythme général qui agit en fonction du jour et de la nuit, des positions de la Lune et des irruptions solaires.
Si nous considérons le problème du point de vue génétique, le champ, dans son organisation externe et interne, est déjà présent dans l’ovule et dans le spermatozoïde, de telle sorte que l’action du champ à partir de la fécondation est active et que tous les “organes sont complétés énergétiquement, quand bien même ils ne sont pas joints physiquement. Ce phénomène stupéfiant permet de considérer le champ comme un principe organisateur de matière première avec laquelle il est en relation et, même si nous remarquons que l’action de ces deux composants est réciproque, nous découvrons que leurs fonctions ne sont pas les mêmes.
On peut accélérer, retarder, figer, interrompre, dévier et extérioriser l’énergie qui nous occupe. Chacun de ces cas ont des conséquences bien différentes que nous ne développerons pas ici sauf pour le dernier cas mentionné.
L’externalisation du champ se produit par une surcharge particulière dans le centre que nous connaissons comme “supérieur. Ce centre existe aussi chez les espèces inférieures (d’un plus grand développement physiologique que chez l’homme) et agit avec une totale absence de ce que nous pourrions appeler intelligence.
Chez l’être humain, le centre se mobilise accidentellement et avec une plus grande facilité dans les états crépusculaires ou de sommeil, que dans l’état de veille ordinaire. Dans les cas exceptionnels de mobilisation en veille ordinaire, le phénomène, de toute manière, est indépendant de la volonté du sujet. C’est la raison primordiale qui explique l’échec de toute action parapsychologique que l’on prétend effectuer par l’action de l’attention concentrée ou par un forcement volontaire. En définitive, il se trouve que tout phénomène d’extériorisation est lié à des tensions pathologiques dans le centre sexuel ou à des tensions qui mobilisent violemment les instincts de conservation comme réponse à des situations-limite qui mettent en danger la vie ou la stabilité de toute la structure… et il n’y a aucun autre cas, en principe.
N’importe quel apprenti devin ayant une certaine sensibilité constate que pour opérer plus ou moins correctement, il doit produire “un glissement de l’état de veille ordinaire et, pour cela (même réveillé), il devra se mettre dans des attitudes corporelles relaxées, il devra changer le rythme respiratoire, entrefermer les paupières et se connecter à ses sensations cénesthésiques en essayant d’amortir les mécanismes propres à la veille et les stimuli du milieu. La pratique soutenue d’une telle attitude amène à la transe auto hypnotique propre à certains médiums qui provoquent, effectivement, les manifestations paranormales les plus surprenantes.
Ensuite, il y a le cas de la manifestation extraordinaire en pleine veille, mais qui surgit subitement en totale indépendance avec la volonté du sujet. Les cas de “télépathieˮ, de “préscienceˮ, “d’imprégnationˮ, de “télékinésieˮ etc. sont des actes particuliers du même phénomène d’extériorisation du champ, qui dépend de la surcharge énergétique dans le centre supérieur. Ce que l’on nomme “dédoublementˮ et “matérialisationˮ apparaissent comme les cas maximum de la plus grande pureté d’extériorisation du champ. Ils surviennent à proximité de mort violente ou lors d’anesthésies profondes quand le corps est en péril, mais aussi dans des cas de médiumnité avancée.
Les registres subjectifs que font en général les occultistes sur leurs “projections astralesˮ, leurs “voyagesˮ et “vol nocturnesˮ à de grandes distances, etc. appartiennent plutôt au domaine de l’hallucination (bien qu’ils ne soient pas de mauvaise foi), ne voulant pas requérir aux connaissances supérieures que donne la psychopathologie pour les interpréter.
En ce qui concerne la relation du champ avec les centres et leurs activités, nous comprenons l’importance du travail harmonieux de toutes les fonctions de l’être humain. Le travail d’un centre ou de plusieurs centres au détriment du travail des autres, la contradiction entre intellect, émotivité, motricité et sexe provoque une désarticulation dans le champ ainsi qu’un dysfonctionnement corporel. La plus grande conséquence que l’on peut extraire de tout cela, est que les actes unitifs harmonisent et donnent cohésion au champ opérant en un sens centripète. Les actes contradictoires dissocient le champ, opérant comme des forces centrifuges désintégratrices de l’ensemble.
Nous donnons une importance prééminente dans le travail à l’unification du champ autour d’un centre de gravité. Tout le travail tend à la formation de ce “quelque choseˮ de nouveau, qui n’est autre que l’unification du champ. Le double (ou l’âme pour les anciens) peut se projeter hors de la base corporelle, mais en dépendant de celle-ci en définitive. Il n’y a aucune raison de penser qu’en se séparant de sa base matérielle (comme dans le cas de la mort), il maintienne son unité maximale si sa structure n’a pas de cohésion interne, si les actes accumulés sont contradictoires et que les forces centrifuges agissent de façon désintégratrices.
Les cas vérifiés de survivance du double après la mort correspondent à certains endroits où le décès s’est produit de façon subite ou violemment. Ces doubles agissent automatiquement en répétant toujours une même opération ou en émettant des sons de façon répétitive, avec la même idiotie qu’un robot. Au cours du temps ou lors de la modification de l’enceinte à laquelle se réfère ce double, celui-ci se dissipe définitivement. Mais dans de tels cas extraordinaires, le double ne possède pas la moindre intelligence, ressemblant plus à un enregistrement articulé par le champ.

II.- L’état de conscience de soi
Un tel état permet de se placer dans une autre situation mentale face aux contradictions. En ce sens, l’effort pour l'obtention et la consolidation de la conscience de soi permet la formation des actes unitifs, centripètes dans le meilleur sens qui soit.
L’unité que donne progressivement la conscience de soi est celle qui se registre internement comme la formation d’un “quelque choseˮ de nouveau en soi, d’un centre de gravité autour duquel se déploie le travail vital. Ceci est le sens du travail.
À partir de ce point (à partir de la conscience de soi), on peut parler de développement. Soulignons cela d’une autre façon : Si on nous demandait d’expliquer en quelques mots vers quoi tend le travail, nous dirions qu’il tend à éliminer la souffrance au moyen de l’unité intérieure que donne la conscience de soi.
Il n’y a pas de problème concernant la survie après la mort qui puisse être résolu sans tenir compte de la formation d’un champ unifié, ou d’un “quelque choseˮ interne qui élimine les contradictions désintégratrices. C’est à partir de la consolidation de la conscience de soi que les extériorisations du champ acquièrent un sens conscient.
Le centre supérieur peut être mobilisé crépusculairement de façon accidentelle, mais ces cas ne donnent pas d’unité intérieure ni ne permettent d’évoluer. L’activation du centre supérieur au moyen de travaux conscients part nécessairement de la conscience de soi. Ainsi, on travaille pour aujourd’hui et pour demain. Si seulement on acceptait le bénéfice de l’unité interne et du progrès psychologique sans considération des possibilités ultra-mondaines, on aurait déjà gagné du terrain, mais nous, nous allons au-delà du simplement psychologique parce que ce qui nous intéresse c’est de gagner l’immortalité.
Le double sans conscience supérieure est une sorte de conglomérat énergétique qui sans support physique se désintègre. Peut-être que, se rendant compte de ça, les anciens considéraient l’âme comme une substance de nature différente de l’esprit, celui-ci étant le principe organisateur de celle-là. Le double sans conscience supérieure ne possède pas de centre de gravité. Par conséquence, le travail consiste en l’unification et la direction du double au moyen d’une conscience supérieure qui, peu à peu, doit se former dans l’intérieur de l’être humain. Il existe un type d’accélération et de charge dans la circulation du champ énergétique, c’est le cas de la force.

III.- Le travail avec la force
Cette activité ne peut être séparée de la conscience de soi. Ce qui suit peut s’observer afin de profiter au maximum des possibilités que donne la force. Prenons comme base ce qui est expliqué dans le livre “Le Regard Intérieur et ajoutons ceci :
1. Il suffit de contrôler les concomitances motrices, pour que la chute crépusculaire soit stoppée. C’est-à-dire qu’au lieu de faire un tabou du crépusculaire (chose qui inhibe le bon travail), il convient d’entrer dans le climat adéquat et de continuer son développement sans peur de la “chuteˮ. Si des concomitances motrices apparaissaient, celles-ci seraient tranquillisées par l’observation du corps et dans les cas plus extrêmes, en se mettant debout et en recommençant plus tard, une fois que la situation sera surmontée. En synthèse : la manifestation de la Force surgit comme une “électrificationˮ ou une “chargeˮ corporelle très évidente mais qui ne peut pas passer pour une légère ondulation. 
2. Il ne faut pas avoir peur non plus des concomitances émotives car elles correspondent au passage de la Force.
3. L’accélération de la motricité intellectuelle est parfaitement normale si nous considérons que l’action de la Force mobilise tous les centres et, par conséquent, on assiste dans ce travail à une succession rapide des images.
Tout le travail de la Force est accélération et charge interne, mais une fois terminée cette opération, on peut (en tout lieu et moment) avoir recours à la même sphère en se “situant mentalement en son intérieur. Ceci ne doit pas prêter à confusion : une chose est le travail avec la sphère à l’intérieur de soi-même, qui finit par se dilater comme sensation jusqu’au dehors du corps et, une autre chose est l’image de la sphère dans laquelle je me situe mentalement au moment qui me semble utile.
En réalité, l’image de la sphère qui m’entoure s’identifie approximativement avec mon propre champ, d’où il résulte une sorte de division attentionnelle qui a pour point d’appui non pas le poing ni la sensation viscérale du corps, mais l’image de la sphère qui me met en relation avec la position corporelle parmi les choses qui m’entourent. En aucun cas, je ne dois confondre la visualisation de la sphère qui m’entoure avec la sphère que j’utilise pour atteindre le contact avec la Force (il s’agit en réalité de la même sphère mais je m’y réfère de deux façons différentes). La sphère qui m’entoure sert à des fins de division attentionnelle quotidienne et à l’apport d’énergie qui a été accumulée lors des contacts produits dans le travail de la Force. Comme idée très générale, disons que la sphère en mon intérieur se charge ; moi, à l’intérieur de la sphère, je me charge. Ceci se base sur un principe morphologique qui explique “l’action de la forme sur les champs, mais on ne tiendra pas compte de cela pour l’instant.
En synthétisant ces quatre points, nous pouvons dire que celui qui veut travailler avec la force doit connaitre sa mécanique, éviter tout tabou vers le crépusculaire et se lancer dans ce travail périodique avec une tranquillité totale en évitant seulement les concomitances motrices si celles-ci viennent à se produire (pour cela d’autres personnes présentes peuvent aider si elles observent que le phénomène se libère).
Finalement, il faut considérer l’utilisation de la sphère dans la vie quotidienne comme un appui pour la conscience de soi, ou comme un recours à la charge en tout lieu et moment. Ceci est le sens du principe énoncé dans “Le Regard Intérieur qui dit : “Lorsque tu rencontres une grande force, joie et bonté dans ton coeur ou quand tu te sens libre et sans contradiction, remercie immédiatement ton Dieu intérieur comme si tu te remerciais toi-même.
Lorsqu’il t’arrive le contraire, demande avec foi et ce remerciement que tu auras accumulé en ton intérieur, reviendra converti et amplifié en bénéfice. Mais tu ne peux demander à ton Dieu si avant, tu n’as pas pris contact avec lui, en réveillant la Force et en lui remettant joyeusement ta bonté. Plus grand sera ton remerciement, plus grand reviendra le bénéfice lorsque ce sera nécessaire. De cette façon simple, tu parviendras à expérimenter que ton immortalité et ton évolution dépendent de la croissance de ton Dieu Intérieur.
Le travail mensuel avec la Force devrait être exempt de tout appui rituel et se dérouler dans un climat normal et aimable et, si possible, silencieux. Alors que la lecture du  « Guide du Chemin Intérieur » devrait se faire personnellement, en silence et moyennement. La lecture à voix haute de ce texte crée, parfois, un climat d’office religieux qui peut faire confondre les choses.
De nombreuses personnes arrivent à avoir un contact avec la Force dès le premier travail, à d’autres, il arrive le contraire. Certaines personnes reçoivent des contacts de façon très espacée et d’autres encore, le temps passant, perçoivent une diminution. Tous ces cas correspondent à deux situations : la première est la coïncidence ou pas du travail avec son propre cycle et la seconde dépend de la préparation effectuée tout au long de la journée jusqu’au moment des opérations.
Mais en général, le contact et le passage correct de la Force sont en relation avec les actes unitifs et le développement individuel que l’on obtient dans le Travail. Une personne qui a reçu la Force peut la passer à une autre avec facilité, il suffit qu’il existe un accord entre eux. Dans ce cas, l’intermédiaire prend avec douceur les mains de la personne intéressée et laisse la Force passer à travers lui jusqu’à ce que le récepteur registre les premières commotions.
Il reste clair que le passage de la Force ne dépend pas de qualités spéciales de l’intermédiaire. Ce point doit être bien compris afin de ne pas tomber dans des erreurs d’interprétation qui amène toujours à “l’originalitéˮ ou à “l’expérimentationˮ, premier échelon (en la matière) de l’improvisation et de la déviation.
Il n’est pas difficile de comprendre l’attraction pour les pratiques erronées qu’expérimentent certaines personnes de tendance crépusculaire si amies du phénoménique. Le passage de la force a le simple caractère d’intermédiation et agit en donnant participation et confiance à d’autres dans le maniement du phénomène.
Les bénéfices de la Force peuvent être étendus à d’autres personnes qui ne participent pas directement au travail. Il suffit d’une demande d’aide sincère pour que n’importe quel intermédiaire puisse, grâce au contact personnel, passer la charge reçue à celui qui en a besoin ; ce type de passage n’a pas besoin de jour ni d’heure précise bien qu’il exige de l’opérateur d’avoir obtenu un contact au moment du passage. Selon le système connu d’opération, n’importe quelle personne peut être revitalisée, chargée et harmonisée dans son champ grâce à un intermédiaire de la force, généreux et conscient.
L’action du champ à distance (sans contact personnel) est déjà un phénomène plus rare qui dépend de l’extériorisation du double. Une telle chose n’est pas étrangère à tout ce qui a été expliqué antérieurement quant au schéma énergétique et à la conscience de soi. Les champs individuels agissent en plus grande concomitance selon le niveau de développement. L’accès à un plan de concomitance entre les champs dépend du développement individuel. Étant donné cet accès, il n’y a pas de raison d’écarter l’action possible d’esprits évolués dans le processus humain en général.
À propos de l’origine et de la nature de l’énergie vitale, nous ne pouvons pas ajouter grand-chose. Dans tous les cas, nous renvoyons ce problème à la théorie morphologique générale de laquelle dérive l’étude des formes et leur action sur l’énergie et la matière. C’est l’action de forme en définitive, qui explique la création et le processus des diverses entités.

Les travaux d’autoconnaissance, de dépassement et d’amplification de la conscience ont leur raison d’être, non pour le simple fait d’atteindre un plus grand degré de conscience chez le sujet, mais dans la différence radicale de structurer un “quelque chose unitifˮ susceptible de développement. Tout le travail connu tend à la formation de cette unité, alors que ce qu’on appelle “disciplineˮ donne au développement de cette unité une qualité différente.

2014/10/09

Postures par rapport aux expériences "mystiques"

La première : les considérer comme des phénomènes d'expérience personnelle et, bien entendu, les maintenir dans une relative incommunication avec les personnes qui ne les ont pas expérimentés, en les limitant, dans le meilleur des cas, à des descriptions plus ou moins subjectives.
La deuxième : les considérer à l'intérieur d'une théorie majeure qui les explique clairement, sans faire appel à la preuve de l'expérience subjective.
Si l’on procède en accord avec la première posture, les expériences peuvent être mies en relation avec celles que d'autres personnes décrivent et avec des explications qui ne peuvent pas avoir le caractère de système rationnel…
Conséquences pratiques de cette posture : logiquement, ces conséquences existent pour celui qui reconnaît de telles expériences ou qui a une foi ferme et sans aucun doute.
Et quel type de conséquences ? L'une sera que la vie aura un sens au-delà de la mort. Une autre, qu'en l'ayant, les actions que l’on réalise ne seront pas indifférentes puisque certaines s'éloignent de la possibilité de survie et que d'autres la garantissent. En ce sens, il surgira une morale, une attitude face à la vie et une position face au monde. Cette posture, nous pouvons l'appeler "mystique", et elle sera animée d'un fort sentiment religieux, conduisant à la transcendance, même quand l'idée ou la croyance en un dieu n'est pas définie.
Deuxième posture : comme nous l'avons dit, elle n’a pas pour base des expériences internes intransférables mais un système théorique majeur qui les explique.
Conséquences pratiques de cette posture : la théorie d'opérative qui permet de traiter avec son mode caractéristique les thèmes que nous avons abordés est, de toutes façons, beaucoup plus ample et offre un panorama assez complet, tant à la connaissance qu'à la pratique des processus mentaux et leur direction. Une telle théorie conduit nécessairement à des questions sur le sens de la vie depuis le point de vue de son utilité quotidienne. Cette position peut amener à concevoir une orientation transcendante de la vie, non depuis le point de vue de la foi, mais depuis celui de son utilité pour l'équilibre et le développement de la vie physique et de la vie en général. Les deux postures que nous avons considérées peuvent également dériver de l'étude du Regard Intérieur et être complétées à la lumière d'autres travaux comme ceux exposés dans Opérative, dans le livre Autolibération.
Arrivé à ce point d'équivoque, il est légitime qu’on se pose la question : Mais finalement, quelle est la posture de l'auteur d'un tel livre ? L'auteur peut alors déclarer sans détour : lui personnellement adhère à la posture mystique, mais comme une telle posture est intransférable, il adapte ses explications au langage de la théorie psychologique, laissant les portes ouvertes à la transcendance.
SILO, Commentaires au Message de Silo, Éditions Références, Paris, 2010, pp. 27-28.

L'unité interieure: penser, sentir et agir

La raison véritable dans le coeur faux, produit l’hypocrisie.
Le sentiment véritable dans la tête fausse, produit la stupidité.
L’action véritable dans la tête fausse produit le recul de l’action et, dans le coeur faux, l’humiliation.
Si l’action est fausse et la tête vraie, le vide avancera.
Quand la tête, le coeur et l’action sont faux, selon les proportions du mélange, ils produiront la vengeance, l’envie, l'inquiétude, l'ennui et le "non".
Dit "oui" celui qui pense, sent et agit véritablement, et "véritablement" il va dans une direction unique qui est triple.
Silo.

2014/09/13

Meditation vers le profond de soi-mème

"...
Comme nous sommes aujourd’hui dans une célébration - et que dans certaines célébrations les gens échangent des présents - je voudrais te faire un cadeau et, bien sûr, c’est toi qui verras s’il mérite d´être accepté. Il s’agit, en réalité, de la recommandation la plus facile et la plus pratique que je sois capable d’offrir. C’est presque une recette de cuisine, mais j’ai confiance dans le fait que tu iras au-delà de ce qu’indiquent les mots...

A un moment donné du jour ou de la nuit, inspire une bouffée d’air et imagine que tu amènes cet air à ton cœur. Alors, demande avec force pour toi et pour tes êtres les plus chers. Demande avec force, pour t’éloigner de tout ce qui t’apporte confusion et contradiction ; demande, afin que ta vie soit en unité. Ne dédie pas beaucoup de temps à cette brève oraison, à cette brève demande, parce qu’il te suffira d’interrompre un seul instant le cours de ta vie pour que, dans le contact avec ton intérieur, s’éclaircissent tes sentiments et tes idées.

Eloigner la contradiction de soi-même, c’est dépasser la haine, le ressentiment, le désir de vengeance. Eloigner la contradiction, c’est cultiver le désir de réconciliation avec d’autres et avec soi-même. Eloigner la contradiction, c’est pardonner et réparer deux fois tout mal que tu aurais pu infliger à d’autres. Ça, c’est l’attitude qu’il convient de cultiver. Alors, à mesure que le temps passe, tu comprendras que le plus important est d’atteindre une vie d’unité intérieure qui fructifiera quand ce que tu penses, ce que tu sens et ce que tu fais, ira dans la même direction. La vie croît par son unité intérieure et se désintègre par la contradiction. Et il se trouve que ce que tu fais ne reste pas seulement en toi mais parvient aussi aux autres. C’est pourquoi, quand tu aides les autres à dépasser la douleur et la souffrance, tu fais grandir ta vie et tu apportes au monde. Inversement, quand tu augmentes la souffrance des autres, tu désintègres ta vie et tu envenimes le monde. Et qui dois-tu aider ? D’abord, ceux qui sont les plus proches. Mais ton action ne s’arrêtera pas à eux.

Avec cette « recette », l’apprentissage ne s’achève pas mais c’est plutôt là qu’il commence. Dans cette « recette-là », il est dit qu’il faut demander. Mais à qui demande-t-on ? Selon ce que tu crois, ce sera soit à ton dieu intérieur, soit à ton guide, soit à une image inspiratrice et réconfortante. Enfin, si tu n’as personne à qui demander, tu n’auras personne non plus à qui donner et donc mon cadeau ne méritera pas d’être accepté.

Plus tard, tu pourras prendre en considération ce qu’explique le Message dans son Livre, dans son Chemin et dans son Expérience. Et tu compteras aussi sur de véritables compagnons qui pourront entamer avec toi une vie nouvelle.

Dans cette simple demande, il y a aussi une méditation orientée vers sa propre vie. Et avec le temps, cette demande et cette méditation prendront de la force au point de transformer les situations quotidiennes.

En avançant ainsi, un jour peut-être, tu capteras un signal. Un signal qui se présente quelquefois avec des erreurs et quelquefois avec des certitudes. Un signal qui s’insinue avec beaucoup de douceur, mais qui, en de rares moments de la vie, fait irruption comme un feu sacré, donnant lieu au ravissement des amoureux, à l’inspiration des artistes et à l’extase des mystiques. Parce qu’il convient de le dire, autant les religions que les oeuvres d’art et les grandes inspirations de la vie sortent de là, des diverses traductions de ce signal, et ce n’est pas pour autant qu’il faut croire que ces traductions représentent fidèlement le monde qu’elles traduisent. Ce signal dans ta conscience est la traduction en images de ce qui n’a pas d’image, c’est le contact avec le Profond du mental humain, une profondeur insondable où l’espace est infini et le temps éternel.

Dans certains moments de l’histoire s’élève une clameur, une demande déchirante des individus et des peuples. Alors, depuis le Profond parvient un signal. Souhaitons que ce signal soit traduit avec bonté par les temps qui courent ! Qu’il soit traduit en vue de dépasser la douleur et la souffrance ! Car derrière ce signal soufflent les vents du grand changement...."
Silo

2014/07/07

Le Message de Silo sur l’immortalité et Le Sacré


…Dans presque toutes les cérémonies sont présentes deux réalités qui, traitées explicitement ou non, montrent leur importance par leurs profondes significations qu’elles recouvrent pour la vie. Nous connaissons ces réalités, qui admettent différentes interprétations, sous les désignations suivantes : "L’Immortalité" et "Le sacré".

Le Message accorde la plus grande importance à ces thèmes et explique qu’on doit pouvoir disposer du plein droit de croire ou de ne pas croire en l’Immortalité et dans le Sacré car l’orientation de la vie d’une personne sera en fonction de la posture qu’elle assume face à cela.

Le Message assume les difficultés d’examiner ouvertement les croyances fondamentales, heurtant la censure et l’autocensure qui inhibent la pensée libre et la bonne conscience. Dans le contexte de la libre interprétation que favorise le Message, on admet que, pour certaines personnes, l’Immortalité se réfère aux actions réalisées dans la vie et que leurs effets continuent dans le monde physique malgré la mort physique. Pour d’autres, la mémoire conservée par les êtres chers, ou même par des groupes ou des sociétés entières, garantit la perpétuation après la mort physique. Pour d’autres encore, l’Immortalité est acceptée comme perpétuation personnelle à un autre niveau, dans un autre "paysage" d’existence.

Pour continuer avec la libre interprétation : Certains ressentent le Sacré comme le moteur de l’affection la plus profonde. Pour eux, les enfants ou les autres êtres chers représentent le Sacré et revêtent une valeur maximale qui ne doit être avilie sous aucun prétexte. Il y a ceux qui considèrent l’être humain comme Sacré, ainsi que ses droits universels. D’autres encore expérimentent la divinité comme l’essence du Sacré.
Dans les communautés qui se forment autour du Message, on considère que les différentes postures assumées face à l’Immortalité et au Sacré ne doivent pas être simplement "tolérées" mais véritablement respectées. Le Sacré se manifeste depuis la profondeur de l’être humain, d’où l’importance de l’expérience de la Force, en tant que phénomène extraordinaire que nous pouvons faire surgir dans le monde quotidien. Sans l’expérience, tout est douteux, avec l’expérience de la Force, nous avons des évidences profondes.

Nous n’avons pas besoin de la foi pour reconnaître le Sacré. On obtient la Force au cours de certaines cérémonies comme celles de l’Office et de l’Imposition. On peut également percevoir les effets de la Force dans les cérémonies de Bien-être et d’Assistance.


Le contact avec la Force provoque une accélération et une augmentation de l’énergie psychophysique surtout si des actes cohérents sont réalisés quotidiennement, actes qui par ailleurs créent une unité intérieure orientée vers la naissance spirituelle. 

2014/04/20

La religiosité intérieure

publié dans le blog The inner religion


Fond 

Le Message donné par Silo est formalisé dans le Livre (le Regard Intérieur), l'expérience (cérémonies) et le chemin (phrases de méditation). Le message peut être mieux comprise à l'aide de livres comme Le paysage intérieur et le paysage humain.


Le message est une expression de la «profonde». Il est une expression de l'intériorité de l'esprit humain qui est capable de transcender les temps et les espaces dans lesquels nos "I" se déplace. Le message est le moyen par lequel nous pouvons nous placer dans la présence du sacré.


L'expérience 

Le sacré se manifeste dans les profondeurs de l'être humain. C'est à partir de ce que l'expérience de la Force tire son importance; c'est un phénomène extraordinaire que nous pouvons causer d'éclater dans le monde de la vie quotidienne. Sans l'expérience de la force tout est incertain; avec cette expérience que nous acquérons la preuve profonde. Nous n'avons pas besoin de la foi pour reconnaître le sacré. La Force est obtenue dans les cérémonies comme celle de la fonction et l'imposition des mains. Les effets de la Force peuvent également être perçues dans les cérémonies de bien-être et de l'assistance.


Le contact avec la Force provoque l'énergie psychophysique d'accélérer et d'augmenter, surtout quand elle est accompagnée par des actions cohérentes dans la vie quotidienne. Ces actions produisent en outre l'unité interne et nous orienter vers la naissance spirituelle. La Force peut être extériorisé même à distance et avec une plus grande influence quand beaucoup de gens participent. L'action de la Force est plus forte entre les membres de la famille, les amis et proches.


L'univers et la vie 

La naissance du temps et la direction de cet univers se pose d'une intention d'évolution. L'énergie, de la matière et de la vie évoluent vers des formes de plus en plus complexes. Vie émerge lorsque la matière commence à se déplacer, se nourrir et se reproduire. La matière vivante génère un champ d'énergie qui a été traditionnellement appelé l'âme. L'âme, ou double énergétique, agit à la fois à l'intérieur et autour des centres vitaux des êtres animés.


Grâce à la fusion cellulaire produite dans l'acte de reproduction, les êtres vivants passent le domaine de l'énergie le long et configurer un nouvel être, totalement indépendant. Pour se nourrir et continuer à fonctionner, les organismes vivants ont besoin de solides, liquides, gazeux, et des éléments rayonnants. En outre, afin de développer, le double énergique nécessite sensations d'un potentiel différent. Avec la dissolution de l'organisme, il se produit la séparation et de l'anéantissement de la double énergique.

L'évolution constante de notre monde a produit l'être humain, un être à la fois transitoire et évolutif. Les êtres humains en intégrant l'expérience dans la vie sociale contrairement à d'autres espèces se modifient-avec une rapidité croissante. Enfin êtres humains atteignent des conditions qui leur permettent d'aller au-delà des impératifs rigoureux de la nature, se transformer, se-refaire inventer eux-mêmes à la fois physiquement et psychologiquement.Dans l'être humain, il peut se poser un nouveau principe généré par le double. Depuis les temps anciens ce nouveau principe a été appelé esprit. L'esprit est né lorsque les doubles retours sur lui-même, il est fait conscient et constitue un «centre» de la nouvelle énergie.


L'esprit humain 

Les êtres humains n'ont pas terminé leur évolution. Nous sommes des êtres imparfaits, mais dans notre développement, nous avons la possibilité de former un centre énergétique interne ... si ce fait ou ne se produit pas dépend du type de vie qui a été vécu. Actions conscientes et unitive permettent la structuration d'un système centripète des forces que nous appelons esprit. Par la bonté, par l'élimination des contradictions internes, par des actes conscients et le besoin réel d'évoluer, l'être humain peut donner naissance à l'esprit. L'amour et la compassion sont nécessaires pour cette évolution. Merci à ceux-ci, non seulement ne la cohésion interne sont possibles, mais aussi que la cohésion entre les êtres qui leur permet de transmettre l'esprit de l'autre. L'ensemble des espèces humaine évolue vers l'amour et la compassion. Qui travaille pour eux-mêmes avec amour et compassion le fait aussi pour les autres êtres.



La pratique de la religiosité intérieure 

Si vous vivez votre vie en fonction de la déclaration faite à la cérémonie de reconnaissance ...

• Si dans les moments appropriés, vous faites appel à l'inspiration du guide intérieur ...
• Si sur une base hebdomadaire vous participez dans les cérémonies et les méditations sur le livre, le chemin et les matériaux liés ...
• Si sur une base mensuelle vous réfléchissez sur votre croissance interne en ce qui concerne les difficultés de la vie ...
• Ensuite, vous êtes sur la voie de l'illumination spirituelle.

2014/01/09

L’entrée dans le Profond pour Bouddha Investigation et monographie, auprès Hugo N., 2009.

Objet d’étude et intérêt. 
 Cette étude ne se réfère pas aux enseignements de Bouddha ni au bouddhisme comme doctrine philosophique ou comme système de pratiques, mais à l’expérience particulière de contact avec le Profond de Siddhârta Gautama, le Bouddha, et au chemin pour y parvenir. Le mode d’entrée dans le Profond, la manière de se situer pour y entrer constitue l’objet de cette étude que nous réaliserons avec l’intérêt de repérer des antécédents historiques à notre Discipline Mentale. 

Nous tenterons de faire une étude méthodique dans la perspective de pouvoir utiliser ultérieurement cette méthode d’investigation à propos d’autres personnages significatifs comme par exemple le Lao Tsé. 

Questions propres à cette méthode de recherche. 
 1. Processus : à quel moment historique le Bouddha a-t-il produit le Contact avec le Profond ? Quels sont les antécédents et quelles sont les conséquences vérifiables de ce contact ? 
2. Relations : dans quelles conditions et relations avec son environnement obtient-il le contact ? Autres cas concomitants d’Ascèse. 
3. Composition : comment le contact se produit-il ? Quels sont les pas de l’entrée dans le Profond.