2014/11/26
2014/11/20
Dionysos ou la recherche de l’unité intérieure
René OSTER
Parc d’étude et de réflexion, La Belle Idée, Décembre 2012
reneolivieroster@gmail.com
Nous vivons dans une civilisation dominée par l’obscurcissement de l’Être. Nous arrivons au bout d’un processus historique que nous pouvons appeler "rationaliste". Notre civilisation a tellement sacralisé la raison qu’elle l’a coupée du reste des constituants de la conscience humaine qui furent niés et rejetés créant ainsi une profonde et douloureuse division intérieure. Le paroxysme de ce processus s’exprime dans l’époque actuelle par une préhistoire technologique sans âme, où au nom d’idéologies diverses les violences les plus gratuites et cruelles sont commises. Notre civilisation entière, telle Panthée, s’enfonce chaque fois plus dans l’absurde, le répressif et l’arbitraire au nom de ces croyances obsolètes qu’elle érige en vérité absolue.
Chacun de nous est à l’origine de la beauté et de la monstruosité du monde actuel. Nous ne pouvons plus chercher à l’extérieur de nous-mêmes les responsables de nos alheurs et de nos joies. Nous sommes au bout du chemin de l’externalité. Nous devons retrouver la voie du contact intime avec l’Être en nous et en chacun. Il est donc temps, urgent même, d’ouvrir la voie du Dionysiaque en nous-mêmes.
Nous avons besoin d’irriguer notre raison à la source du profond de notre conscience d’où jaillissent la bonté, la compassion, la puissance et le sens. Nous avons tous besoin de l’évidence d’une expérience du sens, pas de l’idée, pas de la représentation, mais du contact direct, simple, profond et réconfortant avec le sens au plus profond, en nousmêmes et ainsi de le reconnaître chez les autres.
Dionysos en tant que représentation de l’énergie psychophysique nous invite à l’écoute de notre paysage intérieur. Il exprime aussi la nécessité de l’unification de notre conscience par la libération de l’énergie psychophysique bloquée dans les ressentiments et les vieilles illusions de notre paysage de formation. Le mythe de Dionysos exprime une voie de la libération intérieure consciente pour que s’exprime le plus profond avec bonté et force dans nos paysages extérieurs.
2014/10/15
les cinq états du sens de la vie
1) L’être humain tend à
obtenir ce qu’il croit être son bonheur ;
2) La douleur et la
souffrance s’opposent à ce bonheur ;
4) On
souffre parce que l’on vit des situations contradictoires, mais aussi, parce
que l’on se souvient de telles situations et qu’on les imagine dans le futur.
Ces formes sont appelées les “trois voies de la souffranceˮ ;
5) Il
peut y avoir des “sensˮ de la vie provisoires qui permettent de supporter
différentes étapes de l’existence, mais tous sont soumis à cette vérité
définitive : « la vie n’a pas de sens si tout se termine avec la mort » ;
6) Le
véritable sens de la vie surgit lorsque l’on reconnait que tout ne finit pas
avec la mort. Cette reconnaissance permet de briser les trois voies de la
souffrance, en donnant unité et direction à être humain. La vie change
totalement et les problèmes quotidiens deviennent des problèmes surmontables
sur le chemin de l’apprentissage et du perfectionnement ;
7)
La reconnaissance du fait que tout ne se
termine pas avec la mort ou, ce qui revient au même, de la transcendance
au-delà de la mort, admet les attitudes suivantes :
a)
L’évidence indubitable (même si elle est
indémontrable et non transmissible aux autres) provenant de l’expérience de
chacun ;
b) La
simple croyance donnée par l’éducation ou le milieu, comme s’il s'agissait
d’une donnée indubitable de la réalité ;
c) Le désir de posséder
l’expérience ou la croyance ;
d) Le
soupçon intellectuel qu’il existe une possibilité de survie, sans expérience,
ni croyance et sans désir de les posséder ;
8) Ces
quatre postures et une cinquième qui nie toute possibilité de transcendance,
sont appelées “les cinq états du sens de la vieˮ. Chaque état admet à son tour,
différents degrés de profondeur ou de précision. Les états aussi bien que les
degrés sont variables mais à un moment donné de la vie, ils permettent de
définir la cohérence ou la contradiction de l’existence de chacun et, par là,
le niveau de liberté ou de soumission à la souffrance. Celui-ci est, en outre,
un point pratique, car tout moment de la vie passée peut être examiné en le
situant dans l’état qui y correspondait alors, constatant la façon dont la vie
s’organisait en fonction de lui. Logiquement, cet examen est valable pour
comprendre le moment actuel ;
9) À quelque état ou
degré que puisse se trouver une personne, elle peut avancer ou approfondir
ceux-ci, grâce à un travail soutenu dans la direction que propose la Doctrine.
Source: Commentaires de Silo Sur L’âme ou double et l’esprit
Compilation partielle. Version 18 juillet 2012. Andrés K.
Vers une éthique mystique
…
Les thèmes de la Force, du Centre Lumineux, de la Lumière Interne, du Double et
de la Projection de l’énergie [...] peuvent être
mises en relation avec celles que certaines personnes décrivent parfois avec
des explications qui ne peuvent pas avoir le caractère d’un système rationnel.
Par exemple : depuis cette posture, on peut dire de la Force qu’elle est
l’énergie vitale du corps qui agit dans une continuelle dynamique. Elle met en
marche les différentes fonctions. D’elle, dérivent l’action, l’émotion, les
idées et la perception d’une réalité supérieure. Cette énergie est capable de
s’extérioriser du propre corps, produisant des phénomènes d’action sur le monde
physique, de la même manière qu’elle le fait en animant le corps. Lorsque
survient la mort, la Force se dissout ou continue son développement hors du
corps dans des niveaux chaque fois supérieurs jusqu’à configurer une entité
également supérieure. Cette disparition par désintégration ou cette continuité
par concentration, dépend de la somme des actes contradictoires ou unitifs que
l’être humain réalise dans sa vie.
La Force peut être
mise en relation avec ce que dans les religions, on a appelé l’âme. La Force
capable de se concentrer et transcender dans une direction évolutive peut être
mise en relation avec ce que les religions ont appelé l’esprit.
Le double n’est autre que la force
externalisée pendant la vie ou après la mort, dans la mesure où il reçoit et
produit des effets dans le monde quotidien bien qu’avec une autre mécanique qui lui est particulière, en modifiant
généralement les caractéristiques acceptées de l’espace et du temps.
La
Lumière Intérieure est l’expérience qui se produit quand la force se concentre
dans une quelconque zone du cerveau humain, l’énergisant et permettant qu’il
travaille dans un niveau plus élevé de sa conscience mécanique. Elle apparait
également comme expérience au moment de la mort si son degré de concentration
est adéquat.
Le
Centre Lumineux se réfère à un certain point du système nerveux activé par la
Force et difficile à préciser, mais c’est aussi un phénomène externe duquel
provient toute la force des êtres vivants et vers lequel le double s’oriente
s’il atteint l’unité au moment de la mort.
Conséquences
pratiques de cette posture : Logiquement, celui qui reconnait des expériences
dans ces cas, ou une foi ferme et sans aucun doute. Et
quel autre type de conséquences ? L’une sera que la vie aura un sens au-delà de
la mort. Une autre qu’en ayant ce sens, les actions que l’on réalise ne seront
pas indifférentes car quelques-unes s’éloigneront de la possibilité de survie
et d’autres la garantiront. Dans un tel sens, surgira une morale, une attitude
face à la vie et une position face au monde. Cette posture, nous pouvons
l’appeler mystique et elle sera animée par un fort sentiment religieux, dirigé
vers la transcendance même si l’idée ou la croyance à propos d’un dieu
n’apparait pas définie dans ce contexte.
Silo. Séminaires
d’Espagne, premier jour. 1980.
Source: Commentaires de Silo Sur L’âme ou double et l’esprit
Compilation partielle. Version 18 juillet 2012. Andrés K.
Des emplacements face à la mort et à la transcendance.
...L’être humain peut donc se trouver dans ces
cinq états et à des degrés différents. Mais quel est l’emplacement correct ?
Existe-t-il un emplacement correct ou sommes-nous simplement en train de
décrire l’existence, décrivant ses problèmes sans y apporter de solution ?
Pouvons-nous donner des solutions ? Pouvons-nous suggérer quel est le meilleur
emplacement face à ce problème ? Parlons-en. Car personne ne parle avec nous,
donnons donc notre point de vue particulier sur ce thème.
L’être humain se trouve dans ces cinq états
et degrés. Mais quel devrait être l’emplacement correct ? L’emplacement minimum
devrait être de désirer avoir cette expérience ou cette croyance, parce que ce
désir est la prémisse nécessaire pour déjà s’orienter dans le sens de la
transcendance.
Peu importe que l’on ait l’expérience ou que
l’on ait la foi ; mais si l’on aspire à cette chose depuis cette situation de
non croyance et de non foi, de non expérience, observe et vois comment le
mécanisme s’oriente dans cette direction.
Les gens disent que la foi ou des choses
semblables, est quelque chose qui est ou n’est pas chez les gens, qu’elle
jaillit ou ne jaillit pas, que c’est quelque chose qui ne peut être maniée
mais, observez ce mécanisme. Vous pouvez absolument ne pas avoir foi, vous
pouvez absolument ne pas avoir d’expérience, vous pouvez aussi comprendre
intellectuellement que ceci est intéressant, que ça peut valoir la peine de s’orienter dans cette
direction. Je vous dis donc, que lorsque tout ceci commence à arriver, vous
êtes déjà orientés dans cette direction.
Au minimum, le désir d’avoir l’expérience ou
la croyance, parce que ce désir est la prémisse nécessaire pour s’orienter déjà
dans le sens de la transcendance.
Si ce désir est faible, rien ne pourra se
construire. Mais à mesure que ce désir grandit, ce sera comme un acte lancé à
la recherche de son objet et cela donnera direction à l’existence.
Ceux
qui parviennent à obtenir cette foi ou cette expérience transcendante - même
s’ils ne peuvent la définir en termes précis tout comme on ne peut définir
l’amour - ceux-là reconnaîtrons la nécessité d’orienter d’autres personnes vers
ce sens ; cependant ils n’essaieront jamais d’imposer leur propre paysage à
ceux qui ne le reconnaissent pas.
Aussi en toute cohérence avec ce qui a été
énoncé, je déclare devant vous mon inébranlable foi et ma certitude
d’expérience que la mort n’arrête pas le futur.
Au contraire, la mort modifie l’état
provisoire de notre existence pour la lancer bienheureusement vers la transcendance
immortelle.
Je n’impose ni ma certitude, ni ma foi et je
cohabite avec ceux qui ont des positions différentes à l’égard du sens. Mais
par solidarité, je me sens obligé d’offrir le message qui, selon moi, rend
l’être humain heureux et libre.
Sous aucun prétexte, je n’élude ma
responsabilité d’exprimer mes vérités, même si celles-ci semblent discutables,
à ceux qui éprouvent le caractère provisoire de la vie et l’absurdité de la
mort.
D’autre part, je ne questionne jamais
personne sur ses croyances particulières ; et même si je définis clairement ma
position sur ce point, je proclame pour tout être humain la liberté de croire
ou non en Dieu et la liberté de croire ou non en l’immortalité.
Parmi les milliers et les milliers de femmes
et d’hommes qui travaillent solidairement, au coude à coude avec nous, se
comptent des athées et des croyants, des personnes avec des doutes et d’autres
avec des certitudes. Personne n’est interrogé sur sa foi. Tout est présenté
comme orientation pour que chacun décide pour lui-même de la voie la mieux à
même d’éclairer le sens de sa vie.
Il n’est pas courageux de cesser de proclamer
ses propres certitudes, mais il est indigne de la véritable solidarité
d’essayer de les imposer.
1980. Déclaration de
Mexico.
Source: Silo Parle. Editions Références. 2013
À propos du centre de gravité
Nous notons dans le corps humain différentes concentrations matérielles. Ces concentrations que nous appelons centres, sont très riches en énergie. Ces centres contrôlent les activités du corps humain. Lorsqu’un centre travaille avec plus d’énergie que d’autres, il manque de l’énergie dans les autres. Parfois, un centre travaille dans une direction opposée à celle d’un autre centre. Par exemple : j’aimerai bien aller courir mais d’un autre côté, je trouve très intéressant de marcher avec toi. À l’intérieur de moi, se sont créées des directions opposées puisque je suis lancé vers différents objets. Les mouvements de ces centres ont à voir avec la mobilisation énergétique. Je n’expérimente pas de l’unité interne mais j’expérimente de la division interne.
Supposons que je puisse faire disparaître mon corps en ne restant qu’avec un conglomérat d’énergie. Alors une partie de cette énergie ira dans la rue et l’autre partie ira dans une autre direction. Supposons que nous appelons âme cette énergie, et que cette âme, la mienne, soit pleine de trains allant en directions opposées. Alors si je le veux, cette énergie file dans différentes directions, de sorte que nous ne pouvons pas parler d’immortalité ou de chose semblable. À la dissolution du corps correspondrait la dissolution de l’énergie. Tant que mon corps sert de centre de gravité à cette énergie, cette énergie reste unie. Mais si j’enlève le corps, cette énergie filera. Lorsque nous parlons du centre de gravité, nous parlons d’une sorte de forme qui nous permet d’harmoniser cette énergie et de la faire aller vers une direction centrale, pas vers l’extérieur. Si j’étais un homme pratiquant d’une religion externe, toutes mes tendances se dirigeraient vers Dieu, le ciel et des choses externes. Si j’enlève mon corps, l’énergie partira dans cette direction. Nous n’avons pas d’unité interne si nous n’avons pas de centre de gravité.
Nous nous préoccupons de créer ce centre de gravité. Auparavant nous avons dit que l’énergie peut devenir plus dense jusqu’à former des corps solides. Et là nous disons que l’énergie qui circule autour du corps peut avoir une plus grande solidité grâce au travail interne, peut s’octroyer son propre centre, ce que nous appelons l’esprit. Tous les êtres vivants, même les minéraux ont cette énergie. Énergie en mouvement ou ce que les gens, jadis, appelaient âme, nous pouvons l’appeler champ énergétique. Il semblerait que chez l’être humain existe la possibilité de penser et de sentir sur soi-même, à la différence des plantes et du minéral qui dépendent des choses externes. Il semblerait que chez l’être humain quelque chose peut se retourner sur lui-même. C’est dans l’être humain que cette énergie peut générer un centre créatif.
L’être humain peut fonctionner comme les espèces animales. Il peut vivre toute sa vie préoccupé par des choses externes. Il peut certainement mourir orienté vers ces choses qu’il peut percevoir à travers ses sens. Ainsi, il peut passer toute sa vie sans créer un centre de gravité.
Nous disons que l’homme naît sans centre de gravité, que son centre de gravité est provisoire, que ce centre de gravité est son corps. Nous disons que sans un centre de gravité rien ne peut être permanent. Seul l’homme peut parvenir à la permanence à l’intérieur de lui-même. Et ceci ne peut être acquis que grâce au travail interne ou par les instances d’un grand amour même si ces personnes n’ont pas connu de grandes théories sur des formes de travail interne. Et ce travail interne ou ce grand amour interne ont produit de l’unité, ont brisé des contradictions…
Les saints sont des gens dont le centre de gravité est réellement fort. Ces personnes ont un grand amour interne et il est très probable qu’ils ne le reconnaissent même pas. Ceci n’est pas un problème pour quelques personnes. D’un autre côté, nous voyons des gens avec un grand développement intellectuel mais sans développement interne. Alors, nous pouvons concevoir un être très humble et qui probablement ne sait ni lire, ni écrire mais qui a un très grand amour interne. Nous ne pouvons pas le confondre avec quelqu’un qui sait beaucoup de choses mais qui n’a pas développé ce centre. En termes de niveaux internes, ça n’a aucune signification pour nous qu’une personne sache beaucoup de choses. Nous ne pouvons pas mesurer le niveau des personnes par ce qu’ils disent ou peuvent expliquer, mais par ce qu’ils peuvent expérimenter. Et comme nous ne savons pas comment expérimentent les autres personnes, nous ne pouvons pas juger le niveau interne d’une personne. Et de toute manière, pourquoi voudrions-nous connaître le niveau interne des autres personnes ? (rires).
Lorsque nous travaillons avec la force, nous ne faisons rien d’autre qu’un type général d’acupuncture. Certains acuponcteurs ont cette théorie : ils supposent qu’il y a de l’énergie en mouvement dans tout le corps et qu’en certains points, l’énergie manque ou ne passe pas. Comme elle ne passe pas par ces points, les gens tombent malades. Lorsqu’il y a une surcharge d’énergie sur un certain point, ce point physique est aussi en train de travailler d’une façon erronée. Il semblerait qu’il existe un art pour libérer l’énergie de ces points surchargés ou la faire circuler à travers ces points. Si on réussit à faire ceci à travers cet art, l’énergie circule proprement. Alors la maladie disparaît. Lorsque nous travaillons avec la force, nous savons que l’énergie circule. Les contradictions entre nos idées, nos émotions et nosmouvements tendent à disparaître parce que cette énergie circule. C’est un type de massage énergétique. Ça tonifie. C’est pourquoi nous disons que ce massage énergétique est similaire à l’Acupuncture générale. Il est clair que notre intention n’est pas de soigner des maladies mais de distribuer l’énergie proprement, de faire un massage à cette énergie qui est disposée de manière erronée et de ce fait, de permettre la manifestation du potentiel que nous avons tous, permettre plus fortement son développement, avec plus de force…
Silo, causerie aux Philippines, 1975.
Source: Commentaires de Silo Sur L’âme ou double et l’esprit
Compilation partielle. Version 18 juillet 2012. Andrés K.
2014/10/14
Le schema énergetique de l’etre humain, L’etat de conscience de soi et le travail avec la force
Source:
Commentaires de Silo sur l’âme ou double et l’esprit. Compilation partielle.
Version 18 juillet 2012. Andrés K.
Cette communication se
réfère à des thèmes insuffisamment éclaircis par les écrits et les
références antérieures. Ces thèmes sont en rapport avec le Schéma Énergétique
de l’être humain, l’état de Conscience de soi et le travail avec la force.
I.- Le schéma énergétique.
Les “centresˮ chez l’homme
ont été expliqués comme des aires du système nerveux où se situent des
fonctions. Chaque centre, en plus de sa localisation nerveuse, a des relations
avec différentes glandes. Les parties et les sous-parties des centres ont été
présentées comme des localisations plus précises et comme des niveaux différents
d’énergie nerveuse.
D’autre part, on a vu
que l’action des centres se manifeste dans les plexus nerveux, de telle
sorte que l’on peut les expérimenter sans grande difficulté. Les centres ont été
observés comme collecteurs, transformateurs et distributeurs du type d’énergie définie
en général comme “énergie psychobiologique ou plus simplement comme “énergie
vitaleˮ.
En dépit de la
simplicité de toutes ces explications, celles-ci ont été efficaces pour synthétiser
dans un cadre général le travail très complexe de l’énergie chez l’être humain,
car il faut se souvenir que ce travail produit des manifestations aussi éloignées
entre elles que le sont l’acte réflexe et la sensation de compréhension intellectuelle.
Il est intéressant de
compléter le schéma en lui donnant une plus grande extension, mais pas une
plus grande précision de détails. Nous connaissons (et nous pouvons
déterminer expérimentalement) l’existence d’un champ d’énergie qui entoure
tout être vivant et qui circule autour de lui comme si le corps était le “centre
de gravité de ce champ. L’amplitude du champ est variable et on peut
détecter son action à plusieurs centimètres de distance de la peau. Le
champ possède des caractéristiques électromagnétiques faibles, mais ça ne permet
pas d’inférer que sa nature soit électromagnétique. Il ne peut pas non plus être
confondu avec les radiations infrarouges, produit du métabolisme de l’action calorifique
de l’être vivant.
Chaque cellule est
entourée de la même façon par son champ. Certains groupements de tissus
multiplient l’effet du champ comme c’est le cas des plexus nerveux autour
desquels s’organisent des vortex d’énergie. Il existe au moins deux types
de passage d’énergie dans un corps organisé : la circulation externe à ce corps,
et celle qui se déplace de vortex en vortex. Déjà, chaque plexus en particulier reproduit
le schéma pour autant que l’énergie se déplace autour de lui et parce qu’elle
se déplace aussi à l’intérieur. Et le même système apparait dans le cas de la cellule.
Les actions entre
corps et champ sont réciproques et toute modification chez l’un provoque
une altération concomitante chez l’autre. L’énergie du champ peut surcharger
ou éviter un plexus. Dans de tels cas, des dysfonctionnements corporels se
produisent.
La circulation normale
peut être rétablie par l’action sur l’un des deux termes, mais selon que l’on
choisisse l’un ou l’autre, cela donnera deux types de “médecineˮ. En tant
que digression, nous ferons le commentaire suivant : l’Acuponcture par exemple, est
un type de “médecineˮ superficiellement corporelle, mais son action s’applique sur
le champ, l’ancienne thaumaturgie fut “une médecineˮ strictement de champ.
Les cycles et les
rythmes de circulation énergétique sont propres à chaque être vivant et
dépendent de son activité particulière. Néanmoins, chaque espèce possède un
système de cycle et de rythme qui lui est caractéristique et qui est en
relation avec les cycles de la lumière et les variations du champ que
subit la terre. Autrement dit, on observe qu’indépendamment du biorythme
de chaque individu, les différentes espèces ont leur biorythme général qui
agit en fonction du jour et de la nuit, des positions de la Lune et des
irruptions solaires.
Si nous considérons le
problème du point de vue génétique, le champ, dans son organisation
externe et interne, est déjà présent dans l’ovule et dans le spermatozoïde,
de telle sorte que l’action du champ à partir de la fécondation est active
et que tous les “organes sont complétés énergétiquement, quand bien même ils
ne sont pas joints physiquement. Ce phénomène stupéfiant permet de considérer le
champ comme un principe organisateur de matière première avec laquelle il est
en relation et, même si nous remarquons que l’action de ces deux
composants est réciproque, nous découvrons que leurs fonctions ne sont pas
les mêmes.
On peut accélérer,
retarder, figer, interrompre, dévier et extérioriser l’énergie qui nous
occupe. Chacun de ces cas ont des conséquences bien différentes que nous ne
développerons pas ici sauf pour le dernier cas mentionné.
L’externalisation du
champ se produit par une surcharge particulière dans le centre que nous
connaissons comme “supérieur. Ce centre existe aussi chez les espèces inférieures
(d’un plus grand développement physiologique que chez l’homme) et agit avec
une totale absence de ce que nous pourrions appeler intelligence.
Chez l’être humain, le
centre se mobilise accidentellement et avec une plus grande facilité dans
les états crépusculaires ou de sommeil, que dans l’état de veille ordinaire.
Dans les cas exceptionnels de mobilisation en veille ordinaire, le phénomène,
de toute manière, est indépendant de la volonté du sujet. C’est la raison primordiale
qui explique l’échec de toute action parapsychologique que l’on prétend effectuer
par l’action de l’attention concentrée ou par un forcement volontaire. En définitive,
il se trouve que tout phénomène d’extériorisation est lié à des tensions pathologiques
dans le centre sexuel ou à des tensions qui mobilisent violemment les instincts
de conservation comme réponse à des situations-limite qui mettent en danger
la vie ou la stabilité de toute la structure… et il n’y a aucun autre cas, en principe.
N’importe quel
apprenti devin ayant une certaine sensibilité constate que pour opérer plus
ou moins correctement, il doit produire “un glissement de l’état de veille ordinaire
et, pour cela (même réveillé), il devra se mettre dans des attitudes corporelles
relaxées, il devra changer le rythme respiratoire, entrefermer les paupières
et se connecter à ses sensations cénesthésiques en essayant d’amortir les
mécanismes propres à la veille et les stimuli du milieu. La pratique soutenue d’une
telle attitude amène à la transe auto hypnotique propre à certains médiums qui provoquent,
effectivement, les manifestations paranormales les plus surprenantes.
Ensuite, il y a le cas
de la manifestation extraordinaire en pleine veille, mais qui surgit
subitement en totale indépendance avec la volonté du sujet. Les cas de “télépathieˮ,
de “préscienceˮ, “d’imprégnationˮ, de “télékinésieˮ etc. sont des actes particuliers
du même phénomène d’extériorisation du champ, qui dépend de la surcharge
énergétique dans le centre supérieur. Ce que l’on nomme “dédoublementˮ et “matérialisationˮ
apparaissent comme les cas maximum de la plus grande pureté d’extériorisation
du champ. Ils surviennent à proximité de mort violente ou lors d’anesthésies
profondes quand le corps est en péril, mais aussi dans des cas de médiumnité
avancée.
Les registres
subjectifs que font en général les occultistes sur leurs “projections astralesˮ,
leurs “voyagesˮ et “vol nocturnesˮ à de grandes distances, etc. appartiennent
plutôt au domaine de l’hallucination (bien qu’ils ne soient pas de mauvaise
foi), ne voulant pas requérir aux connaissances supérieures que donne la psychopathologie
pour les interpréter.
En ce qui concerne la
relation du champ avec les centres et leurs activités, nous comprenons l’importance
du travail harmonieux de toutes les fonctions de l’être humain. Le travail
d’un centre ou de plusieurs centres au détriment du travail des autres, la
contradiction entre intellect, émotivité, motricité et sexe provoque une désarticulation
dans le champ ainsi qu’un dysfonctionnement corporel. La plus grande
conséquence que l’on peut extraire de tout cela, est que les actes unitifs harmonisent
et donnent cohésion au champ opérant en un sens centripète. Les actes
contradictoires dissocient le champ, opérant comme des forces centrifuges désintégratrices
de l’ensemble.
Nous donnons une
importance prééminente dans le travail à l’unification du champ autour d’un
centre de gravité. Tout le travail tend à la formation de ce “quelque choseˮ
de nouveau, qui n’est autre que l’unification du champ. Le double (ou l’âme
pour les anciens) peut se projeter hors de la base corporelle, mais en
dépendant de celle-ci en définitive. Il n’y a aucune raison de penser qu’en se séparant
de sa base matérielle (comme dans le cas de la mort), il maintienne son unité
maximale si sa structure n’a pas de cohésion interne, si les actes accumulés sont
contradictoires et que les forces centrifuges agissent de façon
désintégratrices.
Les cas vérifiés de
survivance du double après la mort correspondent à certains endroits où le
décès s’est produit de façon subite ou violemment. Ces doubles agissent
automatiquement en répétant toujours une même opération ou en émettant des
sons de façon répétitive, avec la même idiotie qu’un robot. Au cours du temps
ou lors de la modification de l’enceinte à laquelle se réfère ce double,
celui-ci se dissipe définitivement. Mais dans de tels cas extraordinaires,
le double ne possède pas la moindre intelligence, ressemblant plus à un
enregistrement articulé par le champ.
II.- L’état de conscience de soi
Un tel état permet de
se placer dans une autre situation mentale face aux contradictions. En ce
sens, l’effort pour l'obtention et la consolidation de la conscience de
soi permet la formation des actes unitifs, centripètes dans le meilleur sens
qui soit.
L’unité que donne
progressivement la conscience de soi est celle qui se registre internement
comme la formation d’un “quelque choseˮ de nouveau en soi, d’un centre de
gravité autour duquel se déploie le travail vital. Ceci est le sens du travail.
À partir de ce point
(à partir de la conscience de soi), on peut parler de développement. Soulignons
cela d’une autre façon : Si on nous demandait d’expliquer en quelques mots
vers quoi tend le travail, nous dirions qu’il tend à éliminer la
souffrance au moyen de l’unité intérieure que donne la conscience de soi.
Il n’y a pas de
problème concernant la survie après la mort qui puisse être résolu sans
tenir compte de la formation d’un champ unifié, ou d’un “quelque choseˮ interne qui
élimine les contradictions désintégratrices. C’est à partir de la
consolidation de la conscience de soi que les extériorisations du champ
acquièrent un sens conscient.
Le centre supérieur
peut être mobilisé crépusculairement de façon accidentelle, mais ces cas
ne donnent pas d’unité intérieure ni ne permettent d’évoluer. L’activation du centre
supérieur au moyen de travaux conscients part nécessairement de la conscience
de soi. Ainsi, on travaille pour aujourd’hui et pour demain. Si seulement on
acceptait le bénéfice de l’unité interne et du progrès psychologique sans considération
des possibilités ultra-mondaines, on aurait déjà gagné du terrain, mais nous,
nous allons au-delà du simplement psychologique parce que ce qui nous intéresse
c’est de gagner l’immortalité.
Le double sans
conscience supérieure est une sorte de conglomérat énergétique qui sans
support physique se désintègre. Peut-être que, se rendant compte de ça, les anciens
considéraient l’âme comme une substance de nature différente de l’esprit, celui-ci
étant le principe organisateur de celle-là. Le double sans conscience
supérieure ne possède pas de centre de gravité. Par conséquence, le
travail consiste en l’unification et la direction du double au moyen d’une
conscience supérieure qui, peu à peu, doit se former dans l’intérieur de l’être humain.
Il existe un type d’accélération et de charge dans la circulation du champ énergétique,
c’est le cas de la force.
III.- Le travail avec la force
Cette activité ne peut
être séparée de la conscience de soi. Ce qui suit peut s’observer afin de
profiter au maximum des possibilités que donne la force. Prenons comme
base ce qui est expliqué dans le livre “Le Regard Intérieur et ajoutons ceci :
1. Il suffit de
contrôler les concomitances motrices, pour que la chute crépusculaire soit
stoppée. C’est-à-dire qu’au lieu de faire un tabou du crépusculaire (chose qui inhibe
le bon travail), il convient d’entrer dans le climat adéquat et de continuer
son développement sans peur de la “chuteˮ. Si des concomitances motrices apparaissaient,
celles-ci seraient tranquillisées par l’observation du corps et dans les cas
plus extrêmes, en se mettant debout et en recommençant plus tard, une fois que la
situation sera surmontée. En synthèse : la manifestation de la Force surgit
comme une “électrificationˮ ou une “chargeˮ corporelle très évidente mais
qui ne peut pas passer pour une légère ondulation.
2. Il ne faut pas
avoir peur non plus des concomitances émotives car elles correspondent au
passage de la Force.
3. L’accélération de
la motricité intellectuelle est parfaitement normale si nous considérons
que l’action de la Force mobilise tous les centres et, par conséquent, on assiste
dans ce travail à une succession rapide des images.
Tout le travail de la
Force est accélération et charge interne, mais une fois terminée cette opération,
on peut (en tout lieu et moment) avoir recours à la même sphère en se “situant
mentalement en son intérieur. Ceci ne doit pas prêter à confusion : une chose
est le travail avec la sphère à l’intérieur de soi-même, qui finit par se
dilater comme sensation jusqu’au dehors du corps et, une autre chose est l’image
de la sphère dans laquelle je me situe mentalement au moment qui me semble
utile.
En réalité, l’image de
la sphère qui m’entoure s’identifie approximativement avec mon propre
champ, d’où il résulte une sorte de division attentionnelle qui a pour point d’appui
non pas le poing ni la sensation viscérale du corps, mais l’image de la sphère qui
me met en relation avec la position corporelle parmi les choses qui m’entourent. En
aucun cas, je ne dois confondre la visualisation de la sphère qui m’entoure
avec la sphère que j’utilise pour atteindre le contact avec la Force (il s’agit
en réalité de la même sphère mais je m’y réfère de deux façons
différentes). La sphère qui m’entoure sert à des fins de division
attentionnelle quotidienne et à l’apport d’énergie qui a été accumulée
lors des contacts produits dans le travail de la Force. Comme idée très
générale, disons que la sphère en mon intérieur se charge ; moi, à l’intérieur
de la sphère, je me charge. Ceci se base sur un principe morphologique qui
explique “l’action de la forme sur les champs, mais on ne tiendra pas compte de cela
pour l’instant.
En synthétisant ces
quatre points, nous pouvons dire que celui qui veut travailler avec la
force doit connaitre sa mécanique, éviter tout tabou vers le crépusculaire et se
lancer dans ce travail périodique avec une tranquillité totale en évitant
seulement les concomitances motrices si celles-ci viennent à se produire
(pour cela d’autres personnes présentes peuvent aider si elles observent
que le phénomène se libère).
Finalement, il faut
considérer l’utilisation de la sphère dans la vie quotidienne comme un
appui pour la conscience de soi, ou comme un recours à la charge en tout lieu et moment.
Ceci est le sens du principe énoncé dans “Le Regard Intérieur qui dit : “Lorsque
tu rencontres une grande force, joie et bonté dans ton coeur ou quand tu te sens
libre et sans contradiction, remercie immédiatement ton Dieu intérieur comme si tu
te remerciais toi-même.
Lorsqu’il t’arrive le
contraire, demande avec foi et ce remerciement que tu auras accumulé en
ton intérieur, reviendra converti et amplifié en bénéfice. Mais tu ne peux demander
à ton Dieu si avant, tu n’as pas pris contact avec lui, en réveillant la Force et
en lui remettant joyeusement ta bonté. Plus grand sera ton remerciement, plus grand
reviendra le bénéfice lorsque ce sera nécessaire. De cette façon simple, tu parviendras
à expérimenter que ton immortalité et ton évolution dépendent de la croissance
de ton Dieu Intérieur.
Le travail mensuel
avec la Force devrait être exempt de tout appui rituel et se dérouler dans
un climat normal et aimable et, si possible, silencieux. Alors que la lecture
du « Guide du Chemin Intérieur » devrait se faire
personnellement, en silence et moyennement. La lecture à voix haute de ce
texte crée, parfois, un climat d’office religieux qui peut faire confondre
les choses.
De nombreuses
personnes arrivent à avoir un contact avec la Force dès le premier travail,
à d’autres, il arrive le contraire. Certaines personnes reçoivent des contacts de
façon très espacée et d’autres encore, le temps passant, perçoivent une diminution.
Tous ces cas correspondent à deux situations : la première est la coïncidence
ou pas du travail avec son propre cycle et la seconde dépend de la préparation
effectuée tout au long de la journée jusqu’au moment des opérations.
Mais en général, le
contact et le passage correct de la Force sont en relation avec les actes
unitifs et le développement individuel que l’on obtient dans le Travail. Une
personne qui a reçu la Force peut la passer à une autre avec facilité, il
suffit qu’il existe un accord entre eux. Dans ce cas, l’intermédiaire
prend avec douceur les mains de la personne intéressée et laisse la Force
passer à travers lui jusqu’à ce que le récepteur registre les premières
commotions.
Il reste clair que le
passage de la Force ne dépend pas de qualités spéciales de l’intermédiaire.
Ce point doit être bien compris afin de ne pas tomber dans des erreurs d’interprétation
qui amène toujours à “l’originalitéˮ ou à “l’expérimentationˮ, premier
échelon (en la matière) de l’improvisation et de la déviation.
Il n’est pas difficile
de comprendre l’attraction pour les pratiques erronées qu’expérimentent
certaines personnes de tendance crépusculaire si amies du phénoménique. Le
passage de la force a le simple caractère d’intermédiation et agit en
donnant participation et confiance à d’autres dans le maniement du phénomène.
Les bénéfices de la Force
peuvent être étendus à d’autres personnes qui ne participent pas
directement au travail. Il suffit d’une demande d’aide sincère pour que n’importe
quel intermédiaire puisse, grâce au contact personnel, passer la charge reçue
à celui qui en a besoin ; ce type de passage n’a pas besoin de jour ni d’heure précise
bien qu’il exige de l’opérateur d’avoir obtenu un contact au moment du passage.
Selon le système connu d’opération, n’importe quelle personne peut être revitalisée,
chargée et harmonisée dans son champ grâce à un intermédiaire de la force,
généreux et conscient.
L’action du champ à
distance (sans contact personnel) est déjà un phénomène plus rare qui
dépend de l’extériorisation du double. Une telle chose n’est pas étrangère à tout
ce qui a été expliqué antérieurement quant au schéma énergétique et à la conscience
de soi. Les champs individuels agissent en plus grande concomitance selon
le niveau de développement. L’accès à un plan de concomitance entre les champs
dépend du développement individuel. Étant donné cet accès, il n’y a pas de raison
d’écarter l’action possible d’esprits évolués dans le processus humain en général.
À propos de l’origine
et de la nature de l’énergie vitale, nous ne pouvons pas ajouter grand-chose.
Dans tous les cas, nous renvoyons ce problème à la théorie morphologique
générale de laquelle dérive l’étude des formes et leur action sur l’énergie
et la matière. C’est l’action de forme en définitive, qui explique la création
et le processus des diverses entités.
Les travaux d’autoconnaissance, de dépassement et d’amplification de
la conscience ont leur raison d’être, non pour le simple fait d’atteindre
un plus grand degré de conscience chez le sujet, mais dans la différence
radicale de structurer un “quelque chose unitifˮ susceptible de
développement. Tout le travail connu tend à la formation de cette unité,
alors que ce qu’on appelle “disciplineˮ donne au développement de cette
unité une qualité différente.
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