2018/03/03

Sur la foi et le registre de la Force

L'importance réelle de détruire les contradictions internes me convainquit.
L'importance réelle de (manier la Force pour) atteindre unité et continuité m'emplit d'un sens joyeux.
(Le Message de Silo, Chapitre X, Évidence du Sens)

Demande avec force pour t’éloigner de ce qui t’apporte contradiction, demande que ta vie soit unitive.
[…] Alors, à mesure que le temps passe, tu comprendras que le plus important est d'atteindre une vie d'unité intérieure qui fructifiera quand ce que tu penses, ce que tu sens et ce que tu fais, ira dans la même direction. La vie croît par son unité intérieure et se désintègre par la contradiction.
(La Demande, Inauguration de la Salle du Parc La Reja, 7 mai 2005)

Mais comment garder la permanence dans la répétition inlassable de cette Demande lorsqu’on ressent tant d’urgence ? Nous pouvons parler de la Force comme une expérience que l’on fait, comme résultat d’une technique, comme résultant de conditions spéciales et ce serait une façon de la voir. Mais ce peut être aussi un registre, qui commence à apparaître avec une certaine fréquence jusqu’à devenir plus constant et croissant.
Ceci dépend de la Foi. Et la Foi dépend de maintenir ta ligne d’action dans une direction, même si tu déprimes, si tu te sens faible, ou si tu te sens sans énergie, tu y vas à fond dans cette direction. Alors, surgit un phénomène que l’on connait comme la foi intérieure, et ce phénomène se manifeste avec Force. Mais fondamentalement, tout dépend du fait que tu choisisses une direction et que tu la maintiennes, quoi qu’il arrive.
Et ne dis pas, la condition pour que je puisse maintenir cette direction est qu’apparaisse la force. Non, c’est totalement le contraire : la condition pour qu’apparaisse la force est que tu maintiennes la direction.
La direction est quelque chose qui doit être positif pour toi et pour les autres. » […] 
« C’est comme pour l’alcoolique : S’il maintient la direction, les premiers jours, c’est sûr, il déprime et la force ne vient pas. Il va même se sentir seul et abandonné par ses amis, ses ennemis, par dieu et par tout le monde. Mais il maintient quand même la direction.
Ceci est la partie que tu dois faire : un effort, une barrière à briser, un seuil à franchir.
C’est un effort volitif du cortex cérébral. Et c’est INCONTOURNABLE.
(Silo, Méditation transcendantale, Buenos Aires, août 1972)

2018/02/25

Sur la transcendance dans la vie


Extraits d'une conversation avec Eduardo Gozalo. octobre de 2017



Imaginez que vous puissiez vivre pendant 1000 ans vos changements d'horizon Vous devez vous demander ce que vous aimeriez faire dans ces années, quel plan je vais faire si je veux passer au format spirituel.

Si vous avez prouvé que votre esprit est déjà configuré, le thème du temps n'a plus de sens: quel que soit le temps que je vivrai, la question est : comment vais-je développer l’Esprit. Et la question est de savoir comment je suis en contact avec ce « autre » dans la vie. Celui qui meurt avant de mourir ne mourra jamais. Le deuxième quaterne produit un « vide » qui est une façon de « mourir ». C'est une vidange. Cela provoque une dévitalisation, mais au cours de la neuvième étape, la réanimation a lieu. Vous entrez dans un autre monde d'inspiration, de ravissement, vous voyez des choses que vous n'avez pas vues.

Si vous allez dans les zones profondes, vous trouverez ces dieux profonds. La valeur principale est la recherche de cette profondeur. Et pour cela nous devons supprimer les limitations, les contradictions, le mauvais souvenir. Dans ces zones profondes, vous ne parlez plus de 4000 ans, mais c'est un autre niveau.
Cycle individuel:

l'esprit que nous avons, il n’est pas toujours au même niveau d'évolution. Alors, il faut du temps. Je l'ai associé au purgatoire, où les esprits sont dans la purge, dans le perfectionnement. C'est comme si on était une fusée, et qu'on libère des pièces, on libère des boîtes lourdes pour accomplir notre but. Nous venons déjà avec un but, mais vous devez le reconnaître. Dans la mesure où vous le reconnaissez, votre vie a un sens. Reconnaître que vous avez un but pour lequel vous avez été jeté. Notre vie est un continuum de quelque chose qui vient de l'arrière.

J'ai fait un rêve où j'étais sur une île et j'ai vu la mer, et le monde était dans les profondeurs, j'ai vu des gens, j'ai réalisé mes erreurs, je devais y retourner et faire ce que je n'ai pas fait. Mais quand j'ai sauté dans l'eau, j'ai oublié d'où ça venait et je me suis perdu. Puis j'avais oublié d’où est-ce que je venais. Salvatore m'a dit que c'était l'histoire de la perle, une histoire perse. Ce qui est également expliqué dans les idées de Platón.

Les traces:

Comment le mortel peut-il dériver dans l'immortel? La chose est comment l'immortel devient dans l'illusion d'une chose mortelle.

La planification dans ce contexte est plus intemporelle. Le temps que tu es ici, il faut y profiter pour faire quelque chose d’intéressant.

La reconnaissance est un état de conscience supérieur. Vous pouvez reconnaître parce que vous le connaissiez déjà, il vient dans « notre équipement humain»

L'esprit se nourrit d'actions valables et pour cela nous devons être capables de nous rendre compte. C’est à partir du niveau de conscience de soi qu’on peut y arriver. Cas contraire, ceux ne seront que des accidents.

C’est à partir de la conscience de soi que l'inspiration apparaît d’une manière dirigée. Vous voulez diriger cela, vous ne voulez pas que ce soit accidentel.

La conscience de soi, plus des actions valables, plus de travail avec l'énergie pour la diriger vers les zones où la conscience de soi peut être activée. Il existe un enregistrement kinesthésique du point de conscience de soi. C'est comme observer un observateur. L'énergie doit être mise à ce point. Et il y a des choses inspirées et des réponses qui viennent. Le silence est aussi ce point. Il permet à l'univers de pénétrer. En générant le vide, nous devons être disposés à recevoir le dieu. C'est une façon de faire taire le soi, ce qui arrive aussi lors des échecs.

La vacuité est la porte d'entrée vers les profondeurs. Soyez prudent avec « qui vous-êtes » et « où vous- allez ». Si je sais où je vais, c'est parce que j'ai déjà pris contact avec « ça », ce qui se passe aussi quand on meurt.

Les signaux profonds, voici un plan, on ne sait pas ce que c'est, mais il y a une direction. Il y a une tendance au développement et à la complexité. Le livre égyptien des morts s'appelle vraiment le livre de la sortie de la lumière du jour. C'est un « guide duchemin intérieur »

Occurrences significatives:

J'appelle des occurrences significatives à ceux qui sont liés à la profondeur. Ceux qui révèlent qui je suis et d'où je viens. Ces expériences montrent un but (la direction mentale que je vois). Quelque chose qui attire votre attention a à voir avec votre regard, avec votre intention; le moyen de structurer et ce que vous définissez. Vous commencez à observer les choses différemment parce que votre intérêt a changé. 

Vous apprenez parce que vous cherchez une solution aux choses que vous envisagez. Ils font pression sur certaines recherches que la personne fait. Cela n'arrive pas par hasard, il y avait quelque chose avant qu'il ne soit préparé. À certains moments, il y a plus d'intensité dans la recherche. Je peux faire une demande et aller me coucher. Je peux demander de ne pas m'oublier. Ce n'est pas linéaire, cela a à voir avec l'accumulation et la distension. L'augmentation de la nécessité de la recherche le fait apparaître. C'est comme si c'était un appel, un ordre. 

D’habitude on sépare la transcendance de la vie présente comme si elles étaient distinctes, comme linéaire. Nous sommes dans la transcendance, in ne rest que se rendre compte. Les actions valables correspondent à la transcendance. Vous pouvez vivre dans la grâce de Dieu, vous vivez dans la transcendance. Vous n'êtes pas obligé de mourir pour passer à la transcendance. Le secret de la vie est de saisir la transcendance dans la vie; pourquoi attendre à le saisir après la mort? c'est ça que font même les ânes quand ils meurent. L'important est de capturer l'immortalité dans la vie. Vous n'êtes pas obligé de mourir pour être immortel. Vous pouvez être immortel déjà. Les actes unitifs correspondent à un autre plan, qui agit déjà. Quand le corps est désarmé, je ( ) ne peux plus progresser. Quand on expérimente la Force ou quand on est en action unitive, on n'a pas peur de la mort. Mais ce n'est pas encore notre temps, on touche d'autres plans dans la vie. On vit déjà, dans ce qui va se passer ensuite. Simultanéité! c'est une structure! On croit encore que les choses sont linéaires!

2018/02/10

Sur la Conscience Inspirée


Extraits de: Andres Korizma:
parc d'étude et réfléxion Punta de Vacas. 14 julio 2017
andreskoryzma@gmail.com

Le spirituel, un jour nous le découvrirons, c'est une certaine substance, psychique, mentale, qui travaille aussi dans un certain espace, pas dans l'espace quotidien où nous bougeons. Quand nous parlons de cette chose spirituelle, nous faisons allusion à un autre espace, un espace interne qui ne fonctionne pas avec ces catégories.

La conscience est inspirée par beaucoup de choses, elle est inspirée par l'amour, elle est parfois inspirée par certaines tragédies, des choses très sérieuses qui arrivent et qui amènent les gens à réfléchir profondément, à sortir du quotidien et à commencer à penser au sens que votre vie a, la direction que votre vie mène, d'où vient votre vie, où va votre vie, quelle tragédie cette personne a soufferte.

Ce sont des espaces différents. Ils sont les espaces de religiosité. La religiosité est si mal vue ces derniers temps, plutôt qu'elle a été si mal vue, parce que les choses sont en train de changer beaucoup, beaucoup.

Dans le mysticisme, nous trouvons de vastes champs d'inspiration. Nous devons souligner que lorsque nous parlons de «mysticisme» en général, nous considérons les phénomènes psychiques de «l'expérience du sacré» dans ses différentes profondeurs et expressions. Il y a une abondante littérature qui rend compte des rêves, des «visions» du demi-sommeil et des intuitions vigilantes des personnages référentiels des religions, des sectes et des groupes mystiques. Abondant, en outre, les états anormaux et les cas extraordinaires d'expériences du sacré que nous pouvons caractériser comme Extase, c'est-à-dire des situations mentales dans lesquelles le sujet est absorbé, ébloui et suspendu; comme Ravissement, l'agitation émotionnelle et motrice incontrôlable, dans laquelle le sujet se sent transporté, emporté hors de lui-même vers d'autres paysages mentaux, vers d'autres temps et espaces; enfin, comme "Reconnaissance" dans laquelle le sujet pense comprendre tout en un instant.

À ce stade, nous considérons la conscience inspirée par son expérience du sacré qui varie dans leur façon d'être face au phénomène extraordinaire, bien que par extension ces opérations mentales aient aussi été attribuées aux enlèvements du poète ou du musicien, cas dans lesquels " le sacré " peut ne pas être présent.
...

Nous avons l'intention d'avoir un point de vue interne avec soi-même comme Centre de Gravité de nos activités, différent de l'habituel, celui qui dans d'autres temps a été considéré comme un niveau de conscience différent. le mot, cela crée des problèmes, un état de conscience différent qui n'est pas produit par le fait que nous sommes différents. Au contraire, cela donne l'impression que l'équipement disponible pour l'être humain est le même. Le problème est que parfois se connecte ou ne se connecte pas. C'est en accord avec la situation que l'on est en train de passer, historique, biographique, à des groupes, selon l'idéologie que les gens ont, en réalité c'est comme ça que l'on se comporte envers le monde. Donc, tout cela fait partie de notre truc, mais parfois nous voyons que nous nous connectons d'une manière inhabituelle. Nous pouvons avoir par référence une écriture: Psychologie IV, les derniers chapitres, Conscience inspirée. Ce sont des états fréquents, ils sont dans l'équipement humain, mais certains ont une plus grande permanence ou une plus grande profondeur et d'autres prétendent avoir la gestion de ces inspirations.

Différents musiciens ou poètes qui cherchent certaines inspirations, arrivent parfois, parfois n'arrivent pas, mais cherchent cela. Chez les artistes nous le voyons, chez les scientifiques, la science, l'art, la connexion à une manière de voir les choses qui n'est pas habituelle. Si vous ne recherchiez pas des angles différents, beaucoup de choses ne sortiraient pas. Quand le phénomène d'inspiration se produit, ils viennent formuler des lois ou des interprétations.

Nous parlons de ce sujet que nous avons mentionné à propos de la conscience inspirée, dans les religions nous trouvons aussi cela, ils traitent avec ses procédures, comme les artistes, avec l'alcool et la drogue, de se mettre dans une situation vitale rare, les religions cherchent à se connecter, Les traductions pour se connecter avec ce monde passent par Dieu, y compris Dieu et l'univers. En eux est le thème de la connexion, des procédures extraordinaires. Les rituels servent à se connecter. Les prières servent à aller dans ce niveau. Les plus exagérés ont une idée plus approximative. Les mystiques, ils échappent à la chose officielle, ils sont inscrits dans une religion, mais sa forme de connexion avec Dieu est généralement très différente des religions.

Le mysticisme échappe aux religions. Celui qui s’occupe de ce sujet devrait enquêter encore plus sur des états d'inspiration, ces ravissements nous conduisent à des interprétations qui peuvent être très loin de la réalité. Dans les mystiques des religions, on se connecte à ce niveau mais les interprétations sont très lointaines, ce sont des traductions. Des personnes très inspirées qui disent des choses très inspirées. Les contributions des mystiques sont très importantes, avec beaucoup d'interprétation et de déformation, avec des traductions. Bref, on est toujours loin du phénomène, ce qui finit par aggraver cette situation, c'est que lorsqu'on se connecte ce qui se passe, c'est qu'il y a une annulation des activités quotidiennes de la conscience. Celui qui a été là n'a aucun moyen d'expliquer. C’est le paradoxe de ces États que lorsque nous avons bloqué les mécanismes habituels, si on ne saisit pas que les dents ne sont pas des lèvres de perles et de rubis, pour en expliquer, nous devons bloquer la vision normale. Si vous ne pouvez pas bloquer cela, vous ne pouvez pas entrer dans la situation poétique et si vous entrez cela, vous ne pouvez pas expliquer de la manière habituelle. C'est le premier problème.

Le deuxième problème est que vous ne pouvez pas vous connecter correctement car cela reste dans une mémoire très diffuse, et cela est, généralement, rempli de souvenirs et d'images, donc on obtient toujours une bonne distance. Mais pour tout le monde c'est possible, en effet, cela arrive à tout le monde. Pour nous, c'est celui le sujet d'intérêt, les états de conscience altérés. Autant que possible, avoir ce type de conscience comme centre de gravité. Cela conduit à de nombreux problèmes. Nous visons cela. Nous nous sommes toujours inquiétés de la façon d'entrer. Nous devons comprendre les procédures pour entrer. Retrouvez dans nos études des religions, des états modifiés de conscience, les gens de différentes latitudes, des témoignages, nous recherchons des choses qui nous racontent des façons dont les gens entrent dans ces oeuvres. Nous nous intéressons donc non seulement à la compréhension de ces états, mais aussi à la manière d’y entrer et de les rendre disponibles, et non qu'ils se produisent comme une pierre qui tombe sur notre tête. Ce n'est pas génétique, ils sont inspirés et c'est tout. Pour une raison quelconque, ils ont pu entrer plus facilement. En approfondissant cette étude, nous voyons la même mécanique chez tout le monde.

Le monde n'est pas un monde inspiré, c'est un monde quotidien. Donc vous ne voyez pas quel avantage il peut y avoir dans l'immédiat, ce n'est pas intéressant de donner des réponses, mais c'est intéressant sur ce qui peut arriver aux groupes humains, mais dans la vie de tous les jours ce n'est pas très intéressant. Cela ne fonctionne pas pour payer la boulangerie. Dans le quotidien on ne répond pas avec le travail de la conscience inspirée. Vous pouvez dire que cela pourrait éveiller certaines idées, mais celui-ci serait un très long tour. Ainsi, la compréhension et l'approche du phénomène de cet état de conscience, la compréhension de ces mécanismes qui se connectent à cet état est pour nous une priorité, comprendre comment ils existent, ces phénomènes, comme cela se fait pour les atteindre, et ce n’est pas parce que nous pouvons les faire sortir de la tête, mais parce qu'il y a des éléments qui nous permettent de comprendre comment cela se passe. Nous nous soucions de l'information, car les interprétations sont très variées et absurdes.
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C'est à partir de l'émergence de cette conscience inspirée que de nouvelles possibilités évolutives pour les êtres humains peuvent apparaître.
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La traduction des signaux profonds arrive par la voie de la conscience inspirée, une structure de conscience dont la fonction est de relier les deux mondes et de traduire les signaux de l'espace profond en les enrobant d’un habit poétique.
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La conscience inspirée est une structure globale, capable de réaliser des intuitions immédiates de la réalité. D’une autre part, elle est apte à organiser des séries d'expériences et à prioriser les expressions qui sont habituellement transmises par la philosophie, la science, l'art et le mysticisme.
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Bouddha a dit que «les dieux sont si loin des hommes qu'il n'a aucun sens de parler des dieux»; mais encore Bouddha a parlé d'un message de la profondeur qui lui disait comment enseigner aux hommes à faire tomber les croyances et le conditionnement mental qu'ils avaient et leur faisait croire aux illusions qui les ont engendrés la souffrance et les ont empêchés d'atteindre le nirvana. Le Bouddha ne nie pas Dieu. Bouddha est préoccupé par la profondeur et, avec Dieu ou sans Dieu, il essaie d'atteindre l'homme, de lui apprendre à surmonter la souffrance et à atteindre le nirvana. Ainsi nous voyons que le message du Bouddha ne s’est pas gardé dans l'histoire comme le message d'un dieu, mais comme le message du Bouddha. En fait, le message est l'interprétation du traducteur, le message est du traducteur.
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Traduction des signaux de la profondeur 

Il y a des moments où l'on se connecte à certains états qu'on ne connaissait pas qu’ils étaient dans nous, ce sont des états qui vous émeuvent, beaucoup de choses vous émeuvent. Il est important de prendre soin des signes du profond en nous, de la façon dont ils s'expriment et traduisent ces signaux dans le monde. Comment sont traduits ces signaux que la conscience nous fournisse. Ils peuvent être traduits avec gentillesse mais ils peuvent aussi être traduits négativement. Espérons que la traduction s'ouvrira vers le positif.

Quoi qu'il en soit, même s’ils finissent par s’exprimer négativement sur le monde, la vie continuera à faire son chemin comme elle l'a toujours fait tout au long de l'histoire. La vie s'exprime et trouve son chemin, et la conscience avance, la vie grandit. Nous pouvons voir le positif et aussi le négatif.

C’est quoi notre thème ...

Dans les religions, le traditionnel ne va pas vers le profond, c'est un "comme si". La nôtre s'ouvre comme une manière d'être dans le monde, c'est comme une structure mentale. Il n'y a plus la structure de la conscience malheureuse, c’est la structure de la conscience inspirée qui cherche à percer dans le monde de l’éculé, du gris, de la perte du sens où les gens se laissent aller derrière les feux de circulation qui changent du rouge au vert et du vert au rouge tous les jours. La conscience inspirée est très liée au sens. Cette conscience dans que nous vivons dans ce moment, cette conscience ne nous emmène pas vers d'autres mondes. Du «j'ai les pieds sur terre», il n'est pas possible d'avoir une conscience inspirée, il n'y a pas d'émotion! Quand on est dans un état de conscience inspirée, on est ému.

Aujourd'hui, on veut échapper à l'absurdité, du rien. Nous sommes dans un autre instance historique et psychologique. Nous n'allons pas agir de manière explicative. Cela ne va pas par voie explicative. Non pas parce que la réflexion explicative n'est pas importante, mais parce que dans ce domaine ce n'est pas nécessaire. En fait, il y a des zones où la réflexion explicative est importante, mais dans le domaine dans lequel on enregistre un non-sens et on veut aller vers le sens, ce n'est pas le chemin. Notre etreprise ne va pas par la voie explicative, ne le faites pas comme ça, ça ne marchera pas.

Actuellement, il n'y a pas de méthode. Ce n'est pas comme dans d'autres moments où une méthode, que vous soyez d'accord ou non avec cette vision, ait donné une direction à ceux qui y croyaient. Le matérialisme dialectique, avec sa thèse, son antithèse et sa synthèse, marquait au moins une direction chez ceux qui y croyaient. Et qu'est-ce qu'une méthode a à voir avec une révolution? ...Cela vous donne une direction.

D'autre part, la logique d'aujourd'hui est la logique de la déstructuration, de l'incohérence. Les gens expérimentent et enregistrent cette désintégration progressive. C'est pourquoi nous comprenons leurs rêveries et leurs aspirations, comme celle de l'unité. La recherche d'intégration des peuples vient de là, Elle est une traduction de la nécessité d'une intégration interne, de sentir la cohésion interne, l'unité interne, face à la sensation croissante de désintégration psychologique.

Les gens ne comprennent pas ce qui leur arrive, ils ont un mélange dans sa tête. La logique actuelle est celle des slogans. Tout se résume à des slogans qui sont répétés dans les livres, à la télévision, etc., mais vous ne pouvez pas tout gérer avec des slogans. Le climat social est plein de slogans. Les idéologies étaient pleines de slogans, mais aujourd'hui on ne dit plus ces choses; ils ne le disent plus pour des raisons de commodité et de coexistence sociale.

La nôtre est une autre logique, c’est une logique qui tient compte non seulement ce qu’on voit, mais aussi ce que l'on ne voit pas, les coprésences. C'est une façon de faire qui va influencer la direction de ce qui va arriver. La manière de comprendre le monde détermine la manière d'être dans le monde.

La religion intérieure n'a pas besoin de ces choses, un grand écart est généré comme Hegel a dit: « Dieu est exprimée sous la forme de vide ». Il est presque comme il est posé dans le bouddhisme, bien qu'il soit apparu comme une proposition intéressante et que tout se soit terminé dans la religion.

Les religions se sont vanté d’atteindre l'intérieur de l'être humain, mais elles ne l'ont pas atteint. Les dieux sont loin, ça ne va pas par le biais des dieux, il est très difficile de les atteindre. Les dieux ne nous écoutent pas. L'être humain a eu des moments où il a pu trouver ses propres réponses et ses propres sorties.


Le drame est atteint par la souffrance que l'oppression produite. Pour la douleur causée par les conditions de vie. Pour l'injustice, pour ce qu'ils se font l'un à l'autre, tout ce que font ceux qui provoquent la souffrance. Ceux qui font des choses pour surmonter les conditions de souffrance des êtres humains font leur part, créent des conditions. Ils ne vont pas résoudre les choses aux gens, mais ils créent des conditions. Bon pour ceux qui travaillent pour cela.

2017/12/03

L'arbre des états intérieurs


Pris du chapitre 19 (les états internes) du livre "Humaniser la tierre", de Silo.
Tu dois acquérir à présent une perception suffisante des états intérieurs dans lesquels tu peux te trouver au cours de ta vie et, en particulier, au cours de ton travail évolutif. Je ne peux les décrire autrement qu'avec des images (dans ce cas, des allégories). Celles‑ci, me semble‑t‑il, ont pour vertu de concentrer “visuellement” des états d'âme complexes. D'autre part, la particularité d'enchaîner de tels états comme s'ils faisaient partie de différents moments d'un même processus introduit une variante dans les descriptions toujours fragmentées auxquelles nous ont habitués ceux qui s'occupent de ces choses.

1.   Le premier état, où le non‑sens prévaut (celui que nous avons mentionné au début), sera appelé état de “vitalité diffuse”. Tout est orienté en fonction des besoins physiques, mais ceux‑ci sont souvent confondus avec les désirs et les images contradictoires. Là, il y a de l'obscurité dans les intentions et les activités. On demeure dans cet état en végétant, perdu parmi des formes variables. A partir de ce point, on ne peut évoluer que par deux voies : celle de la mort ou celle de la mutation.
2.   La voie de la mort te met en présence d'un paysage chaotique et obscur. Les anciens connaissaient ce passage et le situaient presque toujours “sous terre”, ou dans les profondeurs abyssales. Certains visitèrent aussi ce royaume, pour “ressusciter” ensuite en des niveaux lumineux. Comprends bien qu'“en dessous” de la mort existe la vitalité diffuse. Le mental humain met peut‑être en relation la désintégration mortelle avec des phénomènes postérieurs de transformation, et il associe peut‑être aussi le mouvement diffus avec celui qui précède la naissance. Si ta direction est dans le sens ascendant, la “mort” correspond à une rupture avec ton étape antérieure. Par la voie de la mort, on accède à un autre état.
3.   En y arrivant, on trouve le refuge de la régression. De là partent deux chemins : celui du repentir et celui‑là même qui fut emprunté pour la montée, c'est‑à‑dire le chemin de la mort. Si tu prends le premier, c'est parce que ta décision tend à rompre avec ta vie passée. Si tu retournes par le chemin de la mort, tu retombes dans les abîmes avec la sensation de tourner en rond.
4.   Ceci dit, je t'ai parlé d'un autre sentier, qui permet d'échapper à la vitalité abyssale, celui de la mutation. Si tu choisis cette voie, c'est parce que tu veux émerger de ton pénible état, sans toutefois être disposé à abandonner certains de ses bénéfices apparents. Il s'agit donc là d'un faux chemin, connu sous le nom de “chemin de la main gauche”. De nombreux monstres sont sortis des profondeurs de ce tortueux passage. Ils ont voulu prendre le ciel d'assaut sans abandonner les enfers et, ce faisant, ils ont projeté sur le monde médian une contradiction infinie.
5.   Je suppose que, t'élevant depuis le royaume de la mort et par ton repentir conscient, tu es déjà parvenu à la demeure de la tendance. Tu ne peux pratiquement pas t'y arrêter. Deux minces corniches soutiennent ta demeure : la conservation et la frustration. La conservation est fausse et instable. En la parcourant, tu t'illusionnes avec l'idée de permanence, mais en réalité tu descends à grande vitesse. Si tu prends le chemin de la frustration, ta montée est pénible, quoiqu'elle soit l'unique‑non‑fausse.
6.   D'échec en échec, tu peux arriver au prochain palier, appelé “demeure de la déviation”. Attention aux deux voies que tu as maintenant devant toi : tu peux prendre soit le chemin de la résolution, qui te mène à la génération, soit celui du ressentiment, qui te fait redescendre vers la régression. Tu es là, placé face au dilemme : ou bien tu te décides en faveur du labyrinthe de la vie consciente (et tu le fais avec résolution), ou bien tu retournes plein de ressentiment à ta vie précédente. Nombreux sont ceux qui, n'étant pas parvenus à se dépasser, se privent là de toutes leurs possibilités.
7.   Mais toi, qui t'es élevé avec résolution, tu te trouves à présent dans la demeure connue sous le nom de “génération”. Tu as là trois portes : l'une s'appelle “Chute”, l'autre “Tentative”, et la troisième “Dégradation”. La Chute te mène directement aux profondeurs et seul un accident extérieur pourrait te pousser vers elle. Il t'est difficile de choisir cette porte. Alors que celle de la Dégradation te mène indirectement aux abîmes, en te faisant rebrousser chemin dans une sorte de spirale pleine de turbulences où tu ne cesses de reconsidérer tout ce qui a été perdu et sacrifié sur l'autel d'un dieu inconnu. Cet examen de conscience qui mène à la Dégradation est, bien sûr, un faux examen, dans lequel tu sous‑estimes et disproportionnes certaines choses que tu compares. Tu confrontes l'effort de la montée avec tous les “bénéfices” que tu as abandonnés. Mais si tu regardes les choses de plus près, tu t'apercevras que tu n'as rien abandonné pour cette raison, mais pour d'autres. La Dégradation commence donc par falsifier les raisons qui, en apparence, ont toujours été étrangères à la montée. Je demande maintenant : Qu'est‑ce qui trahit le mental ? Peut‑être les fausses raisons de l'enthousiasme initial ? Peut‑être la difficulté de l'entreprise ? Peut‑être le faux souvenir de sacrifices qui n'ont pas existé ou qui ont eu d'autres motifs ? Je te dis et je te demande maintenant : Ta maison a brûlé il y a longtemps. Est‑ce pour cela que tu as décidé de monter, ou penses‑tu maintenant que c'est parce que tu es monté qu'elle a brûlé ? As‑tu par hasard regardé un peu ce qui était arrivé à d'autres maisons des alentours ?… Il ne fait pas de doute que tu doives choisir la porte du milieu.
8.   Gravis le perron de la Tentative et tu parviendras à une coupole instable. Arrivé là, déplace‑toi le long d'un couloir étroit et sinueux que tu connaîtras comme étant celui de la “versatilité”, jusqu'à atteindre un espace vaste et vide (comme une plate‑forme), qui se nomme : “espace‑ouvert‑de‑l'énergie”.
9.   Dans cet espace, tu peux être épouvanté par le paysage désertique et immense ainsi que par le silence effrayant de la nuit transfigurée par d'énormes étoiles immobiles. Là, exactement au‑dessus de ta tête, tu verras, clouée dans le firmament, la forme insinuante de la Lune Noire. Là, tu dois attendre l'aube avec patience et foi, car rien de mal ne peut t'arriver si tu restes calme.
10.    Il pourrait arriver que, dans une telle situation, tu veuilles tenter une sortie immédiate. Si cela se produit, tu risquerais de te diriger à tâtons vers n'importe quel endroit, au lieu d'attendre le jour avec prudence. Tu dois alors te rappeler que là (dans l'obscurité), tout mouvement est faux et reçoit généralement le nom “d'improvisation”. Si, oubliant ce que je dis maintenant, tu commençais à improviser des mouvements, sois sûr que tu serais alors entraîné par un tourbillon, parmi les sentiers et les demeures, jusqu'aux plus sombres fonds de la dissolution.
11.    Qu'il est difficile de comprendre comment les états intérieurs sont enchaînés les uns aux autres ! Si tu savais quelle est la logique inflexible de la conscience, tu constaterais que dans la situation décrite, celui qui improvise aveuglément commence fatalement à dégrader et à se dégrader ; surgissent ensuite en lui les sentiments de frustration ; et il tombe dans le ressentiment et dans la mort ; survient alors l'oubli de tout ce qu'un jour il avait pu percevoir.
12.    Si, sur l'esplanade, tu arrives à atteindre le jour, surgira devant tes yeux le soleil radieux qui t'éclairera pour la première fois la réalité. Alors tu verras que dans tout ce qui existe vit un Plan.
13.    Il te sera difficile de tomber de là, à moins que tu ne veuilles volontairement descendre vers des régions plus obscures pour porter la lumière aux ténèbres.
Mieux vaut ne pas développer davantage ces thèmes car, sans expérience, ils trompent en transposant dans le domaine de l'imaginaire ce qui est réalisable.
Que ce qui a été dit jusqu'ici te serve. Si ce qui a été expliqué ne t'était pas utile, que pourrais‑tu objecter puisque rien n'a de fondement ni de raison pour le scepticisme, qui est comme l'image d'un miroir, le son d'un écho, l'ombre d'une ombre.


2017/11/02

À mon frère du futur. Alain Ducq

Mon frère
Probablement ma vision des choses te semble étrange.
Toi qui peuple les galaxies lointaines
Toi qui a vaincu la douleur et la souffrance
Toi qui sais dès ta naissance que tu es immortel
Toi qui sais que l’autre est divin.
Mais je suis certain que tu me regardes avec une grande compassion, car j’ai déjà
cru sentir la douce chaleur de ton regard plein de compassion envers moi et je me
suis senti aimé. Certainement dans le Profond nous nous sommes déjà rencontrés.
                                                                                       Alain Ducq

2017/08/29

La formation de l'esprit. Silo.

L’homme n'a pas complété son évolution. Par conséquent: il est en votre main de continuer le développement. Tout est dépendant de son type et des actes conscients.
Le double est né avec l'organe physique, mais l'esprit immortel est né avec les actes de l'unité interne, ce qui forme dans l'être humain un centre de gravité permanente.
Notre message enseigne à survenir des contradictions et de la douleur, de former l'esprit et de transcender vers des plans immortels.
Et maintenant, nous disons que l'énergie qui circule à l'intérieur des nous, peut devenir plus dense, et c'est ce que nous appelons l'esprit.
LA FORMATION DE L'ESPRIT. SILO 1974

Nous disons que sans centre de gravité rien ne peut être permanent.
Supposons que je puisse faire disparaître mon corps en laissant un seul conglomérat d'énergie. Ensuite, une partie de l'énergie ira dans la rue et l'autre partie ira dans une autre direction. Supposons que nous appelons l'âme à cette énergie, et que cette âme mienne soit pleine de trains dans des directions opposées. Donc, si je le veux, cette énergie est déclenchée dans des directions différentes, de sorte que nous ne pouvons pas parler d'immortalité ou d'autres choses semblables.

La dissolution du corps correspondait à la dissolution de l'énergie. Alors que mon corps sert de centre de gravité à cette énergie, cette énergie reste unie. Mais si je retire le corps, cette énergie se dissipera. Lorsque nous parlons du centre de gravité, nous parlons d'une certaine façon d’agir qui nous permet d'harmoniser cette énergie et de la faire circuler dans une direction centrale et non vers l'extérieur. Si j'étais un homme pratiquant une religion extérieure, toutes mes tendances seraient dirigées vers Dieu, le ciel et les choses extérieures. Si je retire mon corps, l'énergie ira dans ces directions; Nous n'avons pas d'unité interne, nous n'avons pas de centre de gravité.

Nous sommes préoccupés par la création de ce centre de gravité. Nous avons dit avant que l'énergie puisse devenir plus dense pour former des corps solides. Et maintenant, nous disons que l'énergie qui circule autour de nous peut atteindre une plus grande densité grâce au travail interne. Cette énergie peut s’attribuer son propre centre, et c'est ce que nous appelons l'esprit. Tous les êtres vivants, même les minéraux ont cette énergie. L'énergie en mouvement ou ce que les gens d'autrefois appelaient l'âme, on pourrait l'appeler le champ d'énergie. Il semble que, dans l'être humain, il existe une possibilité de penser et de se sentir à soi-même, différent du cas de la plante et du minéral, qui dépendent des choses extérieures. Il semble que dans l'être humain, quelque chose puisse se révéler. Et c'est donc dans l'être humain où cette énergie peut générer un centre créatif.
L'être humain peut fonctionner comme une espèce animale. Il peut vivre toute sa vie en se préoccupant par les choses extérieures. Il peut certainement mourir, dirigé uniquement sur les choses qu'il peut percevoir par ses sens. De cette façon, vous pouvez passer toute votre vie sans créer un centre de gravité. Nous disons que l'homme est né sans centre de gravité, que son centre de gravité est provisoire, ce centre de gravité est son corps.

Nous disons que sans centre de gravité rien ne peut être permanent. Ce n'est que l'homme qui peut atteindre sa permanence. Et cela ne peut être acquis que par les cas d'une œuvre intérieure ou par des exemples de grand amour, même si ce travail intérieur n'est pas, mais par les cas d'histoire, beaucoup de gens ont connu ce grand amour intérieur, même s'ils ne n’ont pas connu de grandes théories ou des formes de travail interne. Et ce grand amour intérieur a produit l'unité et celui a brisé des contradictions. Ces personnes sont plutôt saintes.

Les saints sont des personnes dont le centre de gravité est vraiment fort. Ces gens ont un grand amour intérieur que vous ne connaissez probablement pas. Ce n'est pas un problème pour certaines personnes. D'autre part, nous trouvons des personnes ayant un développement intellectuel exceptionnel mais sans développement interne. Nous pouvons alors concevoir un être qui est très humble et qui ne peut probablement pas lire ou écrire, mais qui a un grand amour intérieur. Nous ne pouvons pas le confondre avec quelqu'un qui sait bien ces choses, mais qui n'a pas développé ce centre.

De cette façon, cela ne signifie rien pour nous en termes de niveau interne, qu'une personne connaît beaucoup de ces choses. Nous ne pouvons pas mesurer le niveau des gens par ce qu'ils disent ou peuvent expliquer, mais par ce qu'ils peuvent expérimenter. Et puisque nous ne savons pas comment les autres vivent, nous ne pouvons pas juger le niveau intérieur d'une personne et de toute façon, pourquoi voulons-nous connaître le niveau intérieur d'autres personnes?