2015/12/31

Sens profond des rituels funéraires

"Le “double énergétiqueˮ se nourrit de sensations de différents potentiels, il se maintient sur la base d’impressions (des choses qui se voient, s’entendent, se sentent à travers les sens externes et internes). Ce corps d’impressions qui sont en définitive des sentiments, des pensées, des sensations, tout ce qui n’est pas le corps physique. 

Lorsque les fonctions du corps physique s’arrêtent, le corps énergétique se sépare. L’énergie du double vient du monde des sensations et du fait qu’il manque les sensations, il se dissout. La mort cérébrale est décisive et non pas la mort clinique qui se produit avant. C’est pour ça, s’il y a mort, ne lui faites pas peur, ne le dérangez pas et ne dites pas d’imbécilités jusqu’à ce que la mort cérébrale se produise, ce qui se donne lorsque le double se sépare et conserve une frange de souvenirs. 

Lors de la mort cérébrale, les émotions, les représentations se paralysent. Le double, qui ne peut plus utiliser ces énergies organisées, ne reçoit plus d’impressions, mais le corps énergétique a une mémoire (des souvenirs) comme l’enregistrement de ce qu’il y a eu, c’est tout ce qu’il peut conserver. C’est une mémoire répétitive, ce n’est pas une mémoire dynamique. S’il reste fixé dans un lieu, on bouge les meubles de l’endroit et le double se dissout. 

Les cérémonies des morts sont des intuitions sur le double, pour qu’il se “nourrisseˮ d’impressions, non pas qu’il va manger le repas que lui laisse les proches ou les amis, mais le double a besoin de “sensationsˮ pour ne pas se dissoudre. Tout le thème de la conservation du corps, les momifications, les repas, les talismans, pour les Égyptiens, c’était pour que le Ka (l’âme ou le double) se maintienne et pour lui offrir une possibilité, pour lui donner le temps afin qu’à son tour, il puisse générer autre chose, un souffle plus élevé qui puisse devenir une organisation plus subtile, plus élevée, l’esprit, le Ba."


Compilation partielle.Version 18 juillet 2012 Andrés K.

Le Moi, la réminiscence et l'origine des religions exterieures

Le double a besoin de sensations ; sans sensations, la conscience ne pourrait pas fonctionner, elle ne pourrait pas structurer et tout serait foutu. Sensations des sens externes et des sens internes. Tu ne peux enlever ton “moiˮ comme disent certains. Il ne s’agit pas non plus d’annuler le “moiˮ, car on ne pourrait pas se bouger dans ce temps et dans cet espace. Enlève les sensations à la conscience et tu vas voir le bazar que ça produit : 40 minutes dans une chambre de silence et tu commences à voir des petits anges… la conscience ne peut fonctionner sans les sensations. 
La structure de la conscience n’a pas d’autonomie des sensations internes et externes, lorsque se rompt cet équilibre du “moiˮ, tout s’arrête. Dans la mort, le “moiˮ disparait, tu restes sans rien.

Le “moiˮ permet que l’on se meuve dans ce monde, mais si le “moiˮ “s’envolait, s’il se déconnectait un instant, en reconnectant, tu ne saurais que dire de ce qu’il s’est passé, tu aurais seulement un vague souvenir, une réminiscence. De “celaˮ, on ne sait rien, seulement des traductions. Lorsque tu parlerais de “çaˮ, ce seront des traductions, ce n’est pas ce monde, parce que “çaˮ se meut dans d’autres temps et dans d’autres espaces : ce sont des traductions de ces temps et de ces espaces Sacrés.

Si on suspendait pour un instant le fonctionnement du “moiˮ et que l’on connectait avec le Profond, on pourrait expérimenter une quantité de choses qui se passent dans cet instant sans temps et sans espace. Qui après pour être racontées dans ce temps et dans cet espace, devront être traduites d’une certaine manière, parce que si tu ne les traduis pas, il n’y a pas de façon de les décrire, c’est seulement en les traduisant, en accord avec le paysage de chacun et de l’époque. Et tu peux le faire par le souvenir que tu as ou la réminiscence de ce que tu as expérimenté. Au mieux, tu racontes une chose parmi celles qui se sont passées… dans le temps d’un clignement d’œil…

C’est avec les traductions de ces réminiscences, de ces contacts avec le Profond que se sont montées les religions externes. Sans aucun doute, ont-ils eu ces contacts, imaginez Mahomet ou Bouddha, les choses qu’ils ont traduites après, pour raconter cette expérience. 

On peut faire différents récits du Profond, des dieux et des autres choses, mais ce qui existe ce sont les signifiants profonds, qui peuvent donner un sens à tout. Pour nous, ce qui nous intéresse, c’est l’expérience, les procédés pour parvenir “là où demeurent les dieuxˮ. Les signifiants des choses, dans la vie quotidienne, sont comme des signifiants tombés de ceux plus profonds…

… L’espace interne est incommensurable, il correspond au Profond de l’œil vers l’intérieur. On a le vertigeˮ du Profond. Le Sacré est notre thème, mais on ne peut parler du Sacré ; les religions se sont spécialisées dans la traduction du Sacré en langage quotidien. 
Ce qui nous intéresse surtout, ce sont les procédés pour arriver à ça, les procédés pour arriver à la demeure des dieux. Si vous faites ces procédés, vous allez entrer dans ce monde.

Le matériel de la R.I. prend de la force. Mais maintenant, dans le moment actuel, où les gens ont-ils la tête ? Ils ont un bruit important. Nous verrons dans l’avenir ce qui se passe dans la tête humaine.

Compilation partielle.Version 18 juillet 2012 
Andrés K.

2015/12/30

Espiritualité sans trascendance...

Se  mettre a étudier ou a vivre l'spiritualité sans en vouloir ou sans chercher la trascendance au-delà de la mort est comparable à faire l'amour sans vouloir sentir l'orgasme!

2015/12/10

Que faire pour arrêter la violence

… »Dans ce monde malheureux où la force et l’injustice s’emparent des villes et des campagnes, comment pense-t-on en finir avec la violence ?
Peut être croient-ils être un exemple inspirateur pour les nouvelles générations quand, déguisés en jeux vidéo ils déblatèrent sur le monde, quand ils menacent dans la pire démonstration de tyrannie, quand, finalement, ils envoient leurs gamins envahir, tuer et mourir sur des terres lointaines. Cela n’est pas un bon chemin, ni un bon exemple.
Peut-être pensent-ils que revenir aux pratiques primitives de la peine de mort sera un grand exemple social.
Peut être pensent-ils qu’en pénalisant progressivement le délit commis par des enfants, le délit disparaîtra … ou ce sont les enfants qui disparaîtront !
Peut être croient-ils qu’en appliquant la « main de fer » dans les rues, les rues seront plus sûres.
Bien sûr que ces problèmes existent et se multiplient dans le moment actuel, mais avec une approche violente de la violence il n’y aura pas la paix.
Il n’y aura pas la paix à partir de cette vision zoologique de la vie qui favorise la lutte pour la survie, la lutte pour la prédominance du plus apte. Ce mythe n’aboutira pas. Il n’y aura pas la paix en manipulant les mots ou en censurant les dénonciations justifiées faites contre toute violation et toute atrocité commises contre les êtres humains. A ce niveau je me garderai de ne pas mentionner les « droits de l’homme » car ils ont été, eux aussi, vidés de leur contenu et faussés dans leur sens. Aujourd’hui, il arrive qu’on bombarde les populations sans défense pour protéger leurs droits humains…
Il n’y aura pas la paix à partir de cette vision zoologique de la vie qui favorise un ordre social sur la base de récompenses et châtiments, en transférant la domestication animale à l’honorable citoyen qui commence à s’entraîner à la méfiance, à la délation et au commerce de ses sentiments.
« Il faut faire quelque chose » entend-on de toutes parts. Et bien, je dirai ce qu’il faut faire, mais cela ne servira à rien de le dire car personne n’écoutera.
Moi je dis que dans l’ordre international, tous ceux qui envahissent des territoires devraient se retirer immédiatement et respecter les résolutions et les recommandations des Nations Unies.
Je dis que dans l’ordre intérieur des nations, on devrait travailler pour faire fonctionner la loi et la justice, aussi imparfaites qu’elles soient, au lieu de durcir les lois et les dispositions répressives qui tomberont aux mains de ceux-là mêmes qui font obstacle à la loi et à la justice.
Je dis que dans l’ordre domestique, les gens devraient accomplir ce qu’ils prêchent et sortir de leur rhétorique hypocrite qui empoisonne les nouvelles générations.
Je dis que dans l’ordre personnel, chacun devrait s’efforcer de parvenir à ce que coïncide ce qu’il pense avec ce qu’il sent et ce qu’il fait, modelant ainsi une vie cohérente et échappant à la contradiction qui génère la violence.
Mais rien de ce qui est dit ne sera écouté. Cependant, les évènements eux-mêmes feront que les envahisseurs se retireront ; que les durs seront répudiés par les populations qui exigeront la simple application de la loi ; que les enfants reprocheront à leurs parents leur hypocrisie ; que chacun se reprochera à lui-même la contradiction qu’il génère en lui et en ceux qui l’entourent.
Nous sommes à la fin d’une obscure période historique et plus rien ne sera comme avant. Peu à peu, commencera à s’éclaircir l’aube d’un jour nouveau, les cultures commenceront à se comprendre, les peuples expérimenteront une soif croissante de progrès pour tous, comprenant que le progrès limité à quelques-uns s’achève sans progrès pour personne. Oui, il y aura la paix et on comprendra par nécessité qu’une nation humaine universelle commence à se dessiner. »…

2015/11/30

Le Dessein

Source: Monographie "Le style de vie". Maxi Elegido, Août 2011. 
melegido@gmail.com
Parcs d'Étude et de Réflexion - Punta de Vacas.

Qu'est-ce que je veux faire de ma vie ? Qui suis-je ? Vers où vais-je ? 1
Ces questions, je me les pose dans les moments importants de ma vie, avant d’affronter certaines situations à conséquences. Dans ces moments de choix, il est fréquent que le calcul de bénéfices apparents s'oppose à la direction de ma vie. Ce sont des choix qui affectent la construction de ma vie et qui vont au-delà des échafaudages provisoires.
C’est dans ces instants-là que le Dessein s'exprime le mieux. Si je choisis le simple pragmatisme pour prendre ma décision, j’expérimente une trahison interne, mon cœur se contracte et s'anesthésie. Si j'opte pour donner sens à mon action, je m'émeus et la lucidité augmente.
Mais le Dessein ne s'exprime pas seulement dans les moments de possible déviation, il opère de façon coprésente en guidant mon action. Cela ressemble à ces moments où, en me rappelant un objectif fixé, je me demande si parmi les actions réalisées en ce sens, l'une d’elles n’avait pas mis en danger sa réalisation. Le Dessein est une direction et un objectif.2
Comment ne pas essayer de préciser cette signification si importante pour pouvoir faire appel à elle en dehors des situations extrêmes ?
Comment faire pour graver les registres que je veux préserver pour pouvoir faire appel à eux quand j'en ai besoin ? Le travail avec les aphorismes m'a beaucoup aidé.3
De la même façon que l’on cherche un aphorisme sur la base d'expériences significatives, j’ai trouvé la façon de formuler le Dessein en regardant comment il s'était exprimé dans les moments essentiels de ma vie.
Alors, j'ai cherché dans mes expériences vitales les plus opposées. J’ai d’abord examiné celles qui m’ont laissé un registre de trahison enversmoi-même car je me suis éloigné de la direction que je voulais profondément suivre. Ensuite, j’ai révisé les expériences qui m'ont impulsé vers le développement, la croissance, le réveil, donc celles qui ont été valables et qui ont résisté au passage du temps.
Le moment difficile à retrouver est le premier où j'ai laissé de côté le Dessein, moment biographique de sortie du monde. C'est le moment où j'ai "arrêté de croire", où je me suis trahi, où j’ai été fasciné par quelque chose que j'ai voulu obtenir, en reléguant au second plan ou même au troisième plan cette chose importante en laquelle je croyais.
Ce en quoi l’on arrête de croire est un condensé de différentes choses qui gravitent autour d'un même registre profond : une religiosité ou une conscience morale, ou la croyance en un type d'Être Humain, ou de société, etc. Il ne s’agit pas simplement de la substitution d'un rêve par un autre, mais de la perte du contact avec le Sacré.4
Ce moment me permet de me rendre compte que je dévie de ce qui est important et, par conséquent, de me rendre compte aussi de ce qui est vraiment important.

Au pôle opposé se trouvent les moments où prime la direction essentielle de ma vie. À quel moment est-ce que je me suis mis d'accord avec d'autres ? À quel moment est-ce que j’ai pris un engagement et persévéré dans mon action ? Qu'est-ce qui a pesé pour commencer à travailler une Discipline ? Et plus récemment, qu'est-ce qui a pesé pour mon entrée dans l'École ? En quelles occasions ont surgi des peurs que j'ai laissées de côté, des pertes apparentes qui ensuite se sont révélées être des bénéfices plus importants, bien que moins tangibles ?
Ce sont des moments de nécessité, d'engagement, ayant des conséquences et, dans ces moments-là, j'ai registré clairement le Dessein.
Avec cela je veux simplement exprimer que la définition et la précision du Dessein ne furent pas une construction de quelque chose d'inexistant, mais plutôt une révélation et une formulation simple me permettant de faire appel à un registre que j'ai déjà expérimenté en différentes occasions.
Cette formulation diffère d’autres formulations habituelles car elle n’est pas seulement rationnelle, l'émotion y prime et elle inclut la tête.
C'est une sorte de prière qui m'émeut, qui met en contact avec la direction essentielle de ma vie, avec le Sens de ma Vie. Et je l'expérimente essentiellement au fond de mon cœur. Il ne s’agit pas d’un battement de cœur accéléré, c'est une distension profonde, radieuse, lumineuse, qui grandit et relie mon être.
Curieusement, ce Dessein ne heurte pas et ne s'oppose pas aux autres, tout au contraire, il les inclut. Par son essence, il me connecte et m'ouvre aux autres.
C’est seulement grâce au Dessein que je peux ressentir autrui, que je peux me mettre vraiment à sa place, et ce, non pas comme une gymnastique mentale salutaire qui entraîne mes habilités mentales et qui, dans la majorité des cas, est loin du ressentir de l'autre.
Une fois le Dessein fixé et que je peux faire appel à lui, il ne demeure pas statique, arrêté, il commence plutôt à processer et à opérer, comme nous le verrons par la suite, dans le chapitre sur l'Ascèse et dans celui sur le Style de Vie.
Le Dessein se modifie aussi dans son expression, il tend à souligner des aspects que, par tendance, on aurait négligés. Ainsi une personne studieuse avec peu d'activités sociales tend à compléter son aspiration par un sentiment davantage orienté vers le monde et, à l’inverse, un militant aspire à une plus grande cohérence.
Le Dessein tend à se fixer dans sa formulation alors que sa signification peut être projetée dans le monde social ou introjectée vers le Profond.
Dans tous les cas, je prends comme indicateur que le Dessein est fixé quand je sens une nouvelle étape commencer, quand il me conduit vers un espace sans solution de continuité.

1.       1. Silo, Le Chemin, Le Message de Silo, Éditions Références, Paris, 2010, p.148
2.       2 Pia Figueroa, Étude sur Phidias, pp.29-30, www.parclabelleidee.fr "Dans l'exemple d'une statue comme celle de la déesse Athéna Parthénos sculptée par Phidias et commandée par Périclès, et à qui les Athéniens rendaient un culte, la cause matérielle est le marbre et l'or desquels elle est faite ; la cause formelle est la forme de la statue qui préexistait dans l'esprit du sculpteur Phidias quand il projeta cette œuvre ; la cause efficiente est ce même sculpteur qui agit comme agent; et la cause finale, le culte que la cité rend à la déesse protectrice, culte auquel était destinée la statue (et qui détermine à la fois ses dimensions considérables et le port hiératique et solennel de la figure d'Athéna réalisée dans les meilleurs matériaux). … Et la cause finale est celle en raison de laquelle se fait quelque chose et se mettent en action toutes les autres causes. C'est le bien de la chose. C'est pourquoi Aristote dit que la cause finale est la cause des causes."
3.       3 Le Dessein change de formulation dans sa forme et ainsi il tend à se préciser dans son contenu, mais la signification, elle, ne varie pas. Par exemple, un enfant pourrait faire une oraison comme celle-ci : "Jésus de ma vie, tu es un enfant comme moi, c’est pour cela que je t’aime tant et que je t’offre mon cœur" ; et par la suite, en tant qu'adulte, il peut la formuler autrement, comme Jean de la Croix qui parle de l'épouse (son âme) qui se prépare à s'offrir à son époux (Dieu).

4.       4 Karen Rohn, Root antecedents of the Energetical Discipline and Ascesis in the Occident, Asia Minor, Crete and Aegean Islands (Antécédents des racines de la Discipline de l’Énergie et l’Ascèse en Occident : Asie mineure, Crète et les Iles Grecques), p.54 www.parquemanantiales.org "Dans la cérémonie de hiérogamie, il y avait un Dessein transpersonnel ayant pour base la croyance et le désir que l’énergie de cet acte soit projetée et démultipliée en faveur du bien-être de tous les êtres vivants, afin d’assurer la continuité de l’Univers. La croyance profonde était, en effet, que cette énergie représentait la source, le mystère et le potentiel de la dynamique de l’univers, la génération de la vie et la réponse permettant d’assurer la croissance et la continuité."

2015/11/14

Silo: le cadeau

Inauguration de la Salle d’Amérique du Sud. La Reja, Buenos Aires, Argentina, Mai 7, 2005 (extrait)

Comme nous sommes aujourd’hui dans une célébration - et que dans certaines célébrations les gens échangent des présents - je voudrais te faire un cadeau et, bien sûr, c’est toi qui verras s’il mérite d´être accepté. Il s’agit, en réalité, de la recommandation la plus facile et la plus pratique que je sois capable d’offrir. C’est presque une recette de cuisine, mais j’ai confiance dans le fait que tu iras au-delà de ce qu’indiquent les mots...

A un moment donné du jour ou de la nuit, inspire une bouffée d’air et imagine que tu amènes cet air à ton cœur. Alors, demande avec force pour toi et pour tes êtres les plus chers. Demande avec force, pour t’éloigner de tout ce qui t’apporte confusion et contradiction ; demande, afin que ta vie soit en unité. Ne dédie pas beaucoup de temps à cette brève oraison, à cette brève demande, parce qu’il te suffira d’interrompre un seul instant le cours de ta vie pour que, dans le contact avec ton intérieur, s’éclaircissent tes sentiments et tes idées.

Eloigner la contradiction de soi-même, c’est dépasser la haine, le ressentiment, le désir de vengeance. Eloigner la contradiction, c’est cultiver le désir de réconciliation avec d’autres et avec soi-même. Eloigner la contradiction, c’est pardonner et réparer deux fois tout mal que tu aurais pu infliger à d’autres. Ça, c’est l’attitude qu’il convient de cultiver. Alors, à mesure que le temps passe, tu comprendras que le plus important est d’atteindre une vie d’unité intérieure qui fructifiera quand ce que tu penses, ce que tu sens et ce que tu fais, ira dans la même direction. La vie croît par son unité intérieure et se désintègre par la contradiction. Et il se trouve que ce que tu fais ne reste pas seulement en toi mais parvient aussi aux autres. C’est pourquoi, quand tu aides les autres à dépasser la douleur et la souffrance, tu fais grandir ta vie et tu apportes au monde. Inversement, quand tu augmentes la souffrance des autres, tu désintègres ta vie et tu envenimes le monde. Et qui dois-tu aider ? D’abord, ceux qui sont les plus proches. Mais ton action ne s’arrêtera pas à eux.

Avec cette « recette », l’apprentissage ne s’achève pas mais c’est plutôt là qu’il commence. Dans cette « recette-là », il est dit qu’il faut demander. Mais à qui demande-t-on ? Selon ce que tu crois, ce sera soit à ton dieu intérieur, soit à ton guide, soit à une image inspiratrice et réconfortante. Enfin, si tu n’as personne à qui demander, tu n’auras personne non plus à qui donner et donc mon cadeau ne méritera pas d’être accepté.

Plus tard, tu pourras prendre en considération ce qu’explique le Message dans son Livre, dans son Chemin et dans son Expérience. Et tu compteras aussi sur de véritables compagnons qui pourront entamer avec toi une vie nouvelle.

Dans cette simple demande, il y a aussi une méditation orientée vers sa propre vie. Et avec le temps, cette demande et cette méditation prendront de la force au point de transformer les situations quotidiennes.

En avançant ainsi, un jour peut-être, tu capteras un signal. Un signal qui se présente quelquefois avec des erreurs et quelquefois avec des certitudes. Un signal qui s’insinue avec beaucoup de douceur, mais qui, en de rares moments de la vie, fait irruption comme un feu sacré, donnant lieu au ravissement des amoureux, à l’inspiration des artistes et à l’extase des mystiques. Parce qu’il convient de le dire, autant les religions que les oeuvres d’art et les grandes inspirations de la vie sortent de là, des diverses traductions de ce signal, et ce n’est pas pour autant qu’il faut croire que ces traductions représentent fidèlement le monde qu’elles traduisent. Ce signal dans ta conscience est la traduction en images de ce qui n’a pas d’image, c’est le contact avec le Profond du mental humain, une profondeur insondable où l’espace est infini et le temps éternel.

Dans certains moments de l’histoire s’élève une clameur, une demande déchirante des individus et des peuples. Alors, depuis le Profond parvient un signal. Souhaitons que ce signal soit traduit avec bonté par les temps qui courent ! Qu’il soit traduit en vue de dépasser la douleur et la souffrance ! Car derrière ce signal soufflent les vents du grand changement. 

2015/09/01

Sur le corps, l'âme et l'esprit.

Chez l’homme, il existe trois principes : corps - âme - esprit.
LE CORPS : il existe en toutes choses, il est la matière qui est toujours en évolution et en progrès.
L’ÂME : c’est l’énergie qui entoure le corps de tous les êtres vivants et qui est toujours en mouvement. L’âme, nous l’appelons le double. Lorsque l’être vivant se désintègre, le double aussi se désintègre et survient la mort.
L’ESPRIT : l’homme est le seul être vivant qui puisse créer l’esprit. Si on ne parvient pas à créer l’esprit, on se désintègre comme cela arrive à tous les autres êtres vivants.

Question: Alors l’homme nait sans esprit et en accord avec ce qu’il fait, il parvient à le créer ?
Réponse : Effectivement. Tout dépend de si sa vie a un sens évolutif, s’il parvient ou pas à l’unité interne. S’il n’obtient pas l’unité interne, alors les contradictions l’amènent à la désintégration, et non à l’unité du troisième principe qui est l’esprit.

Question : L’homme est-il immortel ?
Réponse : L’homme peut parvenir à l’immortalité s’il élimine les contradictions en formant l’esprit. Mais s’il n’y parvient pas, il n’y aura pas de problème lorsqu’il mourra définitivement car il ne sera pas soumis aux récompenses ni aux châtiments d’outre-tombe. Pour un homme qui ne croit pas dans l’esprit et vit dans la contradiction, sa récompense ou châtiment se trouve dans la vie physique.

Question : Vous parlez des trois principes dans l’homme. Quelles sont ses autres idées générales ?
Réponse : Celles qui font référence au style de vie nécessaire pour parvenir à l’unité de l’esprit.

Question : Qu’est-ce qui est nécessaire de faire pour parvenir à cette unité ? 
Réponse : Travailler pour obtenir la force spirituelle et éliminer les contradictions.

Question : Quel travail proposez-vous pour parvenir à ces objectifs ?
Réponse : Le travail avec ce que nous appelons la Force permet de parvenir à plus d’énergie et de développement spirituel. Vivre en accord avec les principes donne l’unité interne en éliminant les sources de contradiction, c’est-à-dire la peur, l’angoisse et la violence.

Nous pourrions résumer ces idées générales en disant que :

1)  Il y a trois principes dans l’homme : corps - double - esprit.
2)    Que la mort physique arrive lorsque le corps physique et le double se désorganisent.
3)   Que la formation possible de l’esprit immortel dépend d’une vie menée selon certains Principes et de travaux réalisés avec la Force pour parvenir au développement.

Sur la Force : Question : Comment le travail avec la Force influence-t-il le développement spirituel ?

Réponse : Par le travail avec la Force, des changements importants se produisent dans la circulation de l’énergie du corps et du double. L’énergie se déplace et met en marche les différents centres vitaux du corps en produisant une harmonisation générale. Normalement, l’énergie est mal distribuée dans l’organisme faisant apparaître des zones de “surcharge ou de “décharge dans plus d’un point, ce qui produit des perturbations très communes.
Un travail correct avec la force se réalise toujours en ayant bien compris que la direction de l’énergie doit aller dans un sens conscient.

En résumé :  

1°. Il y a trois principes chez l’homme : corps, double et esprit.
2°. La mort survient lors de la séparation du corps et du double.
3°. Il est possible de créer l’esprit.
4°. L’esprit créé est immortel.
5°. La formation de l’esprit dépend d’une vie menée selon les principes et les travaux réalisés avec la Force.
6°. L’expérience de dieu est interne et ne dépend pas de la foi ou des croyances.
7°. Le divin surgit comme produit du développement spirituel, c’est ainsi que dieu est fait à l’image et à la ressemblance de l’homme contrairement à ce qu’expliquent les religions externes.
8°. Dieu est l’univers, mais on ne peut pas prouver l’existence de la divinité sauf en tant qu’expérience intérieure.

Extrait de:
Commentaires de Silo Sur  L’âme ou double et l’esprit
Compilation partielle. Version 18 juillet 2012.
 Andrés K.