2023/11/07

Contrôle et évolution de la conscience. Silo

Notes de conversations de Silo avec Enrique Nassar – 18/4/1997

La technologie de l’image et le réseau mondial de données se développent, tout cela fait que la planète est plus connectée, ce qui facilitera la transmission et la circulation de l’information mais n’améliorera pas la communication entre les personnes ; au mieux, cela facilitera la connexion de leurs solitudes. La circulation de données est une chose ; la communication en est une autre ; la connexion au moyen de la technologie est une chose, sortir de l’isolement en est une autre. Le système voit le monde comme un commerce, c’est-à-dire que dans les gens, il voit le travail et la consommation ; toute cette technologie lui sert à extorquer de l’argent à la population, c’est pour cela que le mensonge qu’il maintient avec la réalité virtuelle est celui de confisquer l’image pour robotiser les populations, les faire travailler plus et leur soutirer plus d’argent.

Voler l’image à la population est une prétention irréalisable : un exemple de ce mensonge, c’est la Roumanie, où le président Ceausescu a cru naïvement qu’il était possible de contrôler la conscience de la population et dans l’exercice du pouvoir, il a en effet contrôlé les moyens de production, les moyens de communication, l’organisation sociale, les institutions formatrices (éducation). En Roumanie, les enfants l’appelaient "papa C.", les adolescents et les jeunes célébraient des événements où ils devaient exprimer leurs louanges à C. Les populations qui manifestaient leurs petits désaccords avec le régime étaient déstructurées, transférées, déracinées, et rééduquées ; c’est-à-dire, C. avait apparemment le contrôle de l’objectivité et de la subjectivité (de la conscience) de la population. Un jour, tout a changé, et dans une période de temps très court, C. a été destitué, fait prisonnier, jugé, fusillé. Les dernières photos de C. et de son épouse les montrent avec des expressions d’étonnement complet face à ce qui était en train de se passer. Les deux sont morts sans comprendre ce qui était en train de leur arriver.

L’exercice du pouvoir à la manière de C. se base sur la théorie naïve qui suppose que si les moyens de production sont monopolisés et les moyens de communications manipulés (monopole de l’image), les gens, qui sont supposés avoir une conscience passive, vont répondre de manière mécanique, prédéterminée et réactive aux stimuli qu’on leur envoie ; et l’on pourra donc bien sûr toujours prévoir ce qu’ils vont faire à l’avenir. Mais non, la conscience humaine n’est pas passive, la conscience humaine est active. Cela signifie que si on lance un stimulus à la conscience, en attendant une réponse prédéterminée, il pourrait arriver que cette conscience fasse quelque chose de totalement inattendu, précisément parce que la conscience est active et intentionnelle. Le système, du fait qu’il a une vision limitée et plate de l’être humain, n’apprend pas des cas comme ceux de la Roumanie, le système ne comprend pas comment fonctionne la conscience humaine.

- La conscience humaine peut-elle être contrôlée ?

Depuis l’époque des Assyriens, qui assassinaient des milliers de personnes et formaient avec elles des pyramides de cadavres pour terroriser par cette démonstration et soumettre la population, depuis cette époque, on sait que par le biais de méthodes brutales, on peut contrôler les comportements collectifs d’une population. Il est certain que, conjoncturellement, au moyen de méthodes brutales on peut soumettre les comportements collectifs d’une population mais il est certain également que du point de vue en processus, il n’y a pas moyen de contrôler la conscience humaine.

La formule de démonstrations de bains de sang puis de soumission de la population a été utilisée plusieurs fois dans l’histoire : Franco en Espagne a produit un bain de sang de plus d’un million de personnes et ensuite, il a pu soumettre sans grand problème les comportements sociaux du peuple espagnol. Staline a fomenté d’énormes tueries du peuple russe puis il l’a soumis sans difficultés. Dans ces deux cas, il y a soumission du comportement collectif de la population car, par peur, personne ne se risque à faire ce qui est interdit, mais il n’y a pas contrôle de la conscience, car les gens en fait ne sont pas d’accord avec cela. Ce qui n’est pas clair avec ces régimes : auraient-ils pris fin si les dictateurs


n’étaient pas morts ? Le régime franquiste aurait été démantelé par les nouvelles générations espagnoles sans qu’importe le prix à payer en nombre de vies. Le régime stalinien n’aurait pas pu être éternel, comme l’a démontré la chute et le démantèlement de l’URSS. De même, si les nazis avaient gagné la IIe Guerre Mondiale, ils ne se seraient pas maintenus indéfiniment au pouvoir en Allemagne, le plus probable est qu’ils auraient fini par s’entretuer et la population aurait fini par se rebeller.

Nous pouvons voir un exemple du fait que les régimes violents ne se maintiennent pas à l’époque de la conquête espagnole avec Cortés. Lorsque Cortés arrive à Mexico, il trouve l’empereur en train de soumettre les comportements collectifs de la population au moyen de méthodes brutales, les populations indigènes sont asservies mais très proches de la rébellion, elles sont sur le point de se soulever contre cette imposition. Cortés est arrivé avec peu de soldats, il trouve cette situation de pré- rébellion et en profite, en soutenant les peuples soumis, il parvient à dominer l’empire aztèque (qui était très près de sa déstructuration). Cortès est resté dans l’histoire comme un génie militaire, alors que son talent fut véritablement politique... mais voilà comment les historiens voient les choses. Donc, si les espagnols n’étaient pas arrivés, les peuples asservis se seraient soulevés et cette culture aurait continué son processus. À cette époque le Pérou était en guerre civile.

- Pourquoi dans le développement historique se produisent ces déviations dans le processus des peuples ?

L’espèce humaine est une espèce récente, elle n’est pas là depuis longtemps ; de plus, son évolution ne se fait pas en ligne droite. Elle avance dans son développement en expérimentant des chemins, selon réussites et erreurs. Malgré tout ce qui s’est passé, Homo Sapiens n’a pas disparu de la surface de la planète, il est encore debout, et soyons sincères, depuis ses débuts, il s’est un peu amélioré. L’être humain n’est pas terminé, mais il est debout, se transformant, transformant sa nature... imagine-toi le futur : les expérimentations qu’il peut faire.

- Ceci éclaire comment évolue la conscience au niveau collectif. Mais que se passe-t-il avec l’évolution de la conscience au niveau individuel ?

Il se produit la même chose chez l’individu : il avance dans son développement en expérimentant des chemins et lui aussi, selon les réussites et les erreurs. L’individu peut toujours avancer s’il ne reste pas bloqué dans l’erreur. Si la conscience individuelle reste bloquée dans un recoin d’où elle ne peut sortir du système de contradiction, elle n’avance pas. Comme en plus la vie humaine est brève, ils ne doivent pas se permettre le luxe de rester arrêtés longtemps dans leurs problèmes. L’être humain doit mourir en avançant et selon ce qu’il croit. Il semble qu’il n’y a pas besoin de croire que la conscience individuelle est d’un mode déterminé, du fait qu’elle pourrait mourir, et que c’en est fini de tout. Aujourd’hui advient l’Être Humain. L’Être Humain apparaît.

- Que veux-tu dire avec : Aujourd’hui advient l’Être Humain ?

Durant ces derniers siècles, la vision positiviste a réduit l’Être Humain à un organisme, à un animal rationnel, à quelque chose qui naît, grandit, se qualifie, travaille, se reproduit, tombe malade et meurt. Tu vas à ton bureau et tu t’assois avec un collègue... Qu’est-ce que tu sens de l’autre ? Tu sens qu’il est né, qu’il a grandi, qu’il s’est qualifié, qu’il travaille avec toi, qu’il a des enfants, qu’il est malade ou qu’il pourrait tomber malade, et qu’il peut mourir ou que nécessairement il va mourir. Tout ceci que tu sens est la vision que le Système a de l’être humain : c’est un organisme qui naît, grandit, se qualifie, se reproduit, travaille, tombe malade et meurt.

L’Être Humain réel, celui qui va vers l’infini, celui qui découvre et manipule l’atome, celui qui transforme l’univers en bits, celui qui décode et peut manipuler le code génétique à sa guise et par là transformer encore plus sa nature, celui qui, quand on lui dit que la technique génère le chômage, est disposé à restructurer l’organisation sociale pour libérer l’homme du travail et lui permettre que la technologie continue son développement, celui qui se rebelle d’être considéré comme un animal rationnel qui naît, grandit, se reproduit, se qualifie, travaille, tombe malade et meurt, celui qui regarde son corps et le considère comme une antiquité primitive pour le développement de sa conscience, celui qui se rebelle face à la mort, cet Être Humain, que même la philosophie ne sait pas définir, ni la

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psychologie, ni les sciences sociales... cet Être Humain, l’être humain réel, celui-là, apparaît. Cet être humain va-t-il commettre des erreurs ? Bien sûr qu’il va commettre des erreurs, il ne pourrait en être autrement. Ce processus ne va pas s’arrêter, en aucune manière. Ainsi les forces antihumanistes essaient de freiner ces processus... mais ils vont se frayer un chemin. La conscience humaine va se libérer de beaucoup de chaînes qui la limitent aujourd’hui : le travail et les limitations du corps.

- Que peut-il se produire dans les prochaines années ?

Les systèmes créent le substrat de croyances de base auxquelles adhère le citoyen ordinaire. C’est depuis ce substrat de croyances fondamentales que le citoyen ordinaire pense et fait de la science, de la politique, de la culture et de l’économie. Un système primitif (comme celui qui existe) peut seulement engendrer un champ de croyances primitives, afin que le citoyen puisse y adhérer. Par exemple, le néolibéralisme est une production depuis un substrat primitif. L’analyse des phénomènes actuels est fondée sur une méthodologie propre de ce substrat, c’est-à-dire que tout est très réduit, très primitif, très limitant.

Le nouveau libéralisme va tomber (c’est difficile de le voir avec les outils des analyses propres au substrat de croyances de base) et pour nous, le problème n’est pas qu’il tombe mais tout le bordel social que pourrait engendrer le collapsus du système financier. Imagine : tout le système de production et de distribution d’aliments, tous les services publics bloqués, des millions de personnes dans les villes essayant d’en sortir, les débordements psychosociaux de tout type qu’il y aurait. Un collapsus du système sans quelque chose pour le remplacer ne serait utile en rien. Ce qui nous intéresse ce n’est pas seulement la chute du système mais son remplacement.

- Pour éviter un collapsus sans issue, nous avons besoin de prendre le pouvoir ?

C’est une option qui pour nous n’est pas très intéressante. Pour nous l’option intéressante est que les gens changent.

- Que veux-tu dire par « que les gens changent » ? Tu te souviens du Lion ailé :

« - En effet, Monsieur Ho, c’est ainsi. Personne sur cette Terre ne fera un quelconque effort, jusqu'à ce que l'on en ait fini avec la monstruosité qui admet qu'un seul être humain soit au-dessous des niveaux de vie dont nous profitons tous.

- Mais dites-moi, à quel moment est-ce que tout a commencé à changer ?... Quand nous sommes-nous rendu compte que nous existions et que, de ce fait, les autres existaient aussi ? En ce moment même, je sais que j'existe, quelle bêtise ! N'est-ce pas, Madame Walker ?

- Ce n'est pas une bêtise. J'existe, parce que vous existez et inversement. Voilà la réalité, tout le reste est stupide. Je crois que les jeunes gens du Comité de Défense du Système Nerveux Fragilisé se sont débrouillés pour mettre les choses au clair. En vérité, je ne sais pas comment ils ont fait, mais ils l'ont fait. Sinon, nous nous serions transformés en fourmis...

- C'est ainsi, vous avez raison. Toute l'organisation sociale, si on peut l'appeler ainsi, est en train de s'écrouler. Dans peu de temps, elle sera complètement désarticulée...

- Voyons, voyons, Madame Walker. Nous vivons un nouveau monde et il nous est encore un peu difficile de trouver des formes libres de communication personnelle.

- Me liriez-vous vos poèmes ? J'imagine qu'ils sont inefficaces, arbitraires et, surtout, réconfortants.

- En effet, Madame Walker, ils sont inefficaces et réconfortants. Je vous les lirai quand vous voudrez. Passez une

merveilleuse journée. »

Les personnes changent si leur appareil de croyances de base change. Rappelle-toi du géocentrisme, la Terre était le centre de l’univers, et c’était une époque où tout le monde était d’accord sur le fait que c’était comme ça. On croyait cela et on vivait comme cela.

Avec le passage du temps, tout cela s’est modifié : d’abord on dit que le soleil est le centre de l’univers ; puis cela s’éclaircit et l’on dit que le système solaire est un parmi de nombreux autres d’un système plus grand appelé galaxie ; plus tard, on explique plus encore et l’on dit que cette galaxie fait partie d’un système de galaxies et que, à son tour, ce système de galaxies n’est qu’un dans l’univers ; dernièrement, on explique qu’il y a plusieurs univers. Tout cela fait que les idées changent.


Aujourd’hui, il ne vient à l’idée de personne de dire que nous sommes le centre de l’univers, mais observons comment nous parlons : « le soleil se lève à... », « le soleil se couche à... », comme si nous étions au centre de l’univers.

Mais ce n’est pas tout : aujourd’hui, malgré les recherches qui parlent de systèmes solaires, de galaxies, d’ensembles de galaxies, d’univers et de plusieurs univers ; aujourd’hui, malgré l’évidence de l’immensité de l’univers, nous soutenons trois choses : la vie sur la Terre est la seule vie qu’il y a dans l’univers, la vie sur la Terre est la seule forme d’intelligence qu’il y a dans l’univers, et l’homo-sapiens est la seule forme de vie humaine. Nous continuons à soutenir que nous sommes la seule forme de vie, de vie intelligente, de vie humaine. Nous nous croyons uniques, tout l’univers est pour nous, nous sommes le centre de l’univers, c’est-à-dire que nous continuons à être géo-centristes. C’est une croyance de l’appareil de croyances fondamentales que nous n’avons pas encore modifiée.

Ce que nous observons aujourd’hui, c’est que l’être humain veut briser cette croyance fondamentale. On le remarque dans les efforts de la science et de la technologie, dans leur recherche interstellaire et dans leur recherche d’autres formes d’existence extraterrestre. On le voit dans le désir des gens qu’il y ait une vie extraterrestre. C’est tellement fort ce désir que des illusions collectives se produisent, avoir vu des ovnis est un thème qui se généralise. Les gens mettent tant de force à ce qu’il y ait une vie extra-terrestre que nous sommes sur le point que cela se produise. L’homo-sapiens s’efforce d’ouvrir son univers, pour aller au-delà de son appareil de croyances de base. Dans cette recherche, l’être humain va découvrir la conscience.

- Que veux-tu dire par « l’être humain va découvrir la conscience » ?

Depuis Descartes, on définit la conscience comme une chose, comme quelque chose avec une extension. De là, on considère la conscience comme un cas de plus de la matière en évolution, comme un viscère qui peut être manipulé au moyen de médicaments et de stimuli électriques. La conscience n’est pas un organisme passivo-réactif, c’est beaucoup plus que cela, c’est une structure évolutive intentionnelle. La dynamique réelle de la conscience est de se transformer, de transformer le corps et de transformer le monde.

Le fait que par le biais de la recherche astronomique on soit en train de découvrir que le monde ne se meut pas mécaniquement - comme on a voulu l’expliquer à travers la théorie du Big Bang - du choc mécanique dû au hasard, qui ensuite dérive, toujours sous l’effet du hasard, dans le processus évolutif que nous connaissons, mais qu’il y a des univers qui s’agglutinent et se meuvent selon une direction non mécanique, mais intentionnelle, c’est-à-dire que l’univers dans son développement a un sens ;

Le fait de mettre en évidence l’existence d’autres formes de vie intelligente dans l’univers, c’est-à-dire que nous ne sommes pas uniques ;

Le fait de comprendre que la conscience n’est pas quelque chose de mécanique et de réactif mais une structure évolutive intentionnelle ;

Le fait d’être sur le point d’accepter que le corps est une antiquité primitive qui ne correspond pas dans son développement à la vitesse de l’évolution de la conscience et de disposer de la connaissance et de la technologie pour le modifier ;

Le fait d’être proches de libérer l’homme de l’esclavage du travail...

...sont tous des signaux clairs que l’être humain cherche à se libérer de son appareil de croyances de base.

L’appareil de croyances de base va se déstructurer, à partir du moment où toutes ces choses seront mises en évidence : qu’il y a une intention dans l’univers, qu’il y a d’autres formes de vie intelligente, que la conscience individuelle est évolutive et intentionnelle, que le corps est une antiquité primitive susceptible d’être modifié, que ce qui convient est d’arrêter de travailler et de faire en sorte que ce soient les machines qui travaillent. L’être humain ne se ressent pas selon ses idées, il se ressent lui- même selon ses croyances. Avec la déstructuration de l’appareil de base des croyances de l’être

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humain, son image du monde se fissurera et par là-même, tout un nouveau système de possibilités de développement pour la conscience s’ouvrira.

Après les derniers cinquante ans de paralysie, la science et la pensée sont en train de se frayer un chemin à nouveau. L’être humain est sur le point de se transformer non seulement techniquement mais aussi dans sa conscience. Tout avance en structure. Imagine le futur : Une super civilisation humain, un monde où tous les êtres humains sont d’accord sur les prémices de base parmi lesquels chacun est une diversité ; nous ne parlons pas de diversité de cultures, nous parlons de diversité de personnes : c’est-à-dire : chaque personne est un monde. Ce qui normal dans l’évolution est la multiplicité, la diversité. S’il est vrai que l’évolution de la conscience suit une direction, il peut y avoir des milliers de chemins dans cette direction.

Pour comprendre les comportements de l’être humain de maintenant, les êtres humains du futur devront étudier à fond l’appareil de croyances de base de notre époque ; et alors ils ne diront pas que cet être humain-là s’est trompé dans son raisonnement mais qu’il percevait, analysait, raisonnait, prédisait, projetait et décidait depuis un système très primitif de raisonnement généré par un champ de croyances très pauvre.

La pensée de cette époque, depuis la perspective des humains du futur, sera une pensée primitive, limitée dans une ligne mentale très étroite depuis laquelle certains phénomènes n’étaient pas visibles, où il n’était pas possible de faire certaines mises en relation, ils ne pouvaient même pas prédire certaines conséquences. On dira même que cette absurde improvisation dans les décisions, dans les analyses et dans les prévisions correspondait à un comportement mental nihiliste, depuis lequel il était impossible de construire quoi que ce soit, et son recours fondamental d’action était l’imposition brutale de type physique, économique... On expliquera qu’ils étaient les vestiges de Cro-Magnon qu’on n’avait toujours pas résolus.

Aujourd’hui le pouvoir est dans les mains d’une bande de primitifs, ignorants et irresponsables, très brutaux. L’agissement stupide de ces primitifs crée des erreurs très sérieuses dans la construction sociale du monde qui génèrent un champ de catastrophe. Cette catastrophe pourrait se produire et cela retarderait le processus de développement humain. Comme la conscience humaine est intentionnelle, les visions apocalyptiques d’entropies, de collapsus, de catastrophes (vision nihiliste) ne sont pas inexorables. L’être humain du futur ne va pas vouloir gagner et posséder des choses ; il va vouloir sentir, créer, construire, apprendre sans limite. Il ne va pas vouloir posséder, avoir, contrôler ; cet humain comprendra qu’il y a des millions de façons de développer l’émotion et la pensée, qu’il y a une diversité inimaginable de façons de sentir et de penser. À l’heure actuelle, la vision de l’être humain est très comportementale et très réduite, mais dans le futur, tout ira bien, tout ira où cela doit aller.

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